Archives pour l'étiquette koh phangan

Apéro

Il y a quand même des endroits plus moches pour prendre l’apéro :

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Petite bière à Coral Bay ce soir avant de retourner sur l’ordi…

Basse saison

Sur cette côte-ci de la Thaïlande, la haute saison d’hiver démarre normalement aux alentours de Noël. Bien que nous soyons à deux jours de la date normalement admise, la mer habituellement turquoise ressemble ces jours à ceci :

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La teinte azur du ciel tire également vers le gris plombé, les vagues culminent entre 1.5 et 2m et la température atteint péniblement les 23 degrés. Bref, tout cela pour expliquer les plongeurs ne se pressent pas au portillon pour le moment…

Ajouté à cela, je me suis démonté l’épaule en m’interposant avec ma moto entre une veuve et son orphelin qui allaient être happés par un 40 tonnes fou (enfin les circonstances étaient tout aussi héroïques en tout cas) et n’arrive même plus a faire le salut nazi (bon ça encore, c’est le bras gauche qui est amoché) ni même enfiler ma combinaison de plongée (plus gênant)…

J’imagine encore les médias occidentaux décrivant les hordes de rebelles assoiffés de sang écumant les rues du moindre village de Thaïlande, j’ai l’impression qu’il faut s’attendre à un peu moins d’affluence cette année.

Bref, elle démarre doucement cette saison d’hiver !

Vidéo à Sailrock

Voici un nouveau petit montage vidéo sur Sailrock il y a 3 jours. Désolé pour la qualité, mais ma connection Internet ne me permet pas d’uploader du HD ici. Et pour Youtube, c’est cuit : David Guilmour n’est pas d’accord de me laisser les droits…

Réalisé avec mon iPhone 4S (en HD 1080p mais le transcodage est mauvais), un caisson Watershot et monté sur Final Cut Pro (je débute !).

Au bureau

La météo fut pour le moins capricieuse cette année. Entre la cheminée qui tournait à plein régime en Suisse au mois de juin dernier et la mousson tardive du mois de juillet ici, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y a vraiment plus de saisons, même sous les tropiques.

Mais aujourd’hui, et c’est enfin le moment, les conditions étaient vraiment excellentes à Sailrock : mer d’huile, 30 m de visibilité, pas le moindre courant. Il aurait encore fallu un requin baleine (aperçu hier apparemment alors que j’étais au sec !) pour que ce fût parfait. Mais bon, excellente ambiance au bureau aujourd’hui comme on peut le constater ici :

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Point de rencontre

S’il y a un endroit que l’on peut qualifier de « the place to be » sur mon île perdue, c’est bien The world’s end à Chaloklum. Mais attention : il faut être matinal et y aller pour le petit déjeuner : c’est là et à ce moment précis que le gratin de l’île se rencontre. Je ne parle pas bien sûr de la foule bigarrée et plus ou moins hallucinée qui défile pendant les quelques jours de la libation sélénique, non, je parle des « vrais » people qui sont là pour des raisons n’ayant rien à voir avec la marche des planètes et les mouvements cosmiques. Et pas plus tard que ce matin, en savourant mon latte con zucchero, j’ai taillé le bout de gras pendant une demi-heure avec mon voisin de table, fort sympathique au demeurant,avant de savoir qui il était réellement.

Bref, j’ai causé musique, guitare, la scène de Genève, de Koh Phangan, et des subtilités du mode dorien sur une gibson full neck avec le guitariste attitré de M. Domique A, Jeff Hallam en personne. Il est très curieux de participer aux jams qui ont lieu sur l’île et m’a même envoyer un message ce soir pour me dire qu’il serait très content d’aller à la prochaine jam de samedi jouer avec moi…

Saint Jimi, donne-moi ta force, il faut que je sois pas trop ridicule d’ici quatre jours. Ou alors je fait semblant de m’être cassé un doigt d’ici là ?

Blackout

Ces 4 derniers jours, on a vécu un petit retour dans le temps. Une bonne cinquantaine d’année, plus ou moins selon l’endroit considéré. En effet, depuis le début de la semaine, plus de courant électrique sur les trois îles du Golfe.

On a certes l’habitude des coupures épisodiques, surtout en haute saison (nous sommes actuellement en basse saison), mais cela dure généralement 2 ou 3 heures, pas plus. Là, on a eu droit tout d’abord à 28 heures de blackout, puis l’électricité rationnée à 2 heures par jour dès mardi. Des voitures munies de mégaphones tournaient sur l’île pour annoncer (en langue Thaïe bien sûr) entre quelle heure et quelle heure allait se situer la prochaine fenêtre de courant. Comme dans la plupart des endroits l’eau courante fonctionne avec des pompes, pas d’électricité implique pas d’eau non plus. Pas de douche, pas de toilettes, pas de vaisselle, pas de rinçage d’équipement de plongée en particulier. Et tout ça dans le noir (j’ai l’impression que la nuit sous les tropiques et plus sombre qu’ailleurs, du reste).

Bref, quand on arrivait à savoir à quelle heure le courant allait revenir, il fallait rapidement planifier :

  • La vaisselle;
  • Le rinçage de l’équipement de plongée;
  • La vidange des toilettes;
  • Le stockage de l’eau dans tout récipient disponible;
  • La douche;
  • La cuisson des victuailles en train de pourrir dans le frigo;
  • Le relevage des emails si il reste du temps.

D’ailleurs, à propos des victuailles en train de pourrir, je pense qu’il faudra éviter de manger de la viande dans les bistrots ces prochains jours…

Et pourquoi je parle de voyage dans le temps : mon épouse me disait l’autre jour : « J’ai l’impression d’être de nouveau en Roumanie sous Ceaucescu ! »…

Plus de détails techniques (et officiels, le « Bangkok Post » c’est un peu comme la « Pravda ») ici.

Jour de congé

Voilà maintenant une bonne semaine que je suis rentré. Les choses sont allées passablement vite, parce qu’en quelques jours on s’est établi avec Madame dans ma maison, qui est devenu du coup « notre » maison. J’avais presque oublié après 18 ans de vie commune comme une fille peut se transformer en fée du logis : la maison est maintenant pleine de rangements, tablards, penderies, bocaux, bougies, coussins et je sens que les bibelots ne vont pas tarder… Enfin, on va fonctionner sur le modèle néanderthalien : Monsieur va ramener les steaks de diplodocus et Madame va s’occuper de la gestion de la caverne, selon l’ordre naturel des choses (ai-je des lectrices féministes ?)…

Pour le reste, j’ai recommencer à travailler et à donner des cours de plongée. Mais on sent qu’il s’agit du soubressaut final avant la morte saison, les prochains mois vont être plutôt calme. Tant pis pour le porte-monnaie, mais cela offre l’avantage de m’accorder plus de temps. D’ailleurs on en a bien profité aujourd’hui pour faire ce que je n’ai encore jamais fait en plus de 6 mois cumulés de séjour ici : du balnéaire :

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La plage de Salad Beach est très agréable. Et on va même aller s’offrir un verre de vrai vin au resort de luxe en guise d’apéro !

Le bouseux

Voila. Petite étape intermédiaire à Bangkok avant de faire un saut de puce en Europe. Mais après quatre mois sur mon île, le contraste avec Bangkok est pour le moins marqué. Je me sens comme Panturle débarquant d’Aubignane dans la grande métropole… En effet, passer d’une île reculée de 10’000 habitants à une mégalopole de 13 millions d’âmes, ça change !

Il y a d’abord la langue. Même si je ne suis pas très bien placé pour juger, les gens du sud de la Thaïlande parlent assez lentement, et avec (parait-il) un fort accent. Ici, je ne comprends encore moins qu’à Koh Phangan. Ce doit être comparable aux provencaux face aux parisiens.

Il y a ensuite la ville elle-même : un tissus urbain hyper-dense, avec des voies expresses dessus, dessous, à côté, le skytrain, les tuk-tuk, les bus, les motos, le bruit et les bouchons… Presque une heure et demie pour venir de l’aéroport au centre ville (y a-t-il un sens à parler de centre dans cette ville ?).

Et il y a le monde : impossible de marcher dans la rue normalement sans bousculer un groupe de touristes allemand ou gaulois tous rouges et tout suintant, hagards à se demander où ils vont aller…

Et il y a finalement les prix : ceux de la province n’ont rien à voir avec ceux d’ici : tout est payant, le verre d’eau, le Wifi, les toilettes. Et les prix des plats est allégrement multiplié par deux ou trois, voire plus selon les endroits…

Bref, comme disait (presque) Sting : I’m a phangan man in Bangkoooook… Et ce n’est que la première étape avant l’Europe !

Nouveaux copains

Depuis 3 ou 4 jours, j’ai la visite régulière chez moi de nouveaux petits camarades. Un couple apparemment, et Madame attend vraisemblablement un heureux événement. Cela ne lui a pas empêché de me faire un gros numéro de séduction, et comme je suis très sensible aux charmes des petites minettes, j’ai craqué, je les ai invité à manger à plusieurs reprises :

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Bon, là cela fait un jour que je ne les ai pas vus, mais c’est vrai que je suis rentré un peu plus tard que d’habitude. Et désormais figure sur ma liste de course hebdomadaire : « croquettes pour chats », parce que la boîte de thon à 44 THB, cela commençait à plomber mon budget nourriture. On ne refait pas…

Fun dives

S’il y a un moment apprécié dans la vie professionnelle d’un Divemaster (ou d’un instructeur aussi apparemment), c’est lorsque se présentent des fun dives. Une « fun dive », c’est une plongée juste pour le fun, pas de cours, pas d’exercices, pas de clients à s’occuper, bref, c’est une « vraie » plongée !

Parce qu’il faut dire que la grande majorité du temps, on n’est de loin pas libres de plonger comme on veut : il faut gérer les clients, organiser les baptèmes, faire attention aux limites de profondeur/durée/consommation d’air, et je crois que depuis que je suis arrivé je n’avais pas fait une seule plongée de plus de 30 minutes… Certes la gestion des clients fait bien sûr partie du boulot (et je ne vais pas me plaindre, c’est largement plus cool que d’être avachi devant un écran d’ordi pour un patron qui s’en cogne), mais c’est vrai que l’on n’a pas tellement le temps d’apprécier la plongée dans ces circonstances.

Hier, c’était fun dives pour tout le monde (avantage de la basse saison), et on s’est vraiment fait plaisir. Je suis parti avec mon camarade Steve, qui rongeait son frein tout autant que moi, et on s’en est donné à coeur joie : deux plongées de 60 minutes entre 25 et 30 m, ce n’est pas tous les jours. Et en plus j’avais pris mon appareil photo (chose impossible en temps normal) et ai tiré quelques clichés :

Départ du port

 

L'enthousiasme du départ

Le monde du silence

Une gorgone au pied de East Pinnacle

Ce qu’il y a d’exceptionnel à Sail Rock, c’est la densité de la vie marine présente ici. Voici quelques exemples : bancs de barracudas, papillons, murène :

J'ai plus d'appétit...

 

...qu'un barracuda !

 

Butterfly fish

 

Et Marlène, la murène !

Et des petites bestioles que j’adore : les nudibranches. Ils ne font que quelques centimètres et sont assez difficiles à voir. J’ai tenté un macro avec l’appareil photo, mais je ne maîtrise pas encore tout à fait :

Nudibranche "pyjama" je crois...

Et en fin de plongée, on a croisé un gars au palier qui avait une espèce de scooter marin. On en a profité pour faire les zouaves avec :

Comme James Bond...

Bref, une journée exceptionnelles, avec des conditions de mer incroyables : plat, visibilité à plus de 25 m, on s’est vraiment fait plaisir !