Archives mensuelles : janvier 2014

Caméléon

Oui, en Thaïlande, il y a des caméléons :

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(Des camés-tout-court aussi parfois !)

Petit déjeuner

Quand il n’y a pas beaucoup de boulot, comme ces derniers jours, ce n’est bien sûr pas l’idéal pour le porte-monnaie, mais au moins cela laisse un peu de temps libre. Et lorsque je suis dans cette situation, il y a deux choses que j’adore faire le matin : premièrement ne pas mettre de réveil (de toutes façons les poules, chats, chiens et ouistitis à crête mordorée se chargent de sonner la diane dès 7h30), et aller ensuite me prendre un petit déjeuner au World’s End. Ce bistrot, j’en ai déjà parlé plusieurs fois, mais quand je m’y rend suffisamment tôt, je m’adonne à un petit plaisir solitaire en savourant mon café :

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La lecture du Bangkok Post le matin est un de mes moments favoris. Non pas que l’impartialité des informations y soit particulièrement sincère, mais il est livré sur notre île toujours avec 1 ou 2 jours de retard, ce qui lui donne un recul certain sur l’information, surtout en ces jours de manifestations à Bangkok. Notons en passant que Bangkok paraît infiniment plus loin de Chaloklum que de Genève ! Et la bouffée de nostalgie, cela me rappelle quand j’étais ado et que j’allais lire La Suisse à l’Hôtel des Trois Suisses à la Vallée en buvant un renversé. Peut-être que c’est la même marque de café… ou alors je suis en train de refaire une crise d’adolescence !

Le beau temps menace

C’est du moins ce que je dirais si j’étais à la Vallée. Parce que pour le moment, on a la même bise et presque les mêmes températures (à 20 degrés près). Mais bon, peut-être une lueur d’espoir pour demain :

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Et le problème, c’est que l’unique pull que j’ai pris avec moi commence à sentir le chacal, et que je ne peux pas le laver, car je ne vois pas comment m’en séparer pendant deux jours… Je ne vais quand même pas aller m’acheter une doudoune sous les tropiques, même si je suis sûr qu’il y en a désormais au marché de Thong Sala, étant donné l’esprit commerciaux des Thaïs !

Jour de lessive

En tant que célibataire maniaque, je procède régulièrement à la grande lessive de mon linge de maison et de mes habits. En général, j’ai recours aux services de blanchisserie qu’offrent un certain nombre d’offices dans le village, qui pour la modique somme de 40 THB par kilo (soit à peu près 1.60 SFrs) vous lavent, sèchent et repasse vos affaires sous 24 heures. Mais comme la saison n’est pas à l’opulence, je me suis dit que j’allai réaliser des économies substantielles en utilisant la laverie automatique du village. Attention, quand je parle de laverie automatique, vous pensez sans doute à ceci :

 Alors que même si je fais la même chose que le mec de la pub, la laverie automatique ici c’est une petite maison au bord de la route principale du village, avec 4 machines à laver devant, un monnayeur à pièces par machine et un tuyau d’écoulement qui part direct dans le caniveau… Et les machines à laver sont des modèles chinois, ces derniers étant inspiré des modèles américains. La différence essentielle c’est que le tambour est vertical et ouvert, contrairement aux machines civilisées qui ont un tambour horizontal et fermé. Donc pour faire la lessive, il faut effectuer les étapes suivantes :

  1. Jeter le linge dans la machine par le dessus;
  2. Verser en vrac un paquet de poudre à lessive (il n’y a pas compartiment spécial pour ça);
  3.  Verser l’adoucissant par dessous (étape facultative, uniquement pour les personnes suffisamment riches pour s’offrir de l’adoucissant, car de toute façon il sera rincé dès le 1er bain);
  4. Allez à la boulangerie en face faire de la monnaie, car il n’y a personne dans la maison pour vous en faire;
  5. Acheter un croissant (qui coute 2 fois le prix de la lessive ici) pour se faire pardonner du dérangement à la boulangère;
  6. Mettre les pièces dans le mauvais monnayeur (les numéros sont effacés sur les machines);
  7. Déplacer le linge dans la bonne machine en essayant de récupérer le maximum de lessive;
  8. Appuyer sur le bouton « start » en espérant que le linge est compatible avec le programme « fuzzy »;
  9. Attendre environ 40 minutes;
  10. Constater que lorsque le programme se termine, le monnayeur se met à zéro, bien qu’il restait encore 20 minutes à l’affichage;
  11. Ouvrir la machine et constater que tout marine dans 30 litres de flotte mousseuse;
  12. Constater que l’on n’a plus de monnaie pour le programme « spin »;
  13. Constater que la boulangerie est fermée;
  14. Sortir le linge et l’essorer à la main dans le caniveau;
  15. Tendre des ficelles dans toute la maison puis étendre le linge;
  16. Attendre 2 jours;
  17. Passer la panosse dans toute la maison pour enlever les taches d’eau par terre;
  18. Et finalement apporter le linge au « laundry service ».

J’en suis aujourd’hui au point No 17. Le point 18 est prévu ce soir après le boulot. Et pour vous prouver que je n’exagère pas, voici l’état de mon linge actuellement en train de sécher :

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Le coin du mélomane

Hier c’était la full moon party sur Koh Phangan, comme chaque mois. Et comme chaque mois depuis trois ans, je me suis demandé si j’allais y aller ou pas, et finalement il s’est mis à pleuvoir et cela m’a dissuadé. Et c’est dommage, car j’aurais sans doute rencontré toute une série d’individus à divers stades d’alcoolémie et d’intoxications à des drogues diverses, se soulageant dans la mer en écoutant les derniers tubes de la techo-house-truc-machin-bidule (p…ain, même pour les noms de genres musicaux je suis largué !), comme par exemple les Daft Punks. Et à ce propos, la version de Klaxon et Muller était bien meilleure:

Bon n’oublions pas leur proposition de nouvel hymne national (ça commence à 1:42) :

(Et à propos d’hymne national, j’ai failli mettre celle-ci en ligne qui est ma préférée toutes catégories, mais je me serais encore fait taxer de sale gauchiste :

)

Les ptits gars

Oui, encore une note sur les chats. Mais bon, je n’y peux rien, spécialement seul ici, quand j’arrive à la maison, mes minets sont là à m’attendre, ou alors à me courrir après le long du chemin tels des chiens fidèles. Et bien que je ne parle qu’en anglais toute la journée, je m’adresse à eux toujours en français et les appelle « mes ptits gars ».

J’ai dû fouiller au fond de ma mémoire pour me rappeller d’où vient ce surnom affectueux. Et bien j’ai finalement retrouvé. Cela vient du cinéma français bien sûr, du film de
et avec Pierre Richard Je ne sais rien mais je dirai tout de 1973.

Je me souviens en particulier de quelques scènes inénarrables comme celle des deux immigrés essayant de s’enregistrer à la préfecture (je crois), et où le préposé Bernard Haller « devient chèvre ».

Oui, je sais, on a la culture que l’on peut, mais les mécanismes de l’inconscient étant ce qu’ils sont, c’est ce qui est spontanément venu.

Depuis que je m’en suis rendu compte, je scrute avidemment les programmes de TV5 Asie en espérant une rediffusion prochaine…

Rubrique littéraire

Au moins il a de saines lectures : 20140112-163221.jpg

Périphrases

J’en ai déjà parlé plusieurs fois ici, j’aime particulièrement ici l’ambiance multiculturelle et le mélange de langues parlées par les différentes personnes que l’on croise au fil de la journée. En ce qui me concerne, cela commence généralement par l’anglais au centre de plongée, puis selon les cas le français ou l’allemand avec les clients, et finit en général par le russe ou l’italien suivant le restau où je mange le soir (non, je n’ai pas dit que je parlais russe ou italien, je suis juste plongé dedans !).

Quand je suis avec ma tendre moitié, on veut parfois dire des choses entre nous qui ne soient pas comprises par les autres. Il faut alors être très prudent, car en particulier les noms propres, mais aussi d’autres mots sont universellement compréhensibles. Il faut alors ruser, et on a plusieurs petites stratégies possibles :

  • Parler en Roumain : Pas de problèmes pour me femme, mais mon vocabulaire dans la langue de Ionesco est un peu limité. Et puis beaucoup de mots ont des racines latines, donc compréhensibles par les francophones ou italophones.
  • Utiliser le parler Vaudois. Seul problème, cette fois-ci c’est Madame qui est un peu limitée côté vocabulaire. Et on est à la merci d’une oreille vaudoise tapie dans un coin du bar…
  • Donner des surnoms improbables au gens. Très pratique pour en dire du mal. Ainsi, le copain Irlandais de Doris a été baptisé « l’Espagnol », parce que « Doris espagnole » (= petit nudibranche observable en plongée). Impossible à deviner. Autre exemple : le patron du centre de plongée « Sail Rock » devient « le patron du Caillou Naviguant ». Impossible à deviner non plus.

Bref, je vous encourage chaudement à ce genre d’exercice, cela devient encore plus agréable de médire sur l’entourage surtout lorsqu’il est présent !

Bonne année !

Tous mes voeux de bonne et heureuse année 2014 ! Que celle-ci vous apporte santé, bonheur, sexe et bonne humeur !

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