Archives quotidiennes : 16 février 2013

C’est dengue !

Oui, je sais, ce fut un long silence… Mais j’ai des circonstances atténuantes. Tout d’abord, et pour expliquer le subtil jeux de mots en titre  de ce présent article, nous avons ma tendre moité et moi-même attrapé la dengue. Oui, la « dengui fever », aussi très justement surnommée « bones breaking fever ». Expérience faite, ce surnom lui va comme un gant. Les symptômes sont une fièvre de cheval, tournant autour de 40 degrés, et des douleurs générales dans toutes les articulations et tous les os. C’est une infection virale, donc pas de traitement particulier, sinon de la patience. On peut bien prendre du paracétamol pour tenter de faire basser la fièvre, mais cela passe de 40 à 39.5 pendant une heure de temps. Ce n’est donc pas très efficace. Et du coup, on ne l’est pas non plus; impossible de travailler (ça pour le moins), de se faire à manger (de toute façons on n’a pas très faim); de se déplacer (le premier médecin est en plus à 15 km); ni même de regarder la télé (même un épisode de Derrick sur TV5 va trop vite).

Et en plus de cela il y avait la seconde circonstance atténuante : on devait rentrer en Suisse dans quelques jours… Comment prendre le taxi, le bateau, le bus et finalement l’avion dans un état pareil ? On s’est finalement débrouillés pour aller sur l’île d’à côté où l’infrastructure médicale est de niveau occidental. On a donc eu la permission du médecin pour prendre un vol long courrier. Mais mon Dieu que c’était looonnnng… Et l’arrivée à Genève, bonjour le choc thermique ! On s’est pris au moins 30 degrés dans la figure, plus 50 bons centimètres de neige.

Mais bon, nous y sommes finalement parvenus. On a retrouvé la maison, vide, froide, sans chats, mais heureusement en bon état. Et la cheminée a rapidement repris du service. Et comme on avait été prévoyants, les gros pulls et autres moonboots nous attendaient dans le placard depuis le mois d’août. Et puis même si le contraste entre nos deux mondes est pour le moins violent, cela fait tout de même bien plaisir de revoir les amis, ex-collègues et parents. Finalement, le monde à l’envers avec les vacances à la neige et le travail sous les tropiques, ce n’est pas si mal que cela !

Et le détail qui m’a malgré tout faire so’urire intérieurement avec cette histoire de dengue (oui, je suis en grande forme aujourd’hui !), c’est que je me suis rappelé que ma tante me disais lorsque j’étais gamin et que j’avais la grippe <accent vaudois> »C’est-y pas vrai, t’as la dengue ou quoi ? »</accent vaudois>. C’est maintenant trop tard pour le lui dire, mais j’aurais finalement eu le dernier mot : OUI, j’ai la DENGUE !