Archives mensuelles : octobre 2011

Grand matin

Pour bien mettre en évidence le contraste, voici la vidéo de la version « occidentale » des petits matins.

Heureusement que l’on change d’heure bientôt, il fera un peu moins nuit le matin !

Petits matins

Il faudra bien que je me décide à fermer ce blog, étant donné que je suis rentré et que je n’ai plus grand chose à publier ici, mais c’est au dessus de mes forces pour le moment…

Voici donc une petite vidéo (ratée) illustrant le trajet au boulot, un petit matin ordinaire :



Et pour la fermeture du site, on verra plus tard…

Seven/Eleven

Étant maintenant rentré, il ne me reste plus que les souvenirs à coucher sur ces pages. Il y en a plein et de toutes sortes, mais avant de transformer ce blog en copie de flickr, il y a quelques souvenirs d’ambiance, tout autant évocateurs pour moi, que je vais mentionner ici.

En Thaïlande, il y a à tous les coins de rue des magasins alimentaires de la chaîne Seven/Eleven. On y trouve toutes sortes de produits alimentaires et domestiques : boissons, nourriture, chips, savon, lessive, pansements, cigarettes, etc, etc. Une sorte de Migros avec alcool et tabac. J’ai lu quelque part qu’il y en a plus de 4’000 en Thaïlande, et il y en avait évidemment un petit dans mon village de pêcheurs. Tous les soirs j’allais y acheter ma canette de Nescafé froid pour le lendemain matin et ma bouteille de SangSom pour le soir.

Et dans tous les Seven/Eleven de Thaïlande, il y a deux constantes : la climatisation à fond au point qu’il y fait carrément froid, et le son qui rententit quand on passe la porte :

Ces deux bêtes notes ont le pouvoir de m’embarquer à 15’000 km d’ici !

24 heures chrono

24 heures, c’est exactement le temps que m’aura duré toute la bonne énergie que j’ai accumulé pendant presque 3 mois. D’abord, il a ça :

20111009-094515.jpg
Ensuite il y a jet-lag (mais bon ça ce n’est pas le pire, je m’y attendais), et effet collatéral des deux précédents sans doute, j’ai une colonie de hérissons dans la gorge. Même peut être un peu de fièvre cette nuit. Je ne sais pas comment je vais aller bosser demain. Et cerise sur le gâteau, cette dernière réflexion me fait penser qu’il faut que j’aille lire les modalités du nouveau service de piquet qui s’est mis en place pendant mon absence et auquel je suis généreusement et impérativement convié.

Rendez-moi mon Île !

Khaosan

20111006-154610.jpg

Khaosan Road. C’est généralement ici, dans le quartier de Bhanglanphu que débutent et se terminent tous mes voyages en Asie. J’y prend traditionnellement ma première baffe climatique et culturelle, et m’impreigne une dernière fois de l’ambiance avant le départ.
Au début, cette rue était le point de chute de tous les backpackers de la planète et on y trouvait des logements vraiment pas chers, des bars sympas où l’on diffusait sur grand écran des copies pirates des derniers blockbusters (c’est d’ailleurs là que j’ai vu « The Beach », cela ne s’invente pas !) et où l’on pouvait boire plus que de raison dans cette univers ressemblant un peu au décor de Blade Runner.

Cette fois-ci non plus je n’ai pas failli à la tradition et suis allé me balader pour faire mes petites emplettes avant le départ. On trouve toujours des échoppes de t-shirts, pantalons, gadjets divers et variés, DVDs pirates, faux diplômes de l’Université de votre choix, etc,etc. Tout se marchande. Les nombreux bars sont toujours là, même s’ils ne diffusent plus de films pirates, et l’on a aussi maintenant un MacDo, un Burger King, un Subway… Vous avez dit « globalisation » ? De toutes façons, mieux vaut éviter de manger sur Khaosan même (hormis dans les petites cuisines mobiles qui se baladent sur la rue : c’est là que j’ai mangé les meilleures Pad Thai de tout mon séjour). Il vaut mieux aller se restaurer plus à l’ouest dans Bhanglamphu ou alors même sur Rambutri Road, c’est un tout petit peu moins touristique (ou disons moins fameux), et la cuisine y est souvent meilleure. Pour la cuisine thaïe en tous cas, je n’ai pas testé la « western food » (car je me réserve pour un steack chez Mijo tout bientôt !)

Voilà, ma dernière étape à Bangkok s’achève cette fois aussi ici, mais je pense qu’il ne va pas se passer très longtemps avant que je ne revienne traîner mes guêtres sur Khaosan Road, qui demeure ma porte de l’Asie à moi…

Dernier soir

Voila, ma dernière journée sur Koh Pha-Ngan s’achève gentiment. J’ai passé mon temps à empaqueter mes affaires et j’ai même dû faire un carton à expédier par la poste, car j’étais très clairement en excédent de bagages : les bouquins, la stab et quelques bricoles de plongée faisaient tout de même un paquet de 15 kg à trimballer sur la moto jusqu’à la poste de Thong Salah. Même si la route est de jour cette fois-ci, l’aguillage branlant sur le siège arrière de la brêle m’a tout de même causé quelques soucis. Enfin, j’ai réussi à expédier mon paquet et j’espérais ainsi pouvoir voyager léger pour le retour. Espoir déçu : mon sac avec les affaires restantes fait tout de même une bonne vingtaine de kg… Je ne me rappelais pas avoir pris un set d’enclumes avec moi !

Ce soir, il y a une soirée au centre de plongée, en l’honneur d’un anniversaire. Je ne suis pas vraiment en mode festif, mais je me dois tout de même d’aller y faire un saut pour dire au revoir. Au moins les gens seront occupés et ça évitera les adieux déchirants, j’aime autant. Je sais bien que la planète a rétréci depuis l’invention de Internet et Fesse-Bouc (je n’y suis pas inscrit pour des raisons philosophiques), mais je sais aussi fort bien qu’une fois chacun dans son monde, les contacts se diluent gentiment. On se retrouve dans des réalités tellement différentes que les échanges perdent leur signification; quel intêret y a-t-il à raconter à des plongeurs sur une île tropicale que l’on a configuré un accès VPN ou que l’on a passé un super week-end à faire un service de piquet ? Du coup, passé l’enthousiasme et les bonnes résolutions du retour, les liens se détendent, c’est tout à fait normal. On a beau le savoir, cela ne rend pas les choses plus faciles pour autant.

Enfin, courage, ce n’est pas encore totalement fini; j’ai encore quelques jours à Bangkok (10 millions d’habitants, cela va changer un peu de Koh Pha-Ngan !) pour faire du shopping et noyer mon spleen dans quelques thai buckets sur Khaosan Road. Heureusement que j’ai renouvelé mon stock d’Alca-Seltzer depuis mon « final » !

Mea maxima culpa

J’ai tenu bon plus de deux mois et demi, mais voila, quelques jours avant de rentrer, la tentation était trop forte, j’ai fauté.
Dieu sait si j’ai des principes et si je suis fidèle, mais là je ne sais pas ce qu’il m’a pris, quand je l’ai aperçue, j’ai immédiatement fondu, et elle aussi. Elle n’est même pas très jolie, le teint plutôt pâlot, toute maigrichonne. Elle est anglaise et supporte plutôt mal le climat local. Cela se remarque d’ailleurs à l’odeur qu’elle exhale assez rapidement quand je la sors de ma chambre climatisée. En plus j’ai dû payer pour l’avoir, et un prix plus que surfait; presque le coût d’un diner complet dans mon village de pêcheurs.

Quoi qu’il en soit, j’ai consommé. Sur mon lit dans mon bungalow, « Wish you were here » de Pink Floyd en fond sonore et petit verre de rouge. Bien sûr, dégouté par mon attitude je l’ai immédiatement jetée après, mais le mal était fait. Je vais donc rentrer la tête basse, le rouge de la honte aux joues et la boule sur l’estomac.

PS : J’ai quand même fait une photo de cette pièce de fromage qui m’ai fait craquer :

20111002-131633.jpg
Et la boule sur l’estomac, c’est parce qu’en fait je digère vraiment mal le fromage…

Suivez le guide

Depuis une petite semaine, je suis donc devenu un plongeur professionnel. Et comme dans « professionnel » il y a « profession », il était donc normal que j’exerce ma nouvelle activité. D’ailleurs, dans le tableau du planning des plongées, j’ai maintenant changé de colonne :

Je suis maintenant dans la colonne « INST », pour « instructeur ». Bon, je ne suis que Divemaster et non pas (encore ?) instructeur, mais le fait est qu’il fait partie de mes prérogatives de guider les plongeurs faisant des « fun dives ». Et depuis quelques jours, j’enchaîne les plongées avec mes clients.

Chose amusante, j’ai l’impression d’avoir plus de responsabilités ici en faisant mon guidage qu’au bureau dans la Grande Maison où je ne peux donner que des avis techniques dont tout le monde se moque. Ici en revanche, la prise de décision m’incombe exclusivement et doit être immédiate. Et elle peut être lourde de conséquences; il faut gérer les courants, la dérive, le matériel, la condition physique de chacun, les consommations d’air individuelles, les points d’entrée et de sortie, faire face aux problèmes éventuels et faire en sorte aussi que les plongeurs voient des choses intéressantes et dans de bonnes conditions.

La seule chose qui ne me change pas du rôle de Grand Inquisiteur du bureau, c’est que là aussi je dois faire le flic pour ceux qui vont trop profond, qui ne me suivent pas ou qui ne font pas ce que j’ai dit… La différence, c’est qu’ici je peux (et dois) intervenir, et qu’une bonne remontée de bretelles en langue des signes à 20 m de fond est généralement très efficace.

Grisant, un tel pouvoir !