Archives mensuelles : avril 2013

Watershot

Il y a un moment que la video et prise de vue sous-marine me titille. Les deux problèmes majeurs sont le cout du matériel, et même si je me contente de photographie avec mon Nikon D80, le caisson coûte plus cher que l’appareil. Et je ne parle même pas d’une véritable caméra : là, mon misérable salaire de plongeur ne suffira pas même si je me mets au régime sec pendant 6 mois…
Le second problème est le temps. Cela peut paraître étrange, mais sous l’eau je bosse ! Je n’ai donc pas tellement le temps de faire des prises de vue entre deux skills avec mes élèves… J’avais donc mis un peu de côté l’idée pour le moment.

Et voila que je suis tombé pas hasard au détour d’internet sur le Watershot : un caisson étanche à 40 m pour l’iPhone. Après avoir converti le prix 4 fois en francs suisses, euros, dollars et bahts, je me suis que je ne risquais pas grand chose à le commander.

Et lorsque j’ai fait le premier essai, j’en suis resté la bouche ouverte (ce qui est un peu gênant sous l’eau !) : en toute immodestie et moins ma naïveté de débutant cadreur-sous-marin : la qualité est tout simplement bluffante… Je ne m’était jamais posé la question, mais la caméra de l’iPhone 4s est simplement excellente : format HD 1080p, stabilisation de l’image automatique, balance des blancs automatique, et avec le filtre rouge un rendu des couleurs absolument génial. Voici ce qu’a donné mon premier galop d’essai :

Le seul souci c’est que mon pauvre laptop M-Budget ne suit plus pour faire du montage en HD… Va falloir que je change de machine !

Gastronomie patriotique

Un immense merci à mon ami (que dis-je, mon frère !) Denys pour avoir amené avec lui dans ses bagages lorsqu’il est venu me voir ce trésor de la gastronomie vaudoise :

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Il n’y a pas de poireaux ici, donc pas moyen de faire un papet, mais tans pis, on l’a mangée avec une genre de potée auvergnato-thaïlandaise et une bonne purée de patates.

J’en ai eu l’eau à la bouche et les larmes aux yeux…

Songkhran

Ce 13 avril en Thaïlande, c’est « Songkhran », c’est à dire la fête de l’eau, qui correspond au nouvel an bouddiste. En effet, nous passons ce jour en 2557, ce qui pour un passionné de science-fiction comme moi représente un chouette déplacement spacio-temporel.

Ce jour a de plus une signification particulière pour moi : il y a exactement une année jour pour jour que j’effectuais mon dernier jour de travail à la RTS dans ma vie antérieure. Le 13 avril 2012, c’était un vendredi (cela ne s’invente pas), j’ai quitté la Grande Tour que j’avais hantée pendant près de douze ans pour venir habiter ici faire l’instructeur de plongée. Une année déjà, et j’ai l’impression que cela ne fait que quelques semaines tout au plus… Et je suis le premier étonné de voir à quelle vitesse on s’adapte et l’on est capable de se forger de nouvelles habitudes. Troquer la trilogie « bouchons – bureau – dodo » contre « moto – sous l’eau – dodo » est somme toute vite accepté !

Sans vouloir tirer de conclusions trop hâtives, je constate que je n’ai jusqu’ici pas trop de problèmes à vivre les changements majeurs dans le quotidien, à savoir :

  • La qualité de vie : moins de stress, c’est évident. Ou du moins un stress de différente nature. C’est vrai qu’il y a des moments chauds aussi, comme par exemple lorsqu’il faut gérer le départ sur le bateau de 15 plongeurs amateurs. Il faut organiser le matériel, s’assurer que tout est prêt, organiser le transport, attribuer les groupes, etc. Et sous l’eau, on a aussi parfois des sueurs froides : courants, mauvaise visibilité, plongeurs indisciplinés. En tant qu’instructeur, j’ai d’une manière ou d’une autre la responsabilité de la vie des gens que j’encadre, et même s’il est plus que rare d’avoir des soucis sous l’eau, c’est une donnée dont il faut en permanence tenir compte. Pour moi qui ai pendant 12 ans couru après un poste à responsabilité dans mon entreprise, je peux dire que je l’ai enfin obtenu !
  • Le rythme de vie : on se lève tôt dans la plongée et on ne sait jamais d’un jour à l’autre ce que l’on va faire le lendemain. Les jourrnées commencent à 6h du matin, et sont bien physiques : préparation du matériel, transport et chargement des bouteilles (chacune pèse une quinzaine de kilos), montage des équipements, plongées proprement dites, déchargement du matériel une fois rentrés, gonflage des bouteilles. Le centre où je travaille maintenant organise un tournus sur l’ensemble du personnel, ce qui permet d’avoir environ 5 jours par semaine qui se terminent vers 16h, mais les deux autres soirs, c’est 20h minimum. Et en haute saison, c’est 7 jours sur 7… Ceci explique pourquoi en une année ici je n’ai pas encore eu le loisir d’aller à une full moon party
  • Le monde cosmopolite : Ca c’est un des aspects que je préfère dans cette vie : rencontrer et vivre avec des gens de cultures et d’horizons très différents. J’en ai déjà parlé à maintes reprises dans ce blog, mais passer d’une langue à l’autre, et côtoyer des Thaïs, Anglais, Allemands, Suisses, Français, Canadiens, Israëliens, Autichiens, Africains du Sud, Américains, etc, etc, c’est quelque chose que je trouve extrêmement enrichissant.
  • L’argent : Aie… Le nerf de la guerre. Il est sacrément dur à gagner ici. Je ne regarde plus les billets de 1000 Baht (la plus grosse coupure en Thaïlande, environ 30 Frs) comme il y a quelques mois. Quand il est facile d’en gagner 2 par heure de travail en Europe, ici il est difficile d’en gagner un par jour ici. Et pourtant en tant qu’instructeur de plongée, on est situé relativement haut sur l’échelle sociale. Mais il est vrai que tout n’est que question d’échelle : le loyer coûte environ 10 fois moins qu’en Suisse, la nourriture environ 15 fois moins. Et quand à la voiture, c’est simple : la mienne n’a que deux roues et un plein me coûte environ 120 THB par semaine. Non, la pierre d’achoppement est le pied que j’ai gardé en Europe : la maison pas louée, les impôts, et surtout cette fichue assurance maladie. Bilan des courses : impossible d’être autonome comme ça, je tape dans les économies. Et je sais que cela ne pourra pas durer éternellement. Tant que nous sommes obligés de rentrer périodiquement en Suisse (parents agés oblige), je serai dans le rouge.
  • L’administration : J’avais expériementé les versions Suisses et Françaises de l’Oncle Sam, mais la version Thaïlandaise n’est pas mal non plus, sans même parler des difficultés de la langue. Impossible pour un étranger de rester officiellement plus de 2 mois sans effectuer des « visa runs » ou extensions de visa réguliers. Un permis de travail coûte également les yeux de la tête, et est une véritable sinécure à obtenir. Bref, pour le moment, je suis encore officiellement « en vacances »…

Quoi qu’il en soit, même si je rêve encore certaines nuits de ma vie au bureau (cela m’est arrivé il n’y a pas plus tard que deux jours), l’expérience est jusqu’ici totalement positive. J’ai l’impression que lorsque l’on prend de la bouteille, on devient « sûr » de tout : de son boulot, de sa vie sociale, de sa position. On devient moins exigeant avec soi-même, car on « sait », on a de l’expérience, donc on a raison. Se retrouver dans une situation complètement nouvelle à passé 40 ans, à régater avec des gens qui ont 20 ans de moins et qui eux « savent », c’est une belle leçon, et cela nous pousse en avant et nous oblige à nous poser des questions que l’on évite plus ou moins consciemment dans le quotidien habituel. Est-ce que ce que je fais me plait ? Si non, pourquoi est-ce que je continue ? En ce qui me concerne, je ne sais toujours pas si la vie que je vis maintenant est une parenthèse ou un nouveau chapitre, mais premièrement est-ce que cette question est vraiment importante ? Et puis, quand je serai vieux et grabataire dans mon EMS (un pas cher, car je n’aurai pas les moyens de m’en payer un grand luxe), je vais pouvoir casser les pieds à mes co-pensionnaires à leur raconter mes histoires de plongée en Thaïlande de quand j’étais jeune !

This April 13 in Thailand is « Songkhran », ie the water festival, which corresponds to bouddist New Year. In fact, we spend this day in 2557, which for a sci-fi enthusiast like me is a nice spatio-temporal displacement.

That day more special meaning for me: there is exactly one year to the day since I did my last day of work at the RTS in my previous life. April 13, 2012, it was a Friday (it can not be invented), I left the Grand Tour that I haunted for almost twelve years to come and live here to the diving instructor. A year now, and I feel that it is only a few weeks at most … And I’m just amazed to see how fast we adapt and we are capable of forming new habits. Off the trilogy « Traffic jam- office – bed » against « motorcycle – underwater – bed » is altogether quickly accepted!

Without wishing to draw hasty conclusions, I find that I have far too many problems to live major changes in daily life, including:

  • quality of life: less stress, it is obvious. Or at least a different type of stress. It is true that there are also hot moments, such as when managing the departure of the boat 15 amateur divers. We need to organize the material, make sure that everything is ready, arrange transportation, assign groups, etc.. And under the water was sometimes cold sweats currents, poor visibility, divers unruly. As an instructor, I have one way or another responsible for the lives of the people I coach, and although it is rare to have more than concerns underwater c is a given that we must constantly consider. For me because I ran for 12 years after a senior position in my company, I can say that I finally got
  • The pace of life : you get up early in the dive and you never know from one day to the next what we will do tomorrow. The jourrnées start at 6am and are physical: preparation of materials, loading and transportation of the bottles (each weighs fifteen pounds), installation of equipment, dives themselves, unloading equipment when they return, filling tanks. The center where I am now working on organizing a tournus all staff, which allows for about 5 days a week end at 16h, but the other two nights, minimum is 20h. And in high season is 7 days 7 … This explains why in one year here I have not had time to go to a full moon party …
  • The cosmopolitan world: It is one of the things I like in life: to meet and live with people from different cultures and different backgrounds. I have spoken many times in this blog, but switching from one language to another, and mix with Thai, English, German, Swiss, French, Canadians, Israelis, Autichiens, Africans, South Americans, etc. , etc., is something I find extremely rewarding.
  • Money: Have … The nerve of war. It is damn hard to ear here. I do not look at the notes in 1000 Baht (the largest in Thailand, about 30 francs) as a few months ago. When it is easy to earn 2 per hour of work in Europe, here it is difficult to win a day here. Yet as an instructor diving is located relatively high on the social ladder. But it is true that everything is a matter of scale: the rent is approximately 10 times less than in Switzerland, about 15 times less food. And when the car is simple: mine only has two wheels and a full costing me about THB 120 per week. No, the stumbling block is the foot that I kept in Europe: the house not rented, taxes, and especially the damn health insurance. Balance Races impossible to be independent like that, I type in savings. And I know this will not last forever. While we are forced to return periodically Switzerland (elderly parents requires), I’ll be in the red.
  • Administration : I experimented Swiss and French versions of Uncle Sam, but the Thai version is not bad either, not to mention the language difficulties. Impossible for a foreigner to remain officially more than 2 months without making « visa runs » or extensions of regular visa. A work permit will also cost an arm and head, and is a sinecure to get. Anyway, for now, I’m still officially « on vacation » …

Anyway, even if I still dream some nights of my life at the office (this happened to me there is no later than two days), the experience is totally positive so far. I feel that when you take the bottle, it becomes « sure » of everything: his job, his social life, his position. It becomes less demanding with ourselves, because we « know » we have experience, so we’re right. Find themselves in a completely new location in past 40 years, to race with people who are 20 years younger and that they « know » it’s a good lesson, and that pushes us forward and forces us to ask ourselves questions that are more or less consciously avoids the usual daily. Is that what I do I like? If not, why do I continue? In my case, I still do not know the life I live now is a break or a new chapter, but first is that this is really important? And then, when I’m old and bedridden in my home for elder people (a cheap one, because I do not have the means to pay me a luxury), I can upset my co-residents telling them my stories of diving in Thailand when I was young!

Que calor !

Tout le monde sait que la pupart des matériaux se dilatent à la chaleur. Le chat ne fait pas exception à la règle :

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Et comme là cela fait plus de 2 semaines que la température oscille entre 36 et 38 degrés, les pauvres minets ne sont pas très actifs. On peut en profiter pour étaloner les thermomètres à chats : 38 degrés correspondent à environ 1.20 m de longueur de chat.