Archives mensuelles : août 2012

Tu n’as pas honte ?

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Si.

Et maintenant j’ai en plus mal au bide…

Le bouseux

Voila. Petite étape intermédiaire à Bangkok avant de faire un saut de puce en Europe. Mais après quatre mois sur mon île, le contraste avec Bangkok est pour le moins marqué. Je me sens comme Panturle débarquant d’Aubignane dans la grande métropole… En effet, passer d’une île reculée de 10’000 habitants à une mégalopole de 13 millions d’âmes, ça change !

Il y a d’abord la langue. Même si je ne suis pas très bien placé pour juger, les gens du sud de la Thaïlande parlent assez lentement, et avec (parait-il) un fort accent. Ici, je ne comprends encore moins qu’à Koh Phangan. Ce doit être comparable aux provencaux face aux parisiens.

Il y a ensuite la ville elle-même : un tissus urbain hyper-dense, avec des voies expresses dessus, dessous, à côté, le skytrain, les tuk-tuk, les bus, les motos, le bruit et les bouchons… Presque une heure et demie pour venir de l’aéroport au centre ville (y a-t-il un sens à parler de centre dans cette ville ?).

Et il y a le monde : impossible de marcher dans la rue normalement sans bousculer un groupe de touristes allemand ou gaulois tous rouges et tout suintant, hagards à se demander où ils vont aller…

Et il y a finalement les prix : ceux de la province n’ont rien à voir avec ceux d’ici : tout est payant, le verre d’eau, le Wifi, les toilettes. Et les prix des plats est allégrement multiplié par deux ou trois, voire plus selon les endroits…

Bref, comme disait (presque) Sting : I’m a phangan man in Bangkoooook… Et ce n’est que la première étape avant l’Europe !

Sous l’eau

« Sous l’eau »… C’est une expression que j’utilisais souvent dans mon boulot à la RTS, surtout à la fin. Cela traduisait la pénible situation du sous-effectif, la quantité de choses à faire, et très souvent le temps perdu en tergiversations inutiles qui faisaient que le travail effectif n’avançait pas et que je n’avais pas une minute à moi.

En tant qu’instructeur de plongée, cette expression a maintenant pris un autre sens, beaucoup plus premier degré mais avec tout de même des implications assez similaires. En effet, quand je suis sous l’eau en train de plonger, je ne peux pas faire autre chose; ni répondre au téléphone, ni m’occuper de la paperasse pour mes élèves, ni de la facturation, ni des 12’000 trucs qu’il y a toujours à faire dans un centre de plongée. Donc on y pense en cours de plongée, et souvent quand je suis sous l’eau je pense à mon planning pour quand je serai « au sec ».

Mais il n’empêche que lorsque l’on me demande « Peux-tu faire ça cet après-midi ? » j’ai beaucoup de plaisir à répondre « Non, désolé, mais je suis sous l’eau ! » Le sens n’est désormais plus le même même si les implications restent identiques !

Bloody sunday

Il y avait un jour ou deux que j’avais un peu mal à la tête (sans boire la veille !), mais pas plus que cela. J’avais bien une oreille qui me tirait un tout petit peu, mais je n’y ai pas vraiment prêté attention. En fait, quand on fait un boulot qui nous plait, on passe beaucoup moins de temps à s’écouter respirer et s’inquiéter du moindre petit bobo, même moi qui avait pourtant une forte propension à être un peu hypochondriaque sur les bords. Et hier, je pars comme à l’accoutumée pour mes plongés du matin : j’ai une petite plongeuse de 10 ans qui fait un baptême.

Sur le bateau, il y a tout de même pas mal de monde et je me rends compte que je vais devoir installer une ligne moi-même. Je cale ma gamine avec ma collègue et je descend avec ma corde.
Enfin j’essaie, car à 2,5 m un petit nain me décoche un coup de poignard dans le sinus supérieur gauche. Aie, je m’arrête tétanisé, mais il faut pourtant bien que j’aille attacher cette corde : ils sont une demi-douzaine à attendre à la surface. Alors je souffle tant que je peux par le nez, et le petit nain appuie un peu moins fort avec son couteau. Je descend encore un peu, et là je sens un truc bizarre dans mon nez, avec un goût bien caractéristique. Bref j’arrive finalement à 10m, et j’ancre ma bouée. En remontant, le petit nain remet ça. J’attends un peu, mais il faut pourtant bien que je remonte. J’y vais donc tout doucement, je ne sais plus où est le haut ni le bas, mais j’arrive finalement à la surface pour embarquer ma petite plongeuse vers les joies subaquatiques.

Et là elle me regarde d’un air horrifié : « Du hast Blut in der Brille ! ». J’enlève mon masque et constate qu’elle a raison : une jolie flaque rouge vif macule mon masque et doit me donner un visage fort engageant… Je rince vite le tout, l’air de rien, et prend mon sourire le plus séduidant : diving is fun !

Heureusement que j’avais une gamine de 10 ans avec moi et pas un déménageur de 150 kg : j’ai pu la tenir fermement et éviter les yoyos subaquatiques. Bref cela ne s’est pas trop mal passé finalement, mais je suis tout de même allé voir le pharmacien le soir (il s’y connait mieux que les médecins en matière de plongée). Bilan : un sinus complètement congestionné, visiblement à cause d’une petite infection. 5 jours d’antibiotiques plus décongestionnant à haute dose. Et la cerise sur le gâteau : la patronne m’octroie un jour de congé demain !

Nouveaux copains

Depuis 3 ou 4 jours, j’ai la visite régulière chez moi de nouveaux petits camarades. Un couple apparemment, et Madame attend vraisemblablement un heureux événement. Cela ne lui a pas empêché de me faire un gros numéro de séduction, et comme je suis très sensible aux charmes des petites minettes, j’ai craqué, je les ai invité à manger à plusieurs reprises :

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Bon, là cela fait un jour que je ne les ai pas vus, mais c’est vrai que je suis rentré un peu plus tard que d’habitude. Et désormais figure sur ma liste de course hebdomadaire : « croquettes pour chats », parce que la boîte de thon à 44 THB, cela commençait à plomber mon budget nourriture. On ne refait pas…