Archives pour la catégorie Plongée

Considérations et remarques sur le matériel et les activités de plongée.

Basse saison

Sur cette côte-ci de la Thaïlande, la haute saison d’hiver démarre normalement aux alentours de Noël. Bien que nous soyons à deux jours de la date normalement admise, la mer habituellement turquoise ressemble ces jours à ceci :

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La teinte azur du ciel tire également vers le gris plombé, les vagues culminent entre 1.5 et 2m et la température atteint péniblement les 23 degrés. Bref, tout cela pour expliquer les plongeurs ne se pressent pas au portillon pour le moment…

Ajouté à cela, je me suis démonté l’épaule en m’interposant avec ma moto entre une veuve et son orphelin qui allaient être happés par un 40 tonnes fou (enfin les circonstances étaient tout aussi héroïques en tout cas) et n’arrive même plus a faire le salut nazi (bon ça encore, c’est le bras gauche qui est amoché) ni même enfiler ma combinaison de plongée (plus gênant)…

J’imagine encore les médias occidentaux décrivant les hordes de rebelles assoiffés de sang écumant les rues du moindre village de Thaïlande, j’ai l’impression qu’il faut s’attendre à un peu moins d’affluence cette année.

Bref, elle démarre doucement cette saison d’hiver !

Entre deux chaises

Thème récurrent s’il en est sur ce blog : pourquoi est-ce que j’écris de plus en plus rarement ? Ma vie est-elle donc venue aussi dénuée d’intérêt qu’elle ne mérite plus de laisser quelques lignes à la postérité et à faire partager à mes nombreux, fidèles et beaux lecteurs et lectrices ? La réponse est un peu plus compliquée que cela en fait.

Au début, c’était dur, donc facile de coucher sur le papier les centaines d’anecdotes et réflexions profondes que mon changement de vie radical impliquait (je vous rappelle le titre : « IT to PADI »; ce n’est tout de même pas rous les jours que l’on vit des bouleversements aussi radicaux !). Mais l’humain étant par nature un être perméable aux changements (exception faite du sympathisant UDC bien sûr), il faut bien reconnaître que lorsque l’inhabituel devient partie intégrante du quotidien, il devient moins surprenant. D’où l’inflation de matière première à coucher sur le papier.

En plus de cela, il faut aussi dire que les choses n’étaient pas claires dès le départ : qu’est-ce que j’allais faire sur le long terme ? Vivre de la plongée en Thaïlande ? Ouvrir un business là-bas ? Vendre ma maison en Europe ? Revenir travailler dans le monde (dés)enchanté des médias ? Epouser le perroquet et devenir la reine du Royaume du Siam ? Après bientôt 3 ans de ce régime, je n’ai toujours pas de réponse définitive… Un peu de tout cela à la fois, en fait (bon, pour la reine, c’est mal emmanché !). Avec tout ce que cela implique : les perpétuels (et coûteux) aller-retour entre l’Asie et l’Europe, la gestion à temps partiel de la maison en Europe et en Thaïlande, de la gestion de ma carrière d’instructeur de plongée, de la mise à jour de mon CV d’ingénieur sécurité, des relations ex-professionnelles et familiales. Ce dernier point en particulier m’incitant malheureusement assez souvent à penser que la voie que j’ai choisie est difficile à assumer en permanence.

Et pour terminer, le ton général que je donne à mes écrits depuis bientôt 10 ans m’interdit d’être trop grave ou trop pessimiste; le silence est donc parfois la seule chose que mon implacable auto-censure m’autorise à publier…

Mais bon, pour finir sur une note plus optimiste, la haute saison s’annonçant pour les prochaines semaines, j’aurai sans aucun doute beaucoup moins l’occasion de me prendre la tête et beaucoup plus de choses à partager. Sans compter les prochaines bonnes résolutions de nouvelle année qui vont faire que ce blog va à nouveau se voir nourrir régulièrement d’articles intéressants et de bon ton qui ne manqueront pas de vous tenir en haleine. A suivre donc très bientôt…

Vidéo à Sailrock

Voici un nouveau petit montage vidéo sur Sailrock il y a 3 jours. Désolé pour la qualité, mais ma connection Internet ne me permet pas d’uploader du HD ici. Et pour Youtube, c’est cuit : David Guilmour n’est pas d’accord de me laisser les droits…

Réalisé avec mon iPhone 4S (en HD 1080p mais le transcodage est mauvais), un caisson Watershot et monté sur Final Cut Pro (je débute !).

Au bureau

La météo fut pour le moins capricieuse cette année. Entre la cheminée qui tournait à plein régime en Suisse au mois de juin dernier et la mousson tardive du mois de juillet ici, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y a vraiment plus de saisons, même sous les tropiques.

Mais aujourd’hui, et c’est enfin le moment, les conditions étaient vraiment excellentes à Sailrock : mer d’huile, 30 m de visibilité, pas le moindre courant. Il aurait encore fallu un requin baleine (aperçu hier apparemment alors que j’étais au sec !) pour que ce fût parfait. Mais bon, excellente ambiance au bureau aujourd’hui comme on peut le constater ici :

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Banc de test

Dans la plongée, il ne faut rien laisser au hasard. Quand on est un grand professionnel comme moi, on doit impérativement être sûr que le matériel est fiable et bien adapté. Chaque pièce d’équipement doit donc subir une série de tests impitoyables afin de garantir la fiabilité.

Voici par exemple à quoi ressemble le banc de test pour le contrôle qualité des palmes :

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Vaches maigres

La paie du mois d’août n’étant toujours pas tombée, c’est un peu les vaches maigres ces temps. Et comme la basse saison démarre, cela risque de ne pas beaucoup s’améliorer.

On prend donc les devants et on économise : ce soir au menu c’est soupe aux cailloux (et encore, un seul, on en mettra deux pour le repas du dimanche) :

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Sous l’eau

« Sous l’eau »… C’est une expression que j’utilisais souvent dans mon boulot à la RTS, surtout à la fin. Cela traduisait la pénible situation du sous-effectif, la quantité de choses à faire, et très souvent le temps perdu en tergiversations inutiles qui faisaient que le travail effectif n’avançait pas et que je n’avais pas une minute à moi.

En tant qu’instructeur de plongée, cette expression a maintenant pris un autre sens, beaucoup plus premier degré mais avec tout de même des implications assez similaires. En effet, quand je suis sous l’eau en train de plonger, je ne peux pas faire autre chose; ni répondre au téléphone, ni m’occuper de la paperasse pour mes élèves, ni de la facturation, ni des 12’000 trucs qu’il y a toujours à faire dans un centre de plongée. Donc on y pense en cours de plongée, et souvent quand je suis sous l’eau je pense à mon planning pour quand je serai « au sec ».

Mais il n’empêche que lorsque l’on me demande « Peux-tu faire ça cet après-midi ? » j’ai beaucoup de plaisir à répondre « Non, désolé, mais je suis sous l’eau ! » Le sens n’est désormais plus le même même si les implications restent identiques !

Bloody sunday

Il y avait un jour ou deux que j’avais un peu mal à la tête (sans boire la veille !), mais pas plus que cela. J’avais bien une oreille qui me tirait un tout petit peu, mais je n’y ai pas vraiment prêté attention. En fait, quand on fait un boulot qui nous plait, on passe beaucoup moins de temps à s’écouter respirer et s’inquiéter du moindre petit bobo, même moi qui avait pourtant une forte propension à être un peu hypochondriaque sur les bords. Et hier, je pars comme à l’accoutumée pour mes plongés du matin : j’ai une petite plongeuse de 10 ans qui fait un baptême.

Sur le bateau, il y a tout de même pas mal de monde et je me rends compte que je vais devoir installer une ligne moi-même. Je cale ma gamine avec ma collègue et je descend avec ma corde.
Enfin j’essaie, car à 2,5 m un petit nain me décoche un coup de poignard dans le sinus supérieur gauche. Aie, je m’arrête tétanisé, mais il faut pourtant bien que j’aille attacher cette corde : ils sont une demi-douzaine à attendre à la surface. Alors je souffle tant que je peux par le nez, et le petit nain appuie un peu moins fort avec son couteau. Je descend encore un peu, et là je sens un truc bizarre dans mon nez, avec un goût bien caractéristique. Bref j’arrive finalement à 10m, et j’ancre ma bouée. En remontant, le petit nain remet ça. J’attends un peu, mais il faut pourtant bien que je remonte. J’y vais donc tout doucement, je ne sais plus où est le haut ni le bas, mais j’arrive finalement à la surface pour embarquer ma petite plongeuse vers les joies subaquatiques.

Et là elle me regarde d’un air horrifié : « Du hast Blut in der Brille ! ». J’enlève mon masque et constate qu’elle a raison : une jolie flaque rouge vif macule mon masque et doit me donner un visage fort engageant… Je rince vite le tout, l’air de rien, et prend mon sourire le plus séduidant : diving is fun !

Heureusement que j’avais une gamine de 10 ans avec moi et pas un déménageur de 150 kg : j’ai pu la tenir fermement et éviter les yoyos subaquatiques. Bref cela ne s’est pas trop mal passé finalement, mais je suis tout de même allé voir le pharmacien le soir (il s’y connait mieux que les médecins en matière de plongée). Bilan : un sinus complètement congestionné, visiblement à cause d’une petite infection. 5 jours d’antibiotiques plus décongestionnant à haute dose. Et la cerise sur le gâteau : la patronne m’octroie un jour de congé demain !

L’irresistible ascension

Il n’y a pas à dire, il prend du galon, le père neuschgu :

Et ne sont pas mentionné ici : permis de pêche, permis de conduire (avec remorques attelées à un essieu), certificat de cuisine thaïe, permis gros cubes, permis de vélomoteur, carte de presse (bon, OK, faite à Khaosan Road). Ah, et j’oubliais : CSSI, master en informatique et Cisco CCENT. Il faut vraiment que je refasse mon CV…

La vie aquatique

Pas eu beaucoup de temps pour écrire depuis mon intronisation OWSI. Il faut dire que je n’ai pas eu un seul jour de congé, même pas pour me remettre de la soirée de clôture. J’enchaîne les certifications depuis, et j’ai maintenant à mon actif un Open Water et 6 « Discover Scuba Diving » (DSD). Les DSD, à ce que j’ai compris, c’est un peu le paiement des galons : ce n’est pas vraiment un cours, et ce n’est pas non plus une « fun dive » étant donné que les clients n’ont pour la plupart du temps jamais mis la tête sous l’eau. Donc on a peu tendance à refiler ça au petit nouveau. Mais bon, je dois dire que j’aime encore bien conduire ce genre de plongée, et je trouve assez extraordinaire de voir les gens un peu effrayés au début sortir de leur plongée avec un grand sourire sur la figure.

Et j’ai remarqué un détail amusant : les filles sont généralement bien meilleures que les mecs dans ce genre d’exercice. Cela doit être dû au fait qu’elle n’ont pas de fierté mal placée à devoir montrer qu’elles n’ont pas peur et qu’elles ont déjà tout connu, tout vécu et tout expérimenté. Les mecs ont tendance rouler les mécaniques et ils ravalent leurs appréhension. Au final, ils oublient les 3/4 des consignes que l’on donne et s’en sortent beaucoup moins bien que la gente féminine. Il faut dire aussi que mon physique n’est pas un avantage : un petit gros, on veut bien lui faire confiance pour du travail de bureau, mais il ne peut être que nul dans un truc comme la plongée. Et là je ne peux malheureusement pas faire grand chose, car même si je perds du poids, les talonnettes dans les palmes cela ne marche pas vraiment.

Bref, ce n’est pas un scoop, mais je préfère définitivement les filles !