Archives pour la catégorie Beach Life

Vie quotidienne sur une île tropicale.

Les ptits gars

Oui, encore une note sur les chats. Mais bon, je n’y peux rien, spécialement seul ici, quand j’arrive à la maison, mes minets sont là à m’attendre, ou alors à me courrir après le long du chemin tels des chiens fidèles. Et bien que je ne parle qu’en anglais toute la journée, je m’adresse à eux toujours en français et les appelle « mes ptits gars ».

J’ai dû fouiller au fond de ma mémoire pour me rappeller d’où vient ce surnom affectueux. Et bien j’ai finalement retrouvé. Cela vient du cinéma français bien sûr, du film de
et avec Pierre Richard Je ne sais rien mais je dirai tout de 1973.

Je me souviens en particulier de quelques scènes inénarrables comme celle des deux immigrés essayant de s’enregistrer à la préfecture (je crois), et où le préposé Bernard Haller « devient chèvre ».

Oui, je sais, on a la culture que l’on peut, mais les mécanismes de l’inconscient étant ce qu’ils sont, c’est ce qui est spontanément venu.

Depuis que je m’en suis rendu compte, je scrute avidemment les programmes de TV5 Asie en espérant une rediffusion prochaine…

Rubrique littéraire

Au moins il a de saines lectures : 20140112-163221.jpg

Périphrases

J’en ai déjà parlé plusieurs fois ici, j’aime particulièrement ici l’ambiance multiculturelle et le mélange de langues parlées par les différentes personnes que l’on croise au fil de la journée. En ce qui me concerne, cela commence généralement par l’anglais au centre de plongée, puis selon les cas le français ou l’allemand avec les clients, et finit en général par le russe ou l’italien suivant le restau où je mange le soir (non, je n’ai pas dit que je parlais russe ou italien, je suis juste plongé dedans !).

Quand je suis avec ma tendre moitié, on veut parfois dire des choses entre nous qui ne soient pas comprises par les autres. Il faut alors être très prudent, car en particulier les noms propres, mais aussi d’autres mots sont universellement compréhensibles. Il faut alors ruser, et on a plusieurs petites stratégies possibles :

  • Parler en Roumain : Pas de problèmes pour me femme, mais mon vocabulaire dans la langue de Ionesco est un peu limité. Et puis beaucoup de mots ont des racines latines, donc compréhensibles par les francophones ou italophones.
  • Utiliser le parler Vaudois. Seul problème, cette fois-ci c’est Madame qui est un peu limitée côté vocabulaire. Et on est à la merci d’une oreille vaudoise tapie dans un coin du bar…
  • Donner des surnoms improbables au gens. Très pratique pour en dire du mal. Ainsi, le copain Irlandais de Doris a été baptisé « l’Espagnol », parce que « Doris espagnole » (= petit nudibranche observable en plongée). Impossible à deviner. Autre exemple : le patron du centre de plongée « Sail Rock » devient « le patron du Caillou Naviguant ». Impossible à deviner non plus.

Bref, je vous encourage chaudement à ce genre d’exercice, cela devient encore plus agréable de médire sur l’entourage surtout lorsqu’il est présent !

Bonne année !

Tous mes voeux de bonne et heureuse année 2014 ! Que celle-ci vous apporte santé, bonheur, sexe et bonne humeur !

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TV5

Pour moi ex-travailleur de la RTS et enfant de la télé, j’avoue que je ne la regarde pas beaucoup ici. Pourtant j’ai le satellite avec plus de 160 chaines, dont les principales américaines et anglaises. Mais hormis un bon blockbuster sur Fox de temps à autre, les programme ne me branchent pas vraiment. Et la plupart du temps ma vie sociale accapare mes soirée et je ne me retrouve que rarement avachi sur mon canapé devant le petit écran. Il y a cependant une exception pour une chaîne, une seule : TV5 monde, qui outre le fait qu’elle soit la seule et unique à diffuser dans langue de Molière, elle me procure un indicible plaisir, surtout lorsque je regarde la météo mondiale et que je vois le temps pourri qu’il faut en Europe ! En plus de cela, ils diffusent aussi régulièrement des films français de tous les genres, mais quasiment tous datant de la période ou j’étais justement un grand consommateur de tubes cathodiques (et oui, on ne parlait pas de LCD ou de plasma à l’époque). Ces films me replongent dans la période de mon enfance, et justement hier soir, cela n’a pas raté; j’ai eu droit à « La grande vadrouille » : 20131223-190915.jpg En vf, mais sous-titré en anglais, ce qui est d’autant plus marrant avec les aviateurs anglais qui parlent en vo. Je crois que je connais quasiment tous les dialogues par coeur, et c’est d’autant plus étrange et nostalgique d’entendre Bourvil parler de ses souliers et de son vélò dans ce monde anglophone et tropical. Et comme c’est Noël, voici en cadeau la « Damnation de Faust » pour se remettre dans l’ambiance, même si je n’ai pas trouvé la version dirigée par Stanislas Lefort :

Basse saison

Sur cette côte-ci de la Thaïlande, la haute saison d’hiver démarre normalement aux alentours de Noël. Bien que nous soyons à deux jours de la date normalement admise, la mer habituellement turquoise ressemble ces jours à ceci :

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La teinte azur du ciel tire également vers le gris plombé, les vagues culminent entre 1.5 et 2m et la température atteint péniblement les 23 degrés. Bref, tout cela pour expliquer les plongeurs ne se pressent pas au portillon pour le moment…

Ajouté à cela, je me suis démonté l’épaule en m’interposant avec ma moto entre une veuve et son orphelin qui allaient être happés par un 40 tonnes fou (enfin les circonstances étaient tout aussi héroïques en tout cas) et n’arrive même plus a faire le salut nazi (bon ça encore, c’est le bras gauche qui est amoché) ni même enfiler ma combinaison de plongée (plus gênant)…

J’imagine encore les médias occidentaux décrivant les hordes de rebelles assoiffés de sang écumant les rues du moindre village de Thaïlande, j’ai l’impression qu’il faut s’attendre à un peu moins d’affluence cette année.

Bref, elle démarre doucement cette saison d’hiver !

What else ?

A l’instar de mon oncle Michel qui ramenait avec lui ses cartouches de Select et son lard sec en Espagne, je perpétue la tradition et ai pris dans mes bagages lors de mon dernier passage en Suisse une machine Nespresso :

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J’ai savouré mon premier café ce matin, car mon sac vient d’arriver seulement maintenant. Il s’était perdu en route entre Genève et Koh Samui, à cause du brouillard (Swiss airlines dixit !). Bref, j’ai pu installer la machine après avoir viré la prise de terre (il n’y en a quasi nulle part dans les installations électriques domestiques en Thaïlande) et trouvé une capsule non-cabossée au fond de mon sac. Délicieux, cela va me guérir du jetlag en moins de temps qu’il ne faut pour le dire…

Note aux usagers Nespresso loin de toute civilisation : il convient de décabosser les capsules abîmées avant usage, sinon le café ne se tire pas. Pour ce faire, l’outil idéal demeure le couteau suisse, modèle Cybertool de préférence, qui devrait à mon avis être vendu avec la machine, vu qu’il sert aussi à enlever la prise de terre. Geroge : si tu lances sur le marché le package « expat-Nespresso », n’oublie pas mes royalties pour l’idée…

Entre deux chaises

Thème récurrent s’il en est sur ce blog : pourquoi est-ce que j’écris de plus en plus rarement ? Ma vie est-elle donc venue aussi dénuée d’intérêt qu’elle ne mérite plus de laisser quelques lignes à la postérité et à faire partager à mes nombreux, fidèles et beaux lecteurs et lectrices ? La réponse est un peu plus compliquée que cela en fait.

Au début, c’était dur, donc facile de coucher sur le papier les centaines d’anecdotes et réflexions profondes que mon changement de vie radical impliquait (je vous rappelle le titre : « IT to PADI »; ce n’est tout de même pas rous les jours que l’on vit des bouleversements aussi radicaux !). Mais l’humain étant par nature un être perméable aux changements (exception faite du sympathisant UDC bien sûr), il faut bien reconnaître que lorsque l’inhabituel devient partie intégrante du quotidien, il devient moins surprenant. D’où l’inflation de matière première à coucher sur le papier.

En plus de cela, il faut aussi dire que les choses n’étaient pas claires dès le départ : qu’est-ce que j’allais faire sur le long terme ? Vivre de la plongée en Thaïlande ? Ouvrir un business là-bas ? Vendre ma maison en Europe ? Revenir travailler dans le monde (dés)enchanté des médias ? Epouser le perroquet et devenir la reine du Royaume du Siam ? Après bientôt 3 ans de ce régime, je n’ai toujours pas de réponse définitive… Un peu de tout cela à la fois, en fait (bon, pour la reine, c’est mal emmanché !). Avec tout ce que cela implique : les perpétuels (et coûteux) aller-retour entre l’Asie et l’Europe, la gestion à temps partiel de la maison en Europe et en Thaïlande, de la gestion de ma carrière d’instructeur de plongée, de la mise à jour de mon CV d’ingénieur sécurité, des relations ex-professionnelles et familiales. Ce dernier point en particulier m’incitant malheureusement assez souvent à penser que la voie que j’ai choisie est difficile à assumer en permanence.

Et pour terminer, le ton général que je donne à mes écrits depuis bientôt 10 ans m’interdit d’être trop grave ou trop pessimiste; le silence est donc parfois la seule chose que mon implacable auto-censure m’autorise à publier…

Mais bon, pour finir sur une note plus optimiste, la haute saison s’annonçant pour les prochaines semaines, j’aurai sans aucun doute beaucoup moins l’occasion de me prendre la tête et beaucoup plus de choses à partager. Sans compter les prochaines bonnes résolutions de nouvelle année qui vont faire que ce blog va à nouveau se voir nourrir régulièrement d’articles intéressants et de bon ton qui ne manqueront pas de vous tenir en haleine. A suivre donc très bientôt…

Elevage

Neuschgu, éleveur de blaireaux de canapé depuis 1994 :

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(Noter le « 12 Kg » en bas à droite)

Stargate

Et voila que je repasse la porte encore une fois :

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Début d’un nouveau chapitre ou nouvelle parenthèse ? Aucune idée pour le moment…