Archives pour l'étiquette plongée

Parachute

Note aux plongeurs : prévoyez deux heures de boulot si vous démêlez votre ligne de parachute en présence de deux chats :

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Vidéo à Sailrock

Voici un nouveau petit montage vidéo sur Sailrock il y a 3 jours. Désolé pour la qualité, mais ma connection Internet ne me permet pas d’uploader du HD ici. Et pour Youtube, c’est cuit : David Guilmour n’est pas d’accord de me laisser les droits…

Réalisé avec mon iPhone 4S (en HD 1080p mais le transcodage est mauvais), un caisson Watershot et monté sur Final Cut Pro (je débute !).

Au bureau

La météo fut pour le moins capricieuse cette année. Entre la cheminée qui tournait à plein régime en Suisse au mois de juin dernier et la mousson tardive du mois de juillet ici, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y a vraiment plus de saisons, même sous les tropiques.

Mais aujourd’hui, et c’est enfin le moment, les conditions étaient vraiment excellentes à Sailrock : mer d’huile, 30 m de visibilité, pas le moindre courant. Il aurait encore fallu un requin baleine (aperçu hier apparemment alors que j’étais au sec !) pour que ce fût parfait. Mais bon, excellente ambiance au bureau aujourd’hui comme on peut le constater ici :

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Le nerf de la guerre

Attention : l’article qui suit aborde des sujets hautement tabous dans toutes les cultures : on va parler de pognon et tordre le cou à certains mythes sur la vie au Paradis. Voilà, vous êtres prévenus !

Premièrement, oui, on a aussi besoin d’argent sur une île paradisiaque sous les tropiques. Moins qu’en Europe d’accord, mais comme on dit ici : « No money, no honey ! ». Le loyer se paie, les trajets pour les visa runs, la nourriture, la boisson, et tout le reste. Il y a en moyenne un facteur de réduction d’environ 10 par rapport à la vie en occident, mais le revenu moyen raisonnablement possible pour un expat subit à peu près la même réduction d’échelle. Du coup, il faut faire attention et avoir une discipline de fourmi quant aux dépenses. Et quand vous tentez d’expliquer cela aux gens qui viennent ici en vacances 10 ou 15 jours, ils vous rient au nez en vous disant que de toutes façons vous êtes en vacances toute l’année.

Très concrètement, les choses se passent ainsi. J’ai des goûts de luxe, donc j’habite dans une maison de standing, avec l’électricité, l’eau chaude et la clim (et oui, on devient douillet avec l’âge). Je paie environ 320.- de loyer par mois, plus la facture d’électricité à ma charge (env. 30 à 50 Frs par mois). J’ai une moto dont je dois remplir le réservoir environ une fois par semaine, soit à peu près 20.- d’essence par mois. Un plat au resto thai du coin coûte environ 3.-, une « bonne » bouffe occidentale varie entre… 5 et 30.- pour les jours de folie. Ajouté à cela la boisson et les autres vices (budget nettement moindre qu’en Europe, ce qui permet d’être moins regardant sur ce poste-ci !), on arrive environ à 500 ou 600.- par mois de dépenses locales (je ne parle pas de l’assurance maladie en Suisse ni des impôts et autres gabelles dont je dois toujours m’acquitter en Europe.

Côté revenus, il faut tout d’abord savoir que tous les instructeurs de plongées sont payés à la commission. Pas de plongée, pas de sous. Pas de fixe, pas de jetons de présence, de prime d’eau ou autre avantages en nature. Cela varie un peu selon les centres, mais un instructeur touche entre 20 et 25 % du prix payé par le client. Indépendamment du nombre de jours passés pour un cours. Par exemple, si on a un groupe de deux plongeurs pour un cours Open Water, on touche le pourcentage du prix final. S’il faut passer deux jours de plus parce que l’un des plongeurs a des difficultés, c’est pour ta poire. De même que les soirées passées au centre à gonfler les bouteilles, c’est aussi du bénévolat. Bref, pour des journées qui commence à 7h du matin et qui se terminent généralement vers 18h30 -19h (sans pause syndicale de midi), les revenus restent maigres, particulièrement hors des 3-4 mois par année de haute saison.

Et pour terminer, OUI, on peut donner un pourboire à l’instructeur, surtout s’il a fait du bon boulot. Au pire, lui payer un verre lorsque l’on fête la fin de son cours,  je n’en connais aucun qui va se vexer, pas de soucis…

Banc de test

Dans la plongée, il ne faut rien laisser au hasard. Quand on est un grand professionnel comme moi, on doit impérativement être sûr que le matériel est fiable et bien adapté. Chaque pièce d’équipement doit donc subir une série de tests impitoyables afin de garantir la fiabilité.

Voici par exemple à quoi ressemble le banc de test pour le contrôle qualité des palmes :

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Sous l’eau

« Sous l’eau »… C’est une expression que j’utilisais souvent dans mon boulot à la RTS, surtout à la fin. Cela traduisait la pénible situation du sous-effectif, la quantité de choses à faire, et très souvent le temps perdu en tergiversations inutiles qui faisaient que le travail effectif n’avançait pas et que je n’avais pas une minute à moi.

En tant qu’instructeur de plongée, cette expression a maintenant pris un autre sens, beaucoup plus premier degré mais avec tout de même des implications assez similaires. En effet, quand je suis sous l’eau en train de plonger, je ne peux pas faire autre chose; ni répondre au téléphone, ni m’occuper de la paperasse pour mes élèves, ni de la facturation, ni des 12’000 trucs qu’il y a toujours à faire dans un centre de plongée. Donc on y pense en cours de plongée, et souvent quand je suis sous l’eau je pense à mon planning pour quand je serai « au sec ».

Mais il n’empêche que lorsque l’on me demande « Peux-tu faire ça cet après-midi ? » j’ai beaucoup de plaisir à répondre « Non, désolé, mais je suis sous l’eau ! » Le sens n’est désormais plus le même même si les implications restent identiques !

Bloody sunday

Il y avait un jour ou deux que j’avais un peu mal à la tête (sans boire la veille !), mais pas plus que cela. J’avais bien une oreille qui me tirait un tout petit peu, mais je n’y ai pas vraiment prêté attention. En fait, quand on fait un boulot qui nous plait, on passe beaucoup moins de temps à s’écouter respirer et s’inquiéter du moindre petit bobo, même moi qui avait pourtant une forte propension à être un peu hypochondriaque sur les bords. Et hier, je pars comme à l’accoutumée pour mes plongés du matin : j’ai une petite plongeuse de 10 ans qui fait un baptême.

Sur le bateau, il y a tout de même pas mal de monde et je me rends compte que je vais devoir installer une ligne moi-même. Je cale ma gamine avec ma collègue et je descend avec ma corde.
Enfin j’essaie, car à 2,5 m un petit nain me décoche un coup de poignard dans le sinus supérieur gauche. Aie, je m’arrête tétanisé, mais il faut pourtant bien que j’aille attacher cette corde : ils sont une demi-douzaine à attendre à la surface. Alors je souffle tant que je peux par le nez, et le petit nain appuie un peu moins fort avec son couteau. Je descend encore un peu, et là je sens un truc bizarre dans mon nez, avec un goût bien caractéristique. Bref j’arrive finalement à 10m, et j’ancre ma bouée. En remontant, le petit nain remet ça. J’attends un peu, mais il faut pourtant bien que je remonte. J’y vais donc tout doucement, je ne sais plus où est le haut ni le bas, mais j’arrive finalement à la surface pour embarquer ma petite plongeuse vers les joies subaquatiques.

Et là elle me regarde d’un air horrifié : « Du hast Blut in der Brille ! ». J’enlève mon masque et constate qu’elle a raison : une jolie flaque rouge vif macule mon masque et doit me donner un visage fort engageant… Je rince vite le tout, l’air de rien, et prend mon sourire le plus séduidant : diving is fun !

Heureusement que j’avais une gamine de 10 ans avec moi et pas un déménageur de 150 kg : j’ai pu la tenir fermement et éviter les yoyos subaquatiques. Bref cela ne s’est pas trop mal passé finalement, mais je suis tout de même allé voir le pharmacien le soir (il s’y connait mieux que les médecins en matière de plongée). Bilan : un sinus complètement congestionné, visiblement à cause d’une petite infection. 5 jours d’antibiotiques plus décongestionnant à haute dose. Et la cerise sur le gâteau : la patronne m’octroie un jour de congé demain !

Calme avant la tempête

Voilà, les cours sont terminés. On a passé les examens blancs aujourd’hui, cela s’est plutôt bien passé pour moi et ma camarade de galère : on aurait été reçus tous les deux si on avait été en conditions réelles, abstraction faite du stress bien sûr.

Les examens se composent de deux parties : théorie et pratique, comme au permis de conduire. La théorie porte sur la physique (hydrostatique et gaz parfaits), la physiologie, l’environnement, le matériel et théorie de décompression. Un second volet (éliminatoire celui-ci) porte sur les standards de plongée PADI. Pour la pratique, on doit démontrer des sessions de cours en milieu confiné et en milieu naturel. Il y a également une partie d’enseignement en classe (au sec !). Bien sûr, toutes ces épreuves doivent être effectuées conformément aux standards (genre ISO), et tout manquement à cette règle est sanctionnée par des pénalités, qui peuvent être éliminatoires si c’est un standard de sécurité qui est violé par exemple. Bref, il faut tout faire dans l’ordre et pas question d’y mettre de la fantaisie !

On a donc un dernier jour de révision demain, et on en profite entre nous pour partager nos compétences respectives : ma camarade est une vraie sirène dans l’eau et moi je peux enfin exploiter mon incommensurable savoir acquis à force d’user mes fonds de culotte sur les bancs d’écoles diverses et variées. Ca c’est du teamwork !

Après demain c’est donc le grand départ pour l’île d’à côté, où l’on va passer deux jours sur le grill. Quand on reviendra, on sera Instructeurs, ou alors…


Under water nobody can hear you scream
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Bande-annonce

Non, je ne fais pas de la flagornerie vis-à-vis de mes nouveaux patrons en faisant de la pub pour le centre, mais je trouve le dernier film fait par notre vidéographe assez génial, et résume bien l’ambiance des plongées ici :

Et si vous regardez bien à 0:37, vous me verrez sourire de manière très intelligente à la caméra !

Fun dives

S’il y a un moment apprécié dans la vie professionnelle d’un Divemaster (ou d’un instructeur aussi apparemment), c’est lorsque se présentent des fun dives. Une « fun dive », c’est une plongée juste pour le fun, pas de cours, pas d’exercices, pas de clients à s’occuper, bref, c’est une « vraie » plongée !

Parce qu’il faut dire que la grande majorité du temps, on n’est de loin pas libres de plonger comme on veut : il faut gérer les clients, organiser les baptèmes, faire attention aux limites de profondeur/durée/consommation d’air, et je crois que depuis que je suis arrivé je n’avais pas fait une seule plongée de plus de 30 minutes… Certes la gestion des clients fait bien sûr partie du boulot (et je ne vais pas me plaindre, c’est largement plus cool que d’être avachi devant un écran d’ordi pour un patron qui s’en cogne), mais c’est vrai que l’on n’a pas tellement le temps d’apprécier la plongée dans ces circonstances.

Hier, c’était fun dives pour tout le monde (avantage de la basse saison), et on s’est vraiment fait plaisir. Je suis parti avec mon camarade Steve, qui rongeait son frein tout autant que moi, et on s’en est donné à coeur joie : deux plongées de 60 minutes entre 25 et 30 m, ce n’est pas tous les jours. Et en plus j’avais pris mon appareil photo (chose impossible en temps normal) et ai tiré quelques clichés :

Départ du port

 

L'enthousiasme du départ

Le monde du silence

Une gorgone au pied de East Pinnacle

Ce qu’il y a d’exceptionnel à Sail Rock, c’est la densité de la vie marine présente ici. Voici quelques exemples : bancs de barracudas, papillons, murène :

J'ai plus d'appétit...

 

...qu'un barracuda !

 

Butterfly fish

 

Et Marlène, la murène !

Et des petites bestioles que j’adore : les nudibranches. Ils ne font que quelques centimètres et sont assez difficiles à voir. J’ai tenté un macro avec l’appareil photo, mais je ne maîtrise pas encore tout à fait :

Nudibranche "pyjama" je crois...

Et en fin de plongée, on a croisé un gars au palier qui avait une espèce de scooter marin. On en a profité pour faire les zouaves avec :

Comme James Bond...

Bref, une journée exceptionnelles, avec des conditions de mer incroyables : plat, visibilité à plus de 25 m, on s’est vraiment fait plaisir !