Geek koh tao

Voilà. Nouveau titre, nouvel habillage, et nouveau contenu. J’attends en fait ce moment depuis bientôt deux ans. J’avais fait quelques allusions ici et là, mais même si cela me démangeait d’en parler, j’ai attendu d’avoir la confirmation officielle pour évoquer ce projet. Mais là c’est maintenant tout bon, j’ai reçu ma lettre de confirmation il y a quelques jours.

De quoi s’agit-il exactement ? Et bien j’avais fait la demande il y a deux ans pour obtenir un congé sabbatique afin d’aller parfaire mon cursus de plongeur. Je suis allé 4 ou 5 fois en Thaïlande, et c’était clair que j’avais bien envie de passer mon premier brevet professionnel dans ce pays. Ma tendre moitié avait quant à elle opté pour l’Égypte, et elle avait passé son DiveMaster à Sharm-el-Sheikh en 2005. Après mûre réflexion, pour moi ce sera Koh Tao (non, ne cherchez pas de Street View, il n’y a en pas !), où j’avais d’ailleurs déjà passé mon Rescue il y a bientôt 10 ans. D’où le titre du blog, qui peut se comprendre « Guy Koh Tao » ou « geek koh tao » (si l’on peut toutefois se considérer comme geek à passé 40 ans !). Mais bon, si vous êtes un lecteur assidû de Solarie, vous avez l’habitude de mes jeux de mots ô combien subtils…

Bref, le but du jeu est évidemment de passer l’examen, mais cela représente plus un prétexte en face de mes motivations véritables. Premièrement, j’ai très très très envie de laisser tomber (pendant un moment du moins) cette satanée Information Technology, qui nous rend geeks et éthérés. Trimbaler des blocs de 20 kilos, enfiler une combinaison en néoprène par 38 degré à l’ombre (et il n’y a pas d’ombre) et palmer dans l’eau turquoise, voilà tout de même une activité concrète et physique : pas besoin d’aller faire un tour au fitness après le boulot entre deux embouteillages; le soir, tu tombes raide dans ton lit et tu t’endors avant que ta tête ait touché ton oreiller.
Deuxièmement, je suis vraiment intéressé par cet éco-projet de préservation des coraux. J’en avais déjà parlé, la technique d’implantation a l’air de réellement porter ses fruits. On va aller voir ça de plus près et apporter ma petite contribution au projet.
Troisièmement, je me demande si après bientôt 20 ans de vie commune, je suis encore capable d’entreprendre quelque chose moi-même, et ne compter que sur mes propres ressources. Cet aspect là est particulièrement présent depuis que j’ai eu mes alertes de santé en 2002, et que sans Madame, je pense que je me serai jamais éloigné de plus de 500 m de l’hôpital. Est-ce que je serai capable de me décaper la couenne au soleil des tropiques tout seul ? En plus, à 42 ans, c’est presque le double de l’âge moyen d’un DiveMaster standard… C’est peut-être ça, le véritable défi !
Et quatrièmement, j’espère que ce genre d’escapade va me rendre un physique d’Apollon, que je serai en trois semaines taillé comme une armoire normande, bronzé, le muscle saillant et les carrés de chocolat des abdominaux frémissants…

Voilà donc ce qui m’attend d’ici quelques semaines. Je suis pour le moment bien avancé dans la phase des préparations : les billets d’avion, le contact avec le centre de plongée, les examens médicaux, vaccins, passeports, certifications de plongées, logbooks, etc, etc. Seul truc dommage : je n’ai pas trouvé une seule organisation à Genève qui donne des cours de langue thaïe. Franchement dommage, je dois me rabattre sur le phrasebook du Lonely Planet et quelques sites pour la prononciation… Heureusement que je serai bientôt beau et musclé de partout, parce que ce n’est pas avec ma conversation que je vais me faire des copines !

Le retour de Spyder, man !

Véritable petit miracle : mon fameux ordi de plongée suunto spyder, qui avait mystérieusement disparu il y deux ans a refait son apparition dans un tiroir de mon armoire à fringues, sous une pile de T-shirts que je ne porte plus. Logique ! Je suis pourtant sûr que j’avais examiné toutes les cachettes possibles, mais bon, on va dire que les hypothèses que j’avais formulées alors étaient fausses et que j’avais dû oublier ce coin là.

Quoi qu’il en soit, je suis très content de l’avoir retrouvé, car bien que j’avais acheté une mosquito qui est plus moderne, il est tout de même recommandé d’avoir deux ordinateurs avec soi pour une période de plongée intensive loin de tout. C’est vrai que la mosquito gère le nitrox et présente l’avantage majeur d’avoir la batterie remplaçable par l’utilisateur, mais j’ai trouvé une parade à ce dernier argument : l’outil magique qui permet de faire soi-même le remplacement de la pile sur la spyder (et sur la stinger aussi je crois ) :

Il faut être un petit peu méticuleux, et ne pas oublier de changer le joint avant de l’embardoufler d’un peu de silicone pour que le boitier reste bien étanche. Et quant au nitrox que le sypder n’intégre pas, ce n’est pas vraiment un souci; en étant très prudent sur les profondeurs maximales (mais le gofle du Siam n’est pas la mer Rouge) on peut avantageusement plonger avec les tables à l’air et introduire ainsi une marge de sécurité supplémentaire importante par rapport à la saturation en azote. Sans compter que la dernière fois que je suis allé à Koh Tao, le nitrox n’était vraiment pas courant !

Et en plus, en ce qui me concerne je supporte mieux au poignet une montre en métal plutôt qu’en plastique :

 

Et ça a tout de même plus d’allure, non ?

Ca ne manque pas d’air

Quand on se met à la plongée et que l’on voyage un peu, on est vite confronté au problème du détendeur : dans les trois quarts des cas, ceux loués par le club de plongée sont au mieux du bas de gamme ou au pire en mauvais état. Certes en général ils fonctionnent toujours correctement, mais se sont soit des casseroles qui pèsent une tonne et qui ne fournissent qu’un filet d’air passé 5m, soit ils ont les embouts abîmés ou malcomodes et ils vous collent une gingivite dès les premières minutes.

Fort de ce constat, j’avais très rapidement acheté mon propre détendeur afin d’éviter ce genre de désagréments. Les personnes avec qui je plongeais à l’époque recommandaient unaniment Apeks, qui est à les croire la Rolls Royce du détendeur. Et en plus de cela, ayant passé mon Open Water au lac Léman, il fallait impérativement choisir une configuration « eaux froides », c’est-à-dire deux premiers étages, et bannir la technologie « à piston » au profit de celle « à membrane » afin d’éviter les risques de givrage. Bref, j’avais finalement opté pour un premier étage DST avec respectivement un TX50 en principal et un TX40 en octopus. Rien à redire, ils ont fait les multiples épaves d’Hermance ainsi que les falaises de Rivaz sans jamais givrer, pas de soucis.

Mais maintenant, hormis les rares plongées de l’Escalade ou de Noël, je ne plonge pratiquement plus en eaux froides. Et j’avais assez rapidement acquis un Aqualung Cousteau, plus léger, plus petit, beaucoup moins cher et offrant un confort nettement supérieur. Lors d’une révision périodique, alors que je m’enthousiasmais sur le simplicité et légèreté de mon Cousteau, le technicien m’avait proposé d’y installer la chambre sèche, ce qui devrait ainsi me permettre d’éviter les problèmes de givrage si jamais je retournais plonger en eaux froides. J’ai donc fait faire cette modification, et bien que je ne pas plus souvent retourné au lac, j’ai continué à plonger en mers chaudes exclusivement avec mon Cousteau customisé « chambre sèche ».

Avant de partir plonger non-stop, je me suis tout de même dit que je valais bien un détendeur neuf et un peu plus haut de gamme. Autant le bouche à oreille entre plongeurs que les sites de compaisons cotent très favorablement l’Aqualung Legend. J’ai donc finalement craqué pour un Legend Supreme ACD :

J’ai tout de même pris la version « Supreme » compatible eaux froides, si jamais cela me reprend une fois. Autrement, il a l’air de présenter un grand nombre d’avantages : compatible Nitrox, surcompensé, système de fermeture automatique lors des manipulations, multiples réglages de débit, etc, etc… Bref, je me réjouis de l’avoir en bouche en conditions réelles, même si je l’ai déjà essayé à 80 cm de profondeur dans ma piscine !

PS : Je ne sais pas si cela sera utile à quelqu’un, mais si jamais vous faites le service de votre Apeks TX-50 vous-même, voici un éclaté qui pourra être utile.

Histoire d’eau

Oui, j’avais déjà utilisé ce titre sur Solarie pour une histoire de tuyau de salle de bains, mais là c’est un peu plus important. Ca nous permet également d’apprécier la manière dont les rédactions  trient les informations « importantes », car en ce qui me concerne je n’avais entendu parler de rien.

Il y a eu à la fin mars de cet année des inondations historiques sur Koh Tao. Pluies diluviennes, glissements de terrain, routes défoncées, maisons détruites. Selon les bilans que j’ai lu, 16 personnes décédées au total. Comme quoi, la mousson, ça peut être du vraiment sérieux :

Et Chalok, c’est exactement le coin où je projette d’aller. J’arrive vraiment comme la grêle après les vendanges : toutes proportions gardées, cela m’avait déjà fait le coup à Phuket avec tsunami en 2004…

De bon ton

Quand on part à l’étranger, on s’efforce toujours de connaître quelques rudiments de la langue de la contrée que l’on va envahir. En ce qui me concerne, ayant toujours aimé la grammaire et ayant la chance d’avoir une relativement bonne mémoire, j’ai toujours appris les traditionnels « Bonjour », « merci », « au revoir », « Combien ça coûte ? » dans les langues de tous les pays que j’ai visité : Italie, Allemagne, Espagne, France (faut enlever l’accent vaudois), Angleterre, USA, Roumanie, ça, ça va : langues indo-européennes, d’origine latines ou germaniques, c’est relativement facile. Ca se corse avec la Hongrie, Croatie, l’Egypte, et surtout avec l’Asie : Vietnam, Laos… et Thaïlande !

La langue thaïe fait partie du groupe des langues kadaïes ce qui n’a naturellement rien à voir avec les langues  indo-européenne. Quand on commence à se lancer là-dedans, on est d’abord rassuré par les faits suivants :

  • Les structures de phrases sont en général les mêmes que chez nous : sujet – verbe – complément. En général…
  • C’est une langue isolante : tous les mots sont invariables. Pas d’accords en nombre ou en genre, car il n’y en a pas !
  • La grammaire est très simple : pas de genres, pas de déclinaisons, pas de conjugaison.

Un français expatrié avec lequel j’avais sympathisé à Koh Tao il y a quelques années m’avait affirmé que le thai, c’est pas compliqué : c’est du Tarzan : « moi vouloir manger »…

Ben alors, ça ne devrait pas être trop compliqué… Ce qu’il avait omis de préciser, c’est que le système de pensée est fondamentalement différent. Dans l’ exemple ci-dessus, le « moi » change de forme suivant le status de son interlocuteur ou selon le genre de la personne qui énonce la phrase. Une femme ne dit pas « moi vouloir manger » de la même manière qu’un homme. Et encore d’une autre manière si l’on s’adresse à  une personne d’un status social différent.  Ca va faire beaucoup de mots à apprendre pour une phrase toute simple !

Et la cerise sur le gateau : à l’instar du chinois, le thaï est une langue tonale : cela signifique que les mots changent de sens en fonction de la hauteur à laquelle ils sont prononcés. On distingue 5 tons de voix différents, et par exemple le mot « mai » (prononcez « maille ») peut signifier « non » ou « bois » ou encore « neuf » selon l’intonation. On a tous appris des phrases rigolotes lorsque l’on étudiait l’allemand, du genre : « Wer nichts wird wird Wirt », et bien voici la version thaïe :

ไม้ ใหม่ ไม่ ไหม้ ไหม

Prononcez « mai » respectivement sur les tons haut, bas, tombant, tombant et haut : cela signifie « Le bois neuf ne brûle pas, n’est-ce pas ? »

 

PS : L’examen du Divemaster, je prévois de le passer en anglais..

Flashpacker

Vu ça l’autre jour dans je ne sais plus quel journal : il parait que la tendance pour les geeks sur le retour qui voyagent est au « flashpacker ». Le « flashpacker » est en fait un ancien backpacker, qui aime toujours voyager sac à dos dans des endroits authentiques plutôt que dans des lieux de tourisme de masse, mais qui a pris un peu de bouteille. Il est toujours prêt à dormir dans une auberge de jeunesse (même s’il a plus de 40 ans), mais à condition qu’il y ait une connexion Wifi disponible.
Son sac à dos est rempli de gadjets électroniques : iPhone, Blackberry, laptop, clé USB 3G, etc., parce que le flashpacker a besoin impérativement d’être connecté à la noosphère pour chatter, blogger, poster et twitter. Des draps crades ? Ce n’est pas grave ! Pas de Wifi ? C’est intolérable !

J’ai horreur d’être catégorisé, mais je suis bien obligé d’admettre que cette définition me colle parfaitement : j’ai prévu de prendre mon iPhone, mon MacBudget, et aujourd’hui je suis allé voir pour acheter une clé 3G, parce que c’est scandaleux, mais il paraît qu’il n’y a du Wifi presque nulle part sur Koh Tao !

Pas d’autre choix que d’assumer : je suis un flashpacker !

To book or not to book ?

Chaque fois que je vais en Thaïlande, je suis confronté au dilemne suivant : faut-il ou non réserver à l’avance ? Je ne parle pas bien sûr des billet d’avion, mais de l’hébergement. C’est clair que maintenant même les plus petits resorts de bungalows sur la plage ont leur propre site Internet et sont affiliés à des réseaux de diffusion. Du coup, il suffit de demander quelques conseils à Google pour se retrouver sur un formulaire de réservation en ligne. N’oubliez pas d’indiquer le No de votre carte Visa en bas, merci !

Outre la crainte de l’arnaque au phishing, je redoute beaucoup plus le prix que l’on va payer via le formulaire par rapport à une négaciation directement sur place. En effet, nous pauvres occidentaux angoissés, on veut être bien sûr que lorsque l’on débarque au bout du monde on aura bien une chambre pour dormir (ce qui est somme toute assez légitime !), mais surtout que cela sera conforme à nos attentes, que la piscine fera bien 15 m de long et que le Wifi sera bien sécurité en WPA2. Du coup, on paie d’avance via le formulaire pour être sûr de ne pas avoir de mauvaises surprises.

L’expérience m’a au contraire montré que les tenanciers ont plutôt tendance à attribuer le meilleur au touriste qui vient négocier en face de lui plutôt qu’a l’obscur clampin qui a rempli un formulaire en ligne un mois plus tôt; de tout façon son paiement est déjà dépensé depuis longtemps. Et sur les photos du site, l’angle de vue est tel que ne voit pas le tas d’immondices sous la fenêtre. Bref, on est généralement en position de force pour choisir et négocier un prix sur place : bien qu’étant Suisse jusqu’au fond du porte-monnaie et n’ayant aucun talent de négociateur, j’avais réussi à obtenir un bungalow climatisé sur la plage, mais en contrepartie j’avais dû rendre la télécommande de la clim. Je me suis bien gardé de montrer mon Palm avec port infrarouge et le programme UniRemote installé.

J’avoue que pour ce voyage ci, je vais faire un peu entre les deux : je réserve une ou deux nuits à la sortie de l’avion, parce que après 15h de voyage et des bagages pour deux mois dans les pattes, on n’est pas très efficace pour négocier. Pour le reste, c’est-à-dire le transport interne, la location de véhicule et bien sûr l’hébergement, on verra sur place. De toute façon, je compte aussi un peu sur le bouche à oreille entre plongeurs pour dénicher les bons plans. Il y a aussi un site Web très bien fait et fourmillant de conseils utiles, dont la météo.

Et puis il faut que j’arrête d’angoisser : je pars avec juste un tout petit peu plus de moyens que pour mon voyage d’étudiant au Etats-Unis en 1988…

Musica

Même si le fait d’avoir une maison (avec un grand garage) n’arrange pas la propension naturelle à accumuler quanités de choses plus ou moins utiles, le défi de partir plusieurs mois loin de tout réside dans le fait d’avoir toutes ses possessions importantes concentrées dans un sac à dos. Et comme pour aller sur Koh Tao il n’y a pas d’autres moyens que le bateau, cela signifie que le sac en question doit demeurer raisonnable en termes de volume et de poids.

A côté de cela, il y a des choses dont il n’est pas envisageable de se séparer pour une période aussi longue. Parmi celles-ci, il y a ma guitare. Non, je ne fais pas un caprice de star, et bien que je demeure  un piètre musicien besogneux, je passe très rarement plus de quelques jours sans jouer. Et en plus, en séjour de plongée, être trois heures par jour dans l’eau va passablement me ramollir la corne des doigts et cela va être encore plus douloureux lors de la reprise. Bref : pas 36 solutions, il FAUT que j’embarque une guitare !

D’où problème : comment caser cela dans un sac à dos ? J’ai déjà de la chance de ne pas jouer du piano à queue, de la contrebasse ou du trombone à coulisse (quoi qu’il me semble que cela se plie un peu !), il n’en demeure pas moins qu’une guitare est un objet légèrement incompatible avec un sac conçu pour transporter un équipement de plongée, voire deux slips et trois Tshirts en plus éventuellement… Mais c’est là que j’ai découvert par hasard Traveler’s guitar :

C’est ce que l’on appelle un « stick »; c’est ridiculement petit et léger, et étonnament cela sonne pas si mal que ça. C’est en plus une « vraie » 22 frets, échelle 1:1. Bon, le jeu de corde d’origine est à changer impérativement, mais je l’ai essayée hier avec  mes camarades en conditions réelles : c’est tout à fait satisfaisant. Je me suis amusé avec iRig et Amplitube Fender sur iPhone, le son est vraiment correct et proche de la réalité.
Ce qui est un peu déconcertant en revanche au début c’est le poids, car elle est tellement légère (moins de 1.5 Kg !) que l’on a tendance à « l’embarquer » quand on se balade sur le manche. Mais bon, allongé dans mon hamac au bord de la plage, cela ira très bien pour garder la main un minimum !

Musica live

A la demande générale d’un pote qui m’avait promis de laisser un commentaire sur mon dernier post, voici deux petites démo de ce que donne iRig avec Amplitube sur iPhone, le tout joué sur ma toute nouvelle Traveler’s guitar. Ce n’est pas très inspiré et un peu « bourrin », mais je trouve la réverbe à la fin du « fender » tout à fait réaliste !

Son « métal » : Amplitube Marshall

Son plus « british » : Fender mix

Bon, c’est brut de fonderie, pas le moindre retraitement après coup, et j’ai envoyé les fichiers audio depuis mon iPhone via e-mail, mais ça marche !

CtrlA-CtrlC

Je ne sais pas trop comment cela va se passer cette fois-ci, mais jusqu’à maintenant je n’avais en voyage ni smartphone ni laptop, à l’exception de mon PalmPilot. Pour envoyer des e-mails, la solution standard était donc d’aller dans un Internet café, et de louer pour une somme généralement dérisoire (comparé à un abonnement data de roaming international) un pc au tarif horaire. Je ne sais pas si c’est toujours d’actualité, étant donné que maintenant presque tout le monde se balade avec un iPhone ou un Netbook, mais j’ose imaginer qu’en Thaïlande du moins c’est toujours en vigueur.

Le truc amusant, c’est que la plupart du temps les claviers sont configurés en layout US dans le meilleur des cas et Thaï dans le pire… Donc on se retrouve à écrire avec plein de fautes d’accents et de cédilles, on a presque l’impression d’être un djeun en train de chatter sur MSN… Et dans le dernier cas de figure, pas d’autre alternative que de demander au patron de l’aide : windows en allemand c’est déjà troublant, alors en thaï, c’est sans espoir !  En plus, suivant le degré de civilisation du bled dans lequel on se trouve, la liaison Internet peut être plus ou moins aléatoire, et il m’est arrivé à plusieurs reprises d’écrire une tartine pendant 30 minutes avant de cliquer bêtement sur le bouton « send »… et d’avoir une belle erreur et mon texte perdu. Alors on est en vacances, on relativise, et on recommence de manière plus concise le récit pour la seconde fois. Et on applique cette fois le Premier Commandement de l’utilisateur de webmail :

Ctrl-a et ctrl-c tu frapperas avant tout clic de souris que tu feras, sans quoi la damnation éternelle et la malédiction du texte perdu tu subiras.

Cela évite de donner un ton agacé et télégraphique à ses e-mails. A la troisième version, on est toujours un peu moins inspiré…