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The final

Avant-hier soir, c’était mon « final », c’est-à-dire la soirée qui clôture le cursus du Divemaster. Il y a évidemment un petit bizutage prévu dans l’histoire, on est entre gens sérieux ! Je m’attendais au pire, car j’avais entendu les pires horreurs sur le sujet, et la version la plus plausible consistait un boire une mixture fortement alcoolisée à travers un tuba tout en portant un masque (cela s’appelle le « snorkle test »). J’ai même lu que certaines fois la mixture contenait des substances sympathiques et variées, allant des piments au viagra en passant par l’extasy et le valium…

En fait, j’ai eu une version beaucoup plus sympathique : une jarre (environ 1/2 litre) de bière, tequila, vodka et je ne sais pas trop quoi d’autre qui donnait à la mixture une étonnante couleur brun-vert, non sans rappeller la teinte de l’eau de mer en plongée passé 35 m… Mais le goût n’était franchement pas mauvais.
Pour que le « final » soit réussi, il faut évidemment tout boire d’un trait à travers un tuyau, à genoux sur le sol tandis que l’instructeur verse la mixture dans un entonnoir fixé à l’autre extrémité du tube, et que la foule enthousiaste prodigue des encouragements. Et bien là aussi, je me suis distingué : épreuve brillamment passée, même si j’ai reversé un peu sur mon pantalon et ma chemise (la seule que j’ai prise avec moi !). Mon instructrice m’a alors avoué qu’elle était encore plus nerveuse que moi, car j’ai été son premier Divemaster et que c’est la 1ère fois qu’elle faisait passer un final !

J’ai également reçu en cadeau un joli pendentif en argent pour fêter mon entrée dans le cercle des plongeurs professionnels :

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Après tout le monde m’a encore offert des tournées, et je ne rappelle pas très clairement la fin de la soirée… Renseignements pris le lendemain, je me suis apparemment mis à danser sur les tables, mais je ne me suis pas mis tout nu ni n’ai déclamé La Venoge. Et par chance, tout le monde était à peu près au même niveau d’éthylisme et personne n’a eu la présence d’esprit de prendre des photos. Dans un dernier sursaut de conscience, j’ai laissé ma moto et suis rentré à pieds, même si je ne sais pas trop par où je suis passé car j’avais les bas de pantalons mouillés le lendemain matin…

Bon, il faut que j’aille renouveler mon stock d’Alca Seltzer.

Le bleu foncé

Selon le hasard des fréquentations, notre club de plongée fait parfois bateau commun avec le club voisin. Cela permet d’économiser sur la logistique, tout en gardant un bon niveau de prestations. C’est aussi l’occasion de rencontrer d’autres plongeurs et de sympathiser entre membres du staff de différents club.

Cela je ne le savais pas lorsque j’étais un bleu et que je me suis cassé le dos à trimballer des bouteilles avant d’être relevé par la petite minette de 18 ans et 40 kg. Et bien hier, j’ai lavé l’affront : la même minette était avec nous sur le bateau, et lors du transvasage final au port, elle a dû s’arrêter de passer les bouteilles tellement elle n’en pouvait plus. Alors votre serviteur est apparu, le muscle saillant, et je l’ai écarté d’un geste paternaliste : « Take a rest, I will do it. » Je ne sais pas si elle s’est rappelé l’épisode d’il y a quelques semaines, mais moi, ça m’a fait un bien fou !

Ça avance…

Cela fait exactement deux semaines que j’ai commencé ma formation de Divemaster. Ça avance pas trop mal :

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La théorie, c’est allé assez vite : deux coches par jour en moyenne. Mais bon, depuis que je sais lire j’ai passé mon temps à potasser des bouquins, ce n’est pas la partie qui m’inquiétait le plus. Les coches du bas sont plus dures; il s’agit des « skills » pratiques et certains (comme le guidage ou le circuit de démonstrations) prennent facilement plusieurs jours.

J’ai en outre passé avec succès le « stress test » (qui s’appelle d’ailleurs maintenant plus diplomatiquement « equipment exchange »), qui consiste à échanger avec un camarade tout son matériel (sauf le slip de bain !) sous l’eau en respiration alternée sur un seul détendeur. C’est généralement le plus redouté, et il a passé chez moi comme une lettre à la poste, note maximale s’il vous plaît!

Le geek sur le retour serait-il finalement soluble dans l’eau de mer ? Réponse définitive bientôt !

A la corde

Quand on commence à plonger à travers le monde, on est en temps que plongeur novice très impressionné par le Divemaster qui saute à l’eau en premier pour aller descendre la corde pour ancrer le bateau ou servir de référence. Il s’équipe tout seul, empoigne ses palmes d’un geste viril, et saute à l’eau avant tout le monde, tout seul, la corde entre les dents (enfin c’est une image, car il a tout de même son détendeur en bouche !). Il réapparait quelques minutes plus tard, et la voie est ouverte poir les plongeurs amateurs que nous sommes.

Et bien aujourd’hui pour la première fois de ma vie, c’est moi qui ait accompli cette tâche ô combien glorieuse. Bon d’accord, le geste était peut-être un peu moins viril et assuré que je le voulais, et j’ai laissé un peu trop de mou à la corde, mais n’empêche, je l’ai quand même fait !

Par contre, j’ai vu quand je suis allé la rechercher en fin plongée que le noeud était beaucoup mieux fait que ce qu’il m’avait semblé avoir effectué. Je n’ai appris que plus tard que mon instructrice l’avais refait en douce, sans rien me dire. Ce n’est pas de la pédagogie, ça ?

Le bleu

Quand on a un certain âge, voire un âge certain, on vit généralement dans un environnement que l’on maitrise. Ceci est particulièrement vrai dans la sphère professionnelle : 10 ans de boîte, je connais les ficelles de la maison comme celles de mon noble métier.
Or voila que depuis quelques semaines, je suis devenu un bleu. Oui, à 42 ans, j’en sais moins que les petits jeunes de 20 ans mes cadets qui ont choisi une voie différente. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cela représente une expérience intéressante. Même si personne ne m’a encore collé une claque derrière la tête, il est clair que je suis un bleu dans le domaine de la plongée professionnelle.

Premièrement, il y a le côté physique. L’IT développe peut-être l’esprit (encore que je sois pas totalement sûr !), mais pas le corps. Et ce que l’on excuse et oublie facilement dans notre monde se rappelle très rapidement et douloureusement ici : j’ai mal presque partout, surtout lorsqu’il faut trimbaler des bouteilles de plongée. Le soir, c’est tartinage au beaume du tigre dans l’espoir d’apaiser un peu les courbatures.
Deuxièmement, il y a les compétences professionnelles. Tout le monde sait tout mieux que moi. Cela va depuis où se trouvent les sangles de rechange jusqu’à dans quel ordre doivent se pratiquer les skills. Il faut toujours enfiler la robe de bure et les sandales pour demander de l’aide sur un sujet que l’on est sensé connaître.
Troisièmement, il y a les petits « tours » que l’on joue traditionnellement aux bleus; personne ne m’a encore demandé d’aller chercher le marteau à bomber le verre ou la bulle de rechange pour le niveau d’eau, mais ce genre de gag passe mieux à 18 ans qu’à 40 passé.
Et finalement, et peut-être le plus difficile, c’est de se rendre compte que toutes les compétences que l’on a ne servent à rien. En effet, depuis que je suis là, je n’ai pas vu l’ombre d’un firewall à configurer où d’un accés VPN à mettre en place…

Mais entre nous quelle occasion rare, et quel bien ça fait de devoir se remettre un peu en question. Je pense que c’est ça, le secret de l’éternelle jeunesse ! Rappelez-le moi si jamais je deviens un vieux con…

Vive les vacances

Le prochain qui me dit que je suis en vacances… Il y a trois jours que l’on a une météo apocalyptique, avec des creux de plus de deux mètres et un vent à écorner les buffles (il n’y a pas de boeufs ici). Le trajet aujourd’hui était en « speed boat », c’est-à-dire en vedette avec deux diesels inboard qui taille comme une fusée. Il suffit de rajouter du Wagner en fond sonore (La charge des Walkyries me parait pas mal à propos) et on se croirait plus sur les îles Kerguelen que dans le Golfe du Siam. Je ne sais pas si j’ai perdu du poids, mais j’ai au moins perdu 5 cm grâce au tassement de vertèbres. Et la logistique dans ces conditions, ce n’est pas triste : trimballage de bouteilles et équipement sans se blesser sur un bateau ivre, c’est physique…

Bref, ce soir j’ai mal partout et je crois que je vais aller direct me coucher pour tenter d’être à peu près en forme demain à 7h. Mais la météo annoncée n’est guère meilleure… On verra bien dans état je serai demain !

C’est parti !

Hé oui, premier jour d’entraînement :

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Et va falloir embrayer : j’ai un peu moins de six semaines pour mettre des croix partout !

Petits changements

Même ici, on ne fait pas toujours ce que l’on avait prévu. Oh, rien de grave, cela pourrait être pire :

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Mais le Divemaster, je risque de ne pas le faire sur koh Tao, pour cause de certains éléments que je n’avais pas prévu. Tant pis, ce sera si jamais l’ile d’à côté.

Des détails tout bientôt…