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La théorie du complot

Les Illuminatis dominent le monde. Hitler est encore bien vivant, car il a été déménagé en 1945 à bord d’une soucoupe volante nazie et vit heureux en Nouvelle-Souabe (ok, il est vieux, mais en tant que végétarien non-fumeur, il a su préserver son capital-santé). L’homme n’a jamais marché sur la Lune.

Mon environnement culturel est passablement descendu dans l’échelle de l’intelligence ces derniers temps. La majorité des expats sont préoccupés par des sujets graves comme le prix de la bière, la fermeture du principal bar du village, le fait que la Thaïlande, la plongée, la bouffe, et les touristes c’était mieux avant. Du coup, quand on essaie de dévier la conversation sur des thèmes un peu moins terre à terre, on arrive immanquablement au sujet de haut niveau intellectuel essentiel : la conspiration.

Tous les thèmes évoqués ci-dessus ont été abordés avec moi très sérieusement, le doigt bien assuré sur le goulot de la 7ième bière, et lorsque j’essaie d’y opposer des arguments rationnels et autres faits historiques, on me sort la preuve irréfutable : « Hmm… Tu sais, on nous ment. ». Par contre, quand j’essaie de savoir qui est ce fameux « on », j’ai l’impression d’être Harry Potter prononçant le patronyme de Celui-dont-il-ne-faut-pas-dire-le-nom.

Bref, une entité mystérieuse, inatteignable mais omniprésente, omnisciente, dirigeant tout à notre insu, dans un but inconnu… Cela me rappelle curieusement quelque chose.

Dieu est mort.. Mais Nietsche aussi.

Et entre nous, Dieu, le Saint-Esprit, les anges et toute l’équipe, cela avait quand même plus de gueule qu’un obscur conseil d’administration de gars en costard-cravatte. Comme quoi on a les divinités que l’on mérite.

Et en bonus pour ceux que cela intéresse (dont pas les expats avinés), quelques contre-arguments objectifs au fait que l’on ait jamais été sur la lune.

Mais qui sait ? J’ai peu être tort :

L’encyclique du Pape François

Alors Dieu sait si je n’aurais jamais pensé poster ça un jour, mais je me demande si je ne vais pas me réconcilier avec mes racines catho, moi :

Asimov

Comme adolescent, j’étais plutôt solitaire. Je passais la majorité de mes vacances à la Vallée, dans notre petit appartement à côté de l’Orbe, et je montais le col de la Givrine en vélomoteur. J’en profitais pour m’acheter une cartouche de cigarettes détaxées à la Cure (à 17 Frs à l’époque), cela me faisait les vacances. Je passais mon temps entre la pêche et la lecture frénétique de tout ce qui me tombait sous la main.

C’est à cette époque là que je suis devenu fan de science-fiction. J’avais vu un Temps-X qui présentait le dernier opus des Fondation d’Isaac Asimov, et j’ai dévoré en quelques jours toute la saga. Il y aurait beaucoup de choses à dire là-dessus, mais ce n’est pas mon propos d’aujourd’hui. Car en effet, après avoir engloutit toute le cycle en question, je suis naturellement allé chez Porchet (le seul magasin du  Sentier faisant librairie – tabac – article de pêche) commander d’autres ouvrages de cet auteur et (après une bonne semaine de délai de livraison) j’ai attaqué le cycle des robots d’Asimov.

Quelques 30 ans plus tard, finalement pas grand chose n’a changé. Je suis plutôt un homme solitaire, et je passe la majorité de mon temps en Thaïlande, sur mon île tropicale, dans ma petite maison dans mon village de pêcheurs. J’y viens en avion, bus et bateau (c’est un peu difficile en vélomoteur), et je m’achète toujours une bouteille de bon whisky au dutyfree (à 59 Frs), même si elle ne fait pas toute la durée de mon séjour. Je passe la moitié de mon temps entre la plongée et la lecture frénétique de tout ce qui me passe sous la main.

A ce propos, je n’ai plus besoin d’aller chez Porchet (j’ai bien peur qu’il soit mort, le pauvre), car j’ai dorénavant une liseuse électronique Kindle. J’ai mis plus de deux ans à m’habituer à ce fichu engin; ce n’est pas un livre. Cela ne sent pas le papier, on ne peut pas corner les pages, et ce n’est pas un « objet physique » avec lequel on a une relation comme l’on a avec un livre relié en papier. Mais il faut reconnaître que c’est plutôt pratique en déplacement : on peut y stocker plusieurs centaines d’ouvrages en télécharger de nouveaux instantanément, et tout est à disposition dans quelques centimètres carrés d’électronique. En plus la batterie dure des mois, ce qui la rend au final presque comparable à un livre.

Quelques jours avant de partir, je suis tombé sur un site web qui contenait l’intégrale du cycle des Robots d’Asimov, en format « epub » pour Kindle. Je l’ai évidemment téléchargé et suis instantanément retombé dans un plaisir solitaire vieux de 30 ans : la lecture. Je me suis (re)dévoré le cycle des Robots en quelques jours, et y ai vu une nouvelle perspective depuis mon grand écart entre l’Europe et l’Asie. J’ai l’impression que ce visionnaire d’Asimov préssentait l’évolution de la société occidentale et l’a transposée dans l’univers des Spaciens, alors que la grouillante société Terrienne est plus ou moins ce que l’on vit ici en Asie… Quoi qu’il en soit, cela m’a donné une nouvelle perspective sur cet oeuvre, et j’ai hâte de me replonger dans le monde de Fondation pour voir si j’y trouve une nouvelle interprétation 30 ans plus tard…

Democracy Monument

Bon… on expliquera une autre fois pourquoi je n’ai rien écrit depuis une année. Ou pas, à voir. Bref, quoi qu’il en soit, me revoici à Bangkok.

Bangkok… Cela fait maintenant plus d’une quinzaine que j’y suis venu pour la première fois. Je n’y ai pas noté de changements majeurs, si ce n’est que le trafic est sans doute encore pire qu’avant, mais que maintenant la partie est de ville est très bien desservie par le réseau de métro et le fameux « Skytrain ». Le skytrain est absolument génial : efficace, bon marché, il dessert même l’aéroport principal et le relie au très animé quartier de Sukumvit, là où se trouvent les fameux complexes commerciaux, les grands hôtels et les bars louches où les filles jouent au ping-pong.
Je n’ai jamais été très friand de ce coin de la ville, je préfère largement la zone de Banglampu, plus à l’ouest dans un des méandres de la rivière Chao Praya. Cette zone jouxte la fameuse Khao San Road, véritable Mecque des routards autrefois. Il faut bien préciser « autrefois », car Khao San s’est apparemment fortement assagie : beaucoup moins de vendeurs à la sauvette, plus de films projetés dans les bars, et beaucoup moins de touristes avinés faisant du scandale dans la rue. Cela est sans doute dû au durcissement de la loi, et ma foi c’est plutôt un mal pour un bien, la zone commence à prendre un côté presque familial.
Le seul problème, c’est que cette zone n’est pas desservie par le skytrain. Les seuls moyens de déplacement sont les taxis, tuk-tuks, ou alors le service de transport public par bus. Pour moi qui cumule maintenant les tares de chômeur longue durée sans prestations, orphelin, sans domicile fixe et pendulaire longue distance, je suis un peu contraint de me tourner vers ce mode de transport.

Ceci dit, les bus marchent très bien; ils ne sont pas chers, climatisés, et le réseau est très dense. C’est donc un moyen très pratique pour rayonner depuis Banglampu vers les autres quartiers de la ville. Le seul bémol, c’est qu’il faut annoncer au receveur lorsque l’on monte à bord son arrêt de destination. Et c’est là que tout se complique.

Un bon repère pour le début de la zone Khao San – Banglampu est le fameux « Democracy Monument » :

democracy_monument

Il est situé sur la grande artère de Ratchadamnoen, et est difficile à rater. Idéal donc comme arrêt de bus. Le problème, c’est qu’en langue thaïe, son nom n’a absolument rien à voir. Et dans le bus le receveur ainsi que les passagers sont rarement des universitaires en goguette, et c’est rare que quelqu’un parle autre chose que le thaï. Donc on a beau eu apprendre le nom de son arrêt par coeur, « Democracy Monument », personne ne comprend. Le nom de la rue, « Ratchadamnoen », j’ai renoncé depuis longtemps à essayer de le prononcer. Si on tente de mimer le monument avec ses doigts, on fait assez rapidement des gestes obscènes, et cette dernière méthode est donc à proscrire. Non, la seule méthode est d’apprendre son nom par coeur, en phonétique, et se le répéter en boucle durant toute la journée :

อนุสาวรีย์ประชาธิปไตย

Cela se prononce « pratchatipathai ». Le seul truc mémotechnique approximatif que j’ai trouvé c’est « Pas de chats, pas de pad thai »… Ce n’est pas exact mais cela a tout de même marché !

PS : Si vous voulez briller en société, annoncez que vous adorez le réalisateur vainqueur de la palme d’or 2010, Chapi chapo va raser ta couille Apichatpong Weerasethakul .

Le coin du mélomane

Hier c’était la full moon party sur Koh Phangan, comme chaque mois. Et comme chaque mois depuis trois ans, je me suis demandé si j’allais y aller ou pas, et finalement il s’est mis à pleuvoir et cela m’a dissuadé. Et c’est dommage, car j’aurais sans doute rencontré toute une série d’individus à divers stades d’alcoolémie et d’intoxications à des drogues diverses, se soulageant dans la mer en écoutant les derniers tubes de la techo-house-truc-machin-bidule (p…ain, même pour les noms de genres musicaux je suis largué !), comme par exemple les Daft Punks. Et à ce propos, la version de Klaxon et Muller était bien meilleure:

Bon n’oublions pas leur proposition de nouvel hymne national (ça commence à 1:42) :

(Et à propos d’hymne national, j’ai failli mettre celle-ci en ligne qui est ma préférée toutes catégories, mais je me serais encore fait taxer de sale gauchiste :

)

Point de rencontre

S’il y a un endroit que l’on peut qualifier de « the place to be » sur mon île perdue, c’est bien The world’s end à Chaloklum. Mais attention : il faut être matinal et y aller pour le petit déjeuner : c’est là et à ce moment précis que le gratin de l’île se rencontre. Je ne parle pas bien sûr de la foule bigarrée et plus ou moins hallucinée qui défile pendant les quelques jours de la libation sélénique, non, je parle des « vrais » people qui sont là pour des raisons n’ayant rien à voir avec la marche des planètes et les mouvements cosmiques. Et pas plus tard que ce matin, en savourant mon latte con zucchero, j’ai taillé le bout de gras pendant une demi-heure avec mon voisin de table, fort sympathique au demeurant,avant de savoir qui il était réellement.

Bref, j’ai causé musique, guitare, la scène de Genève, de Koh Phangan, et des subtilités du mode dorien sur une gibson full neck avec le guitariste attitré de M. Domique A, Jeff Hallam en personne. Il est très curieux de participer aux jams qui ont lieu sur l’île et m’a même envoyer un message ce soir pour me dire qu’il serait très content d’aller à la prochaine jam de samedi jouer avec moi…

Saint Jimi, donne-moi ta force, il faut que je sois pas trop ridicule d’ici quatre jours. Ou alors je fait semblant de m’être cassé un doigt d’ici là ?

wagyu

Pour mon anniversaire, ma femme m’avait promis un bon resto sur l’île d’à côté. Chose promise, chose due, nous sommes allés l’autre soir sur Koh Samui, plus exactement à Bo Phut, au fameux resort « The Library ». L’endroit est un des hotels les plus design que je n’aie jamais vu : lignes totalement épurées, couleur blanche dominantes, plafonds à 6 mètres, entièrement équipés hi-tech, pommes croquées à tous les étages. Tarifs en rapport, entre 250 et 300 € (€, pas THB !) la nuit, mais cela les vaut largement. Bref, si vous coulez vous offrir un craquage, je vous recommande chaudement l’endroit.

Et le resto… vue sur la plage, et carte à l’avenant. Avec en particulier une spécialité que je n’avais jamais expérimentée (et que je ne pourrai jamais m’offrir en Europe avec mon maigre salaire de plongeur) : le boeuf Wagyu. Pour les campagnards comme moi qui ne connaissent pas, le boeuf wagyu ou boeuf de Kobe est une variété de bovins japonais, élevés depuis la nuit des temps au pays du soleil levant, et dont la qualité de la viande fait passer un charolais pour une semelle de godasse. La graisse intramusculaire (indice 9+ alors qu’un « bon » boeuf de chez nous tourne entre 4 et 6) donne une saveur et une texture absolument incomparable. C’est tendre comme du beurre, et incroyablement goûtu. Bref sans doute la meilleure viande que je n’aie jamais mangé de toute ma vie. Présentation, accompagnement et quantité irréprochables, en un mot inoubliable :

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Et cerise sur la gâteau, on a même réussi à dénicher sur la carte des vins un petit cabernet français tout à fait honnête et pas trop cher. Vivement la prochaine escale à Koh Samui !Pour mon anniversaire, ma femme m’avait promis un bon resto sur l’île d’à côté. Chose promise, chose due, nous sommes allés l’autre soir sur Koh Samui, plus exactement à Bo Phut, au fameux resort « The Library ». L’endroit est un des hotels les plus design que je n’aie jamais vu : lignes totalement épurées, couleur blanche dominantes, plafonds à 6 mètres, entièrement équipés hi-tech, pommes croquées à tous les étages. Tarifs en rapport, entre 250 et 300 € (€, pas THB !) la nuit, mais cela les vaut largement. Bref, si vous coulez vous offrir un craquage, je vous recommande chaudement l’endroit.

Et le resto… vue sur la plage, et carte à l’avenant. Avec en particulier une spécialité que je n’avais jamais expérimentée (et que je ne pourrai jamais m’offrir en Europe avec mon maigre salaire de plongeur) : le boeuf Wagyu. Pour les campagnards comme moi qui ne connaissent pas, le boeuf wagyu ou boeuf de Kobe est une variété de bovins japonais, élevés depuis la nuit des temps au pays du soleil levant, et dont la qualité de la viande fait passer un charolais pour une semelle de godasse. La graisse intramusculaire (indice 9+ alors qu’un « bon » boeuf de chez nous tourne entre 4 et 6) donne une saveur et une texture absolument incomparable. C’est tendre comme du beurre, et incroyablement goûtu. Bref sans doute la meilleure viande que je n’aie jamais mangé de toute ma vie. Présentation, accompagnement et quantité irréprochables, en un mot inoubliable :

20130309-154227.jpg
Et cerise sur la gâteau, on a même réussi à dénicher sur la carte des vins un petit cabernet français tout à fait honnête et pas trop cher. Vivement la prochaine escale à Koh Samui !

Babel II

Si il y a une chose que j’apprécie particulièrement dans ma nouvelle vie, c’est le brassage des populations. J’ai toujours bien aimé comprendre les mécanismes des différentes langues, et même si je ne suis pas un polyglotte particulièrement doué, j’aime bien être baigné dans cette sorte de Tour de Babel qu’est notre petit village de pêcheurs (et de plongeurs accessoirement).
On a ici bien sûr des anglophones en grande majorité, et la langue de Shakespeare (plus ou moins massacrée) reste le vecteur quasi universel de communication, mais on a aussi par ordre de fréquence :

  • les thaïs bien sûr;
  • des francophones;
  • des russophones;
  • des germanophones;
  • de l’hébreux;
  • des italophones;
  • quelques hispanophones.

En ce qui me concerne, je travaille en anglais, français et allemand. C’est marrant d’ailleurs de constater aussi que les différentes populations ont plus ou moins de facilité avec les langues. Les pires sont sans doute les anglophones; ils parlent la langue universelle et ne voient pas pourquoi ils devraient se casser les pieds à en apprendre une autre. Parmi les francophones, ceux originaires des petits pays comme la Suisse ou la Belgique sont souvent de très bons polyglottes. Et sans vouloir donner dans le cliché, les Français ne sont généralement pas très doués, sans doute pour des raisons historiques. Le français fut en effet la langue internationale jusqu’au début du 20ième siècle. Mais contrairement aux Anglais, ils essaient au moins de s’y mettre…

Les Israëliens sont généralement tous bi ou trilingues. De quoi me flanquer des complexes.
Les allemands quant à eux maîtrisent généralement bien l’anglais, mais sont tout contents s’ils peuvent pratiquer la langue de Goethe, particulièrement pour des cours de plongée. Ils doivent avoir le même problème que moi dans leur langue : ils doivent se concentrer pour parler correctement et c’est plus reposant de converser dans sa langue maternelle.
Pour ce qui est des russes, la majorité d’entre eux ne pratiquent que leur propre idiome. Il y en a une petite proportion qui maîtrise tout de même l’anglais (principalement les expats), et j’adore les entendre parler avec leur accents de méchants sortis tout droit d’un film de James Bond !

Et puis il y aussi les écritures. Le thaï, avec ses 56 caractères, sans compter les accents et autres altérations, j’ai laissé tomber. Je me contente d’en admirer la souplesse des dessins, et tant pis pour la compréhension (pour le moment du moins).
Le cyrillique, j’adore. Ayant fait suffisamment de maths durant mes études pour savoir l’alphabet grec par coeur, j’arrive à déchiffrer une bonne partie des mots. Il y en a même quelques uns que je comprends, comme le titre du bouquin qui trône sur le comptoir du Zhaba bar : Библия бармена (Bible du barman j’imagine). Mais malheureusement mes compétences s’arrêtent là…

L’hébreux écrit m’est totalement impérméable, pas moyen de mettre des sons sur ces symboles qui n’ont pourtant pas l’air si compliqués. bon, il parait qu’ils n’écrivent que les consonnes, cela ne doit pas simplifier les choses. Et puis comme je l’ai déjà dit, les Israëliens sont tous parfaitement multilingues, pourquoi me fatiguer, d’antant plus qu’il y a peu de chances que je finisse instructeur de plongée dans la Mer Morte, et il n’est pas question non plus de devenir ingénieur chez CheckPoint !

Loi Krathong

C’était « Loi Krathong » hier soir. Tout le monde lance des petites lanternes en papier et met des petits paniers décorés dans la mer, contenant quelques cheveux, un ongle et un voeux écrit sur un petit papier. Le propriétaire du panier qui va le plus loin verra son voeux se réaliser. C’est du moins ce que j’ai compris, mais c’est sans garantie !

En ce qui me concerne, je n’ai pas trop à me plaindre sur la réalisation de mes voeux ces derniers temps…

One night in Bangkok

Petite étape obligée à Khaosan avant de rejoindre mon île. J’aime bien quand on me demande pourquoi j’ai quitté l’Europe :

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Et l’aventure continue !