Archives mensuelles : juillet 2011

Last minute shopping

Le jour du départ approchant à grand pas, la fébrilité des préparatifs augmente de manière exponentielle avec les jours. Et il y a un élément que je commence à expérimenter douloureusement : les achats compulsifs sur Internet.

Je n’ai jamais été acheteur compulsif, mais là avec ma super gestion de listes, je me retrouve avec du matériel indispensable à remplacer impérativement. Et comme je bosse à plein temps, je n’ai pas vraiment le loisir d’aller me ballader entre Thonon et Thoiry et Ferney. Donc je me retrouve à acheter la plupart des trucs sur des sites Web divers et variés, éparpillées aux quatre coins de la planète. Et bonjour les contretemps, parce que je suis peut-être naïf, mais autant acheter ses carottes locales à la Migros c’est facile, autant vouloir acheter « pas trop loin » sur Internet, c’est impossible ! Ce n’est pas parce que le site s’appelle « xyz.ch » ou « .fr » qu’il est en Suisse ou en France ! Et ce n’est pas non plus parce que les vendeurs sont géographiquement près que les commandes viennent plus vite. Les extrêmes observées sont :

  • Singapour : 3 jours
  • Pays-Bas : j’attends toujours après 15 jours…

Et sans parler des erreurs d’expédition (Tout le monde n’a pas le sérieux de la boutique de Quelbazar !). Dans ce cas, c’est ficelage du paquet, retour à la poste, paiement des frais de ré-expédition (à propos desquels j’ai abandonné tout espoir de remboursement), et envoi massif de mails de supplications puis d’insultes. Pour les avocats et le procès, on verra au retour, je n’ai plus le temps.

En tant que racaille d’Annemasse frontalier je joue pas mal avec les adresses de livraison en France ou en Suisse au boulot, mais au final je ne sais plus ce que j’ai commandé où et à quel endroit c’est censé être livré. Et je crois que je pourrais me fendre d’une bouteille à l’équipe du courrier chez nous, car je leur ai bien cassé les pieds avec mes commandes privées !

Tout cela pour dire que pour préparer sereinement ce voyage, j’aurais mieux fait de prendre quelques jours de congé, et faire la tournée des magasins que je connaissais « in situ ». Comparaison faite, ils sont généralement tout à fait compétitifs au niveau des prix, et il n’y a pas de transporteur ou de droits de douane à payer. Même mieux, en jouant sur l’adresse officielle de Madame, j’aurais même pu récupérer les 10% de TVA en dédouannant avant d’entrer en Suisse.

Et pour un gars qui part faire de l’éco-plongée, j’ai sérieusement entamé mon capital carbone avec tout ce fret trimballé par avion…

 

La liste de Neuschgu

Un grand angoissé comme moi fait tout le temps des listes. Des listes de courses, des listes de bouqins à lire, des listes de films à regarder, des listes de tâches à faire dans la maison le week-end, et bien sûr, une check liste avant de partir en voyage.

Noter que ma compagne est encore 10 fois pire que moi; elle fait des listes pour tout et rien, et biffe au fur et à mesure les points qui sont achevés. Selon le nombre de lignes encore non-biffées en fin de journée, cette dernière sera jugée comme plus ou moins bonne.

De mon côté, je donne plutôt dans la méta-liste, c’est-à-dire la liste de listes, regroupées par thème. Dans ce cas précis, j’en suis à plusieurs méta-listes, comprenant entre autre la liste des trucs à acheter avant de partir, le matériel de plongée à prendre, les médicaments à demander au médecin, les gadjets électroniques à ne pas oublier. Bien sûr, ces listes se recoupent : j’ai des éléments qui se trouvent dans la méta-liste du matériel de plongée comme dans la méta-liste des trucs à acheter avant de partir. Ce qui fait que je dois biffer les éléments dans les deux listes sous peine de ne plus m’y retrouver. Ceci dit, ce n’est pas si grave, car j’ai une excellente mémoire, et je me rappelle quasiment de tout sans devoir consulter les listes. Du coup, les listes ne me servent pas à grand-chose, si ce n’est calmer mon angoisse.

Et en bon ingénieur en informatique, j’utilise sans doute le pire outil que l’on puisse imaginer pour gérer mes méta-listes : moi qui suis diplômé es sciences, mention informatique et qui connait tous les tenants et aboutissants sur la consistances des bases de données relationnelles, j’utilise… le bloc-note :

Ceci dit, généralement je n’oublie pas grand chose..

To be DIN or to be INT ?

Quand on commence à plonger dans des endroits éparpillés aux quatre coins du globe avec son propre matériel, on est rapidement confronté au problème des standards. Comme tout bon ingénieur le sait, les standards sont les règles qui permettent à différents fabriquants de n’importe quoi de se mettre d’accord sur certaines règles communes. Cela permet d’avoir des n’importes-quoi compatibles entre eux et le consommateur (ou consom-acteur comme il faut dire maintenant) a une plus large liberté de manoeuvre. Un excellent contre-exemple est l’éternelle scission entre les européens continentaux et les anglos-saxons quant au système de mesure : les premiers ont adopté le système métrique alors que les seconds persistent dans les mesures impériales. Et l’ingénieur ou le technicien n’a plus qu’à s’arracher les cheveux lorsqu’il veut démonter un boulon impérial avec un jeu de clés métriques…

La plongée bien sûr ne fait pas exception à la règle. Dans ce domaine , les deux pôles d’influence étant historiquement la France et les USA, on trouve naturellement deux types de connexions sur les détendeurs (d’accord, je schématise, ce n’est pas aussi simple que ça !) :

  • DIN (= Deutsche Industrie Normen) pour les européens :

  • INT (= International) ou « étrier » pour les américains.

Objectivement, le système DIN est mieux; il permet de plus grandes pression, se manipule plus facilement et prend moins de place. Mais le système international a pendant longtemps été le seul en vigueur et il est encore largement répandu suivant les zones géographiques.

Le problème, c’est que l’on peut mettre un adapteur « étrier » sur un détendeur DIN, mais pas le contraire. La bouteille en revanche doit comporter un joint adéquat, sans cela on a des fuites. Bref, j’en étais arrivé personnellement à la conclusion suivante :

Plongée en Europe et en Egypte : il faut du DIN, plongée ailleurs : il faut de l’international.

Ma petite règle ci-dessus marchait bien, et j’espère que c’est toujours le cas, car mon superbe Aqualung Legend est en International. Ca me ferait mal de devoir plonger avec un détendeur de location pourri !

CtrlA-CtrlC

Je ne sais pas trop comment cela va se passer cette fois-ci, mais jusqu’à maintenant je n’avais en voyage ni smartphone ni laptop, à l’exception de mon PalmPilot. Pour envoyer des e-mails, la solution standard était donc d’aller dans un Internet café, et de louer pour une somme généralement dérisoire (comparé à un abonnement data de roaming international) un pc au tarif horaire. Je ne sais pas si c’est toujours d’actualité, étant donné que maintenant presque tout le monde se balade avec un iPhone ou un Netbook, mais j’ose imaginer qu’en Thaïlande du moins c’est toujours en vigueur.

Le truc amusant, c’est que la plupart du temps les claviers sont configurés en layout US dans le meilleur des cas et Thaï dans le pire… Donc on se retrouve à écrire avec plein de fautes d’accents et de cédilles, on a presque l’impression d’être un djeun en train de chatter sur MSN… Et dans le dernier cas de figure, pas d’autre alternative que de demander au patron de l’aide : windows en allemand c’est déjà troublant, alors en thaï, c’est sans espoir !  En plus, suivant le degré de civilisation du bled dans lequel on se trouve, la liaison Internet peut être plus ou moins aléatoire, et il m’est arrivé à plusieurs reprises d’écrire une tartine pendant 30 minutes avant de cliquer bêtement sur le bouton « send »… et d’avoir une belle erreur et mon texte perdu. Alors on est en vacances, on relativise, et on recommence de manière plus concise le récit pour la seconde fois. Et on applique cette fois le Premier Commandement de l’utilisateur de webmail :

Ctrl-a et ctrl-c tu frapperas avant tout clic de souris que tu feras, sans quoi la damnation éternelle et la malédiction du texte perdu tu subiras.

Cela évite de donner un ton agacé et télégraphique à ses e-mails. A la troisième version, on est toujours un peu moins inspiré…

Musica live

A la demande générale d’un pote qui m’avait promis de laisser un commentaire sur mon dernier post, voici deux petites démo de ce que donne iRig avec Amplitube sur iPhone, le tout joué sur ma toute nouvelle Traveler’s guitar. Ce n’est pas très inspiré et un peu « bourrin », mais je trouve la réverbe à la fin du « fender » tout à fait réaliste !

Son « métal » : Amplitube Marshall

Son plus « british » : Fender mix

Bon, c’est brut de fonderie, pas le moindre retraitement après coup, et j’ai envoyé les fichiers audio depuis mon iPhone via e-mail, mais ça marche !

Musica

Même si le fait d’avoir une maison (avec un grand garage) n’arrange pas la propension naturelle à accumuler quanités de choses plus ou moins utiles, le défi de partir plusieurs mois loin de tout réside dans le fait d’avoir toutes ses possessions importantes concentrées dans un sac à dos. Et comme pour aller sur Koh Tao il n’y a pas d’autres moyens que le bateau, cela signifie que le sac en question doit demeurer raisonnable en termes de volume et de poids.

A côté de cela, il y a des choses dont il n’est pas envisageable de se séparer pour une période aussi longue. Parmi celles-ci, il y a ma guitare. Non, je ne fais pas un caprice de star, et bien que je demeure  un piètre musicien besogneux, je passe très rarement plus de quelques jours sans jouer. Et en plus, en séjour de plongée, être trois heures par jour dans l’eau va passablement me ramollir la corne des doigts et cela va être encore plus douloureux lors de la reprise. Bref : pas 36 solutions, il FAUT que j’embarque une guitare !

D’où problème : comment caser cela dans un sac à dos ? J’ai déjà de la chance de ne pas jouer du piano à queue, de la contrebasse ou du trombone à coulisse (quoi qu’il me semble que cela se plie un peu !), il n’en demeure pas moins qu’une guitare est un objet légèrement incompatible avec un sac conçu pour transporter un équipement de plongée, voire deux slips et trois Tshirts en plus éventuellement… Mais c’est là que j’ai découvert par hasard Traveler’s guitar :

C’est ce que l’on appelle un « stick »; c’est ridiculement petit et léger, et étonnament cela sonne pas si mal que ça. C’est en plus une « vraie » 22 frets, échelle 1:1. Bon, le jeu de corde d’origine est à changer impérativement, mais je l’ai essayée hier avec  mes camarades en conditions réelles : c’est tout à fait satisfaisant. Je me suis amusé avec iRig et Amplitube Fender sur iPhone, le son est vraiment correct et proche de la réalité.
Ce qui est un peu déconcertant en revanche au début c’est le poids, car elle est tellement légère (moins de 1.5 Kg !) que l’on a tendance à « l’embarquer » quand on se balade sur le manche. Mais bon, allongé dans mon hamac au bord de la plage, cela ira très bien pour garder la main un minimum !

To book or not to book ?

Chaque fois que je vais en Thaïlande, je suis confronté au dilemne suivant : faut-il ou non réserver à l’avance ? Je ne parle pas bien sûr des billet d’avion, mais de l’hébergement. C’est clair que maintenant même les plus petits resorts de bungalows sur la plage ont leur propre site Internet et sont affiliés à des réseaux de diffusion. Du coup, il suffit de demander quelques conseils à Google pour se retrouver sur un formulaire de réservation en ligne. N’oubliez pas d’indiquer le No de votre carte Visa en bas, merci !

Outre la crainte de l’arnaque au phishing, je redoute beaucoup plus le prix que l’on va payer via le formulaire par rapport à une négaciation directement sur place. En effet, nous pauvres occidentaux angoissés, on veut être bien sûr que lorsque l’on débarque au bout du monde on aura bien une chambre pour dormir (ce qui est somme toute assez légitime !), mais surtout que cela sera conforme à nos attentes, que la piscine fera bien 15 m de long et que le Wifi sera bien sécurité en WPA2. Du coup, on paie d’avance via le formulaire pour être sûr de ne pas avoir de mauvaises surprises.

L’expérience m’a au contraire montré que les tenanciers ont plutôt tendance à attribuer le meilleur au touriste qui vient négocier en face de lui plutôt qu’a l’obscur clampin qui a rempli un formulaire en ligne un mois plus tôt; de tout façon son paiement est déjà dépensé depuis longtemps. Et sur les photos du site, l’angle de vue est tel que ne voit pas le tas d’immondices sous la fenêtre. Bref, on est généralement en position de force pour choisir et négocier un prix sur place : bien qu’étant Suisse jusqu’au fond du porte-monnaie et n’ayant aucun talent de négociateur, j’avais réussi à obtenir un bungalow climatisé sur la plage, mais en contrepartie j’avais dû rendre la télécommande de la clim. Je me suis bien gardé de montrer mon Palm avec port infrarouge et le programme UniRemote installé.

J’avoue que pour ce voyage ci, je vais faire un peu entre les deux : je réserve une ou deux nuits à la sortie de l’avion, parce que après 15h de voyage et des bagages pour deux mois dans les pattes, on n’est pas très efficace pour négocier. Pour le reste, c’est-à-dire le transport interne, la location de véhicule et bien sûr l’hébergement, on verra sur place. De toute façon, je compte aussi un peu sur le bouche à oreille entre plongeurs pour dénicher les bons plans. Il y a aussi un site Web très bien fait et fourmillant de conseils utiles, dont la météo.

Et puis il faut que j’arrête d’angoisser : je pars avec juste un tout petit peu plus de moyens que pour mon voyage d’étudiant au Etats-Unis en 1988…

Flashpacker

Vu ça l’autre jour dans je ne sais plus quel journal : il parait que la tendance pour les geeks sur le retour qui voyagent est au « flashpacker ». Le « flashpacker » est en fait un ancien backpacker, qui aime toujours voyager sac à dos dans des endroits authentiques plutôt que dans des lieux de tourisme de masse, mais qui a pris un peu de bouteille. Il est toujours prêt à dormir dans une auberge de jeunesse (même s’il a plus de 40 ans), mais à condition qu’il y ait une connexion Wifi disponible.
Son sac à dos est rempli de gadjets électroniques : iPhone, Blackberry, laptop, clé USB 3G, etc., parce que le flashpacker a besoin impérativement d’être connecté à la noosphère pour chatter, blogger, poster et twitter. Des draps crades ? Ce n’est pas grave ! Pas de Wifi ? C’est intolérable !

J’ai horreur d’être catégorisé, mais je suis bien obligé d’admettre que cette définition me colle parfaitement : j’ai prévu de prendre mon iPhone, mon MacBudget, et aujourd’hui je suis allé voir pour acheter une clé 3G, parce que c’est scandaleux, mais il paraît qu’il n’y a du Wifi presque nulle part sur Koh Tao !

Pas d’autre choix que d’assumer : je suis un flashpacker !