Archives mensuelles : août 2011

Le bleu

Quand on a un certain âge, voire un âge certain, on vit généralement dans un environnement que l’on maitrise. Ceci est particulièrement vrai dans la sphère professionnelle : 10 ans de boîte, je connais les ficelles de la maison comme celles de mon noble métier.
Or voila que depuis quelques semaines, je suis devenu un bleu. Oui, à 42 ans, j’en sais moins que les petits jeunes de 20 ans mes cadets qui ont choisi une voie différente. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cela représente une expérience intéressante. Même si personne ne m’a encore collé une claque derrière la tête, il est clair que je suis un bleu dans le domaine de la plongée professionnelle.

Premièrement, il y a le côté physique. L’IT développe peut-être l’esprit (encore que je sois pas totalement sûr !), mais pas le corps. Et ce que l’on excuse et oublie facilement dans notre monde se rappelle très rapidement et douloureusement ici : j’ai mal presque partout, surtout lorsqu’il faut trimbaler des bouteilles de plongée. Le soir, c’est tartinage au beaume du tigre dans l’espoir d’apaiser un peu les courbatures.
Deuxièmement, il y a les compétences professionnelles. Tout le monde sait tout mieux que moi. Cela va depuis où se trouvent les sangles de rechange jusqu’à dans quel ordre doivent se pratiquer les skills. Il faut toujours enfiler la robe de bure et les sandales pour demander de l’aide sur un sujet que l’on est sensé connaître.
Troisièmement, il y a les petits « tours » que l’on joue traditionnellement aux bleus; personne ne m’a encore demandé d’aller chercher le marteau à bomber le verre ou la bulle de rechange pour le niveau d’eau, mais ce genre de gag passe mieux à 18 ans qu’à 40 passé.
Et finalement, et peut-être le plus difficile, c’est de se rendre compte que toutes les compétences que l’on a ne servent à rien. En effet, depuis que je suis là, je n’ai pas vu l’ombre d’un firewall à configurer où d’un accés VPN à mettre en place…

Mais entre nous quelle occasion rare, et quel bien ça fait de devoir se remettre un peu en question. Je pense que c’est ça, le secret de l’éternelle jeunesse ! Rappelez-le moi si jamais je deviens un vieux con…

Emménagements III

Cette fois, ça devrait être le dernier article de la série pour un petit moment. J’ai emménagé pour le mois à venir (en tous cas) dans un superbe petit bungalow au bord de la plage, à 3 min du centre de plongée :

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Oui, c’est chouquinet et assez luxueux; mais mes expériences a Koh Tao m’ont démontré qu’avec l’âge de mes artères, j’avais besoin d’un minimum de confort, comme l’eau chaude par exemple. Et j’ai même réussi à négocier un prix plus que raisonnable pour le mois, voire un peu plus longtemps.

J’ai aussi de quoi voir Darius sur TV5 (quoique nos horaires semblent un peu décalés) :

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Et j’ai une superbe vue depuis mon lit sur l’hibiscus qui borde la canal. De quoi être de bonne humeur le matin au réveil :

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Quand il fait beau, le petite terrasse est idéale pour potasser les bouquins :

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Cerise sur le gâteau, la patronne fait également très bien la cuisine!

Vive les vacances

Le prochain qui me dit que je suis en vacances… Il y a trois jours que l’on a une météo apocalyptique, avec des creux de plus de deux mètres et un vent à écorner les buffles (il n’y a pas de boeufs ici). Le trajet aujourd’hui était en « speed boat », c’est-à-dire en vedette avec deux diesels inboard qui taille comme une fusée. Il suffit de rajouter du Wagner en fond sonore (La charge des Walkyries me parait pas mal à propos) et on se croirait plus sur les îles Kerguelen que dans le Golfe du Siam. Je ne sais pas si j’ai perdu du poids, mais j’ai au moins perdu 5 cm grâce au tassement de vertèbres. Et la logistique dans ces conditions, ce n’est pas triste : trimballage de bouteilles et équipement sans se blesser sur un bateau ivre, c’est physique…

Bref, ce soir j’ai mal partout et je crois que je vais aller direct me coucher pour tenter d’être à peu près en forme demain à 7h. Mais la météo annoncée n’est guère meilleure… On verra bien dans état je serai demain !

Dive evolution

Madame avait passé son Divemaster en 2004. Elle m’a passé ses bouquins et son matériel pour que je puisse potasser et m’entraîner un peu à l’avance. Parmi ce matériel, il y avait « la roue », qui est en fait une table multiple pour calculer les limites de temps sans décompression lors de plongées multi-niveaux (RDP pour Recreational Dive Planner). Cela se présente comme une roue avec un curseur mobile :

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Moi en 2011, quand j’ai touché le matériel, il y a eu une petite amélioration :

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C’est-y pas beau, le progrès ?

C’est parti !

Hé oui, premier jour d’entraînement :

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Et va falloir embrayer : j’ai un peu moins de six semaines pour mettre des croix partout !

Changement de programme

Arrêtons là le suspense : pourquoi mon prorgamme a-t-il un peu changé ? Il y a essentiellement deux raisons.

Premièrement, cela me fait mal de le dire, mais Koh Tao n’est plus ce qu’elle était il y a 10 ans. Je ne sais pas s’il s’agit d’un phénomène saisonnier ou non, mais l’île est devenue une nouvelle colonie française. Et même pas avec la mauvaise foi de Philippe Noiret dans « coup de torchon« , non là c’est juste du blaireau de base qui vient parce que ce n’est pas cher. Bungalows à moins de 300 Baht (7.50 Frs) la nuit, alcool local acheté au Seven/Eleven du coin et consommation de champis magiques sous la lune. Bref, une compagnie pas très intéressante, j’ai passé l’âge. En plus, côté voisins Gaulois, j’ai ce qu’il me faut à la maison comme au boulot; si je n’ai pas beaucoup progressé en Thaï, ce n’est pas en causant français que cela va aider…

Et deuxièmement, Koh Tao est devenue « l’île de la certification ». Hormis quelques gros centres de plongée présents là depuis longtemps, dans la plupart des autres, il suffit de suivre plus ou moins un cours pour obtenir son diplôme. Et il semblerait que celui que j’avais choisi fasse partie de cette dernière catégorie… Je sais bien que je n’ai prévu de changer de carrière dans l’immédiat, mais tout de même, je n’ai pas envie de faire une formation au rabais.

J’ai donc laissé Koh Tao derrière moi et me suis établi sur l’île voisine de Koh Pha-Ngan. Je n’y avais jamais mis pieds jusqu’ici, car elle a la réputation d’être la « party island ». Il s’y déroule effectivement tous les mois au sud les fameuses « full moon parties » qui drainent plus de 30’000 teufeurs hallucinés avec toutes sortes de substances, mais le nord de l’île est très sauvage et authentique et échappe à cette frénésie. De plus, il s’y trouve un club de plongée très sérieux, dont on connait une bonne partie du staff car ils étaient auparavant basés à … Sharm-el-Sheik (mon stamm !). Et au moins ils sont sujets de Sa Gracieuse Majesté; à défaut du Thaï je pratiquerai au moins l’anglais…

Donc voila, je m’enrôle demain pour un programme de Divemaster sur Koh Pha-Ngan… On verra comment cela va se passer.

PS : C’est quand la prochaine pleine lune ?

Emménagements II

Dans cette région du golfe de Thaïlande, il y a trois îles : Koh Samui, Koh Pha-Ngan et Koh Tao. Ppur des raisons compliquées que j’expliquerai plus tard, je me suis retrouver à faire des sauts de puce incessants ces derniers jours entre les trois archipels (le dernier c’est normalement demain) et du coup le syndrôme des résidences multiples s’est multiplié par trois… Actuellement, je viens de rentrer de Koh Samui sur Koh Pha-Ngan et la moitié de mes affaires se trouve dans mon « chez moi » temporaire sur Koh Tao. C’est compliqué et j’en ai un peu marre de prendre des ferries tous les jours et de vivre dans un mini sac à dos…

A part ça, je n’avais pas remis les pieds sur Samui depuis 1999, incroyable ce que cette île s’est développée. Elle est en outre passablement colonisée par les français, et on y trouve tout ce qui fait le confort moderne : des Starbuck cafés, des supermarchés Carrefour et des concessionnaires de piscines Desjoyaux. Et en plus il y a du Wifi à tous les coins de rue. En combien de temps ces merveilles du monde moderne vont-elles atteindre Koh Pha-Ngan et koh Tao ?

Petits changements

Même ici, on ne fait pas toujours ce que l’on avait prévu. Oh, rien de grave, cela pourrait être pire :

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Mais le Divemaster, je risque de ne pas le faire sur koh Tao, pour cause de certains éléments que je n’avais pas prévu. Tant pis, ce sera si jamais l’ile d’à côté.

Des détails tout bientôt…

Apéro

La plage de Sairee est à environ 10 minutes de moto. C’est le coin touristique; on y trouve des restaurants Italiens, Français, des pubs australiens ou irlandais et quantité d’autres commerces d’inspiration internationale. Personnellement, je ne suis pas du tout client de ce genre d’endroit (on verra dans quelques semaines quand l’envie d’un verre de rouge sera incontrôlable), mais je fais une exception pour le Beach Bar Lotus. Situé directement sur la plage, on se pose sur des nattes et coussins à même le sable et on sirote son apéro face à la mer.

Le truc qui me fait aller de temps en temps là-bas, c’est que la plage de Sairee est orienté plein ouest et qu’on y a droit à des couchers de soleil de carte postale :

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(Photo réalisée sans trucage)

Emménagements

Avec cette sacrée full moon party, pas évident de trouver à se loger sur Koh Tao ces jours. Le club de plongée devait me donner un coup de main, mais bon, il fait chaud, du coup ils ont oublié… On a donc débarqué à 16h30, et il a fallu se mettre en chasse sans être trop difficile. Le seul truc que l’on ait trouvé pas trop loin était un joli bungalow en pleine jungle sur la colline (133 marches, on les a comptées). Et c’est parti pour l’ascension avec les sacs de plongée (20 kg pièce), le tout à 32 degré et 80% d’humidité…

Après une nuit là-bas, on était convaincu qu’il fallait trouver quelque chose de plus accessible. On est donc reparti en prospection, et avons finalement trouvé un autre bungalow, beaucoup plus cher, mais au bord de la plage. « Cher », entendons-nous : ce ne sont pas les prix du plus minable hotel de passe de Genève, mais comme je vais rester un certain nombre de semaines, il faut tout de même rester dans un budget raisonnable.

Le truc amusant, c’est que pour éviter encore des allers et retours sur la colline, je n’ai pas « check outé » immédiatement de la-haut. Je me suis donc retrouvé momentanément avec deux résidences à Koh Tao. Pratique si on veut se faire la gueule avec Madame (mais je lui laisse la colline, faut quand même pas pousser !).

Bref, je suis toujours à la recherche d’un « long term accomodation ». J’en ai repéré quelques uns, mais tous toujours complets pour le moment. Impossible de savoir quand ils seront libres (« come back tomolow, maybe possible », à prononcer avec l’accent thaï). On va donc rester quelques jours ici, en attendant que les teufeurs nous lâchent un peu la grappe !