Archives pour la catégorie Beach Life

Vie quotidienne sur une île tropicale.

Whilix

Alors lui, c’est mon Whilix. Il s’appelle comme ça, parce que c’est un mélange des chats top-models que l’on voit sur les boîtes de Whiskas et de Felix. On le surnomme aussi Gégé, c’est moi noble, mais c’est vrai qu’il a un certain côté Depardieu (surtout l’embonpoint depuis qu’on l’a castré).

Whilix

Il habitait ici avant moi, et c’est un peu le big boss de la zone; dur à cuire, un peu vindicatif, il ne se laisse pas marcher sur les moustaches. Mais il a deux potes avec lesquels il s’entend super bien : Belphégor (son copain ténébreux et top model) et Oula (à mon avis une ancienne conquête du temps où il en avait dans le slip). Aux dernières nouvelles, quand je ne suis pas là il s’est fait ses habitudes dans le lotissement, et un certain nombre de personne le nourrissent sans discuter.

Mais je dois dire que chaque fois que je rentre et que je le trouve sur mon balcon, c’est un vrai bonheur. Déjà, il a une toute petite voix de fausset qui ne cadre pas du tout avec son physique de baroudeur. Et puis surtout, il est mon alter ego félin : c’est un rude gaillard avec un coeur d’artichaud. Il roule les mécaniques, mais il adore les gratouillis sous le menton. Moi aussi je suis un dur à cuire, et pas question de s’attendrir sur un chat. Alors on a un accord tacite : quand il n’y a personne en vue, on se fait des séances de câlins, monsieur ronronne, et moi je lui dit des trucs idiots, mais dès que quelqu’un se pointe (humain ou félin), tout redevient normal : franche camaraderie virile, non mais ! Ni lui ni moi ne sommes des fiottes, qu’on se le dise !

La valise

Chut ! Je suis une valise…

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Parachute

Note aux plongeurs : prévoyez deux heures de boulot si vous démêlez votre ligne de parachute en présence de deux chats :

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Apéro

Il y a quand même des endroits plus moches pour prendre l’apéro :

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Petite bière à Coral Bay ce soir avant de retourner sur l’ordi…

Optimist

L’autre jour, alors que le calme est enfin revenu dans la baie de Chaloklum, j’ai pu observer quelque chose qui m’a ramené presque 40 ans en arrière et 10’000 km plus loin :

Optimist

Oui, il s’agit bel et bien d’un « optimist », un petit dériveur avec une voile trapézoïdale, généralement utilisés par les enfants. Je ne savais pas que cela existait encore, et à plus forte raison sur mon île du bout du monde.

J’en avais déjà parlé il y a longtemps, et avait même posté un extrait vidéo de mes talents précoces de capitaine sur le lac de Joux en 1975 :

Mes collègues ont dû se mettre à trois pour me convaincre que ce n’était pas une bonne idée d’aller en louer un…

Caméléon

Oui, en Thaïlande, il y a des caméléons :

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(Des camés-tout-court aussi parfois !)

Petit déjeuner

Quand il n’y a pas beaucoup de boulot, comme ces derniers jours, ce n’est bien sûr pas l’idéal pour le porte-monnaie, mais au moins cela laisse un peu de temps libre. Et lorsque je suis dans cette situation, il y a deux choses que j’adore faire le matin : premièrement ne pas mettre de réveil (de toutes façons les poules, chats, chiens et ouistitis à crête mordorée se chargent de sonner la diane dès 7h30), et aller ensuite me prendre un petit déjeuner au World’s End. Ce bistrot, j’en ai déjà parlé plusieurs fois, mais quand je m’y rend suffisamment tôt, je m’adonne à un petit plaisir solitaire en savourant mon café :

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La lecture du Bangkok Post le matin est un de mes moments favoris. Non pas que l’impartialité des informations y soit particulièrement sincère, mais il est livré sur notre île toujours avec 1 ou 2 jours de retard, ce qui lui donne un recul certain sur l’information, surtout en ces jours de manifestations à Bangkok. Notons en passant que Bangkok paraît infiniment plus loin de Chaloklum que de Genève ! Et la bouffée de nostalgie, cela me rappelle quand j’étais ado et que j’allais lire La Suisse à l’Hôtel des Trois Suisses à la Vallée en buvant un renversé. Peut-être que c’est la même marque de café… ou alors je suis en train de refaire une crise d’adolescence !

Le beau temps menace

C’est du moins ce que je dirais si j’étais à la Vallée. Parce que pour le moment, on a la même bise et presque les mêmes températures (à 20 degrés près). Mais bon, peut-être une lueur d’espoir pour demain :

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Et le problème, c’est que l’unique pull que j’ai pris avec moi commence à sentir le chacal, et que je ne peux pas le laver, car je ne vois pas comment m’en séparer pendant deux jours… Je ne vais quand même pas aller m’acheter une doudoune sous les tropiques, même si je suis sûr qu’il y en a désormais au marché de Thong Sala, étant donné l’esprit commerciaux des Thaïs !

Jour de lessive

En tant que célibataire maniaque, je procède régulièrement à la grande lessive de mon linge de maison et de mes habits. En général, j’ai recours aux services de blanchisserie qu’offrent un certain nombre d’offices dans le village, qui pour la modique somme de 40 THB par kilo (soit à peu près 1.60 SFrs) vous lavent, sèchent et repasse vos affaires sous 24 heures. Mais comme la saison n’est pas à l’opulence, je me suis dit que j’allai réaliser des économies substantielles en utilisant la laverie automatique du village. Attention, quand je parle de laverie automatique, vous pensez sans doute à ceci :

 Alors que même si je fais la même chose que le mec de la pub, la laverie automatique ici c’est une petite maison au bord de la route principale du village, avec 4 machines à laver devant, un monnayeur à pièces par machine et un tuyau d’écoulement qui part direct dans le caniveau… Et les machines à laver sont des modèles chinois, ces derniers étant inspiré des modèles américains. La différence essentielle c’est que le tambour est vertical et ouvert, contrairement aux machines civilisées qui ont un tambour horizontal et fermé. Donc pour faire la lessive, il faut effectuer les étapes suivantes :

  1. Jeter le linge dans la machine par le dessus;
  2. Verser en vrac un paquet de poudre à lessive (il n’y a pas compartiment spécial pour ça);
  3.  Verser l’adoucissant par dessous (étape facultative, uniquement pour les personnes suffisamment riches pour s’offrir de l’adoucissant, car de toute façon il sera rincé dès le 1er bain);
  4. Allez à la boulangerie en face faire de la monnaie, car il n’y a personne dans la maison pour vous en faire;
  5. Acheter un croissant (qui coute 2 fois le prix de la lessive ici) pour se faire pardonner du dérangement à la boulangère;
  6. Mettre les pièces dans le mauvais monnayeur (les numéros sont effacés sur les machines);
  7. Déplacer le linge dans la bonne machine en essayant de récupérer le maximum de lessive;
  8. Appuyer sur le bouton « start » en espérant que le linge est compatible avec le programme « fuzzy »;
  9. Attendre environ 40 minutes;
  10. Constater que lorsque le programme se termine, le monnayeur se met à zéro, bien qu’il restait encore 20 minutes à l’affichage;
  11. Ouvrir la machine et constater que tout marine dans 30 litres de flotte mousseuse;
  12. Constater que l’on n’a plus de monnaie pour le programme « spin »;
  13. Constater que la boulangerie est fermée;
  14. Sortir le linge et l’essorer à la main dans le caniveau;
  15. Tendre des ficelles dans toute la maison puis étendre le linge;
  16. Attendre 2 jours;
  17. Passer la panosse dans toute la maison pour enlever les taches d’eau par terre;
  18. Et finalement apporter le linge au « laundry service ».

J’en suis aujourd’hui au point No 17. Le point 18 est prévu ce soir après le boulot. Et pour vous prouver que je n’exagère pas, voici l’état de mon linge actuellement en train de sécher :

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Le coin du mélomane

Hier c’était la full moon party sur Koh Phangan, comme chaque mois. Et comme chaque mois depuis trois ans, je me suis demandé si j’allais y aller ou pas, et finalement il s’est mis à pleuvoir et cela m’a dissuadé. Et c’est dommage, car j’aurais sans doute rencontré toute une série d’individus à divers stades d’alcoolémie et d’intoxications à des drogues diverses, se soulageant dans la mer en écoutant les derniers tubes de la techo-house-truc-machin-bidule (p…ain, même pour les noms de genres musicaux je suis largué !), comme par exemple les Daft Punks. Et à ce propos, la version de Klaxon et Muller était bien meilleure:

Bon n’oublions pas leur proposition de nouvel hymne national (ça commence à 1:42) :

(Et à propos d’hymne national, j’ai failli mettre celle-ci en ligne qui est ma préférée toutes catégories, mais je me serais encore fait taxer de sale gauchiste :

)