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C’est dengue !

Oui, je sais, ce fut un long silence… Mais j’ai des circonstances atténuantes. Tout d’abord, et pour expliquer le subtil jeux de mots en titre  de ce présent article, nous avons ma tendre moité et moi-même attrapé la dengue. Oui, la « dengui fever », aussi très justement surnommée « bones breaking fever ». Expérience faite, ce surnom lui va comme un gant. Les symptômes sont une fièvre de cheval, tournant autour de 40 degrés, et des douleurs générales dans toutes les articulations et tous les os. C’est une infection virale, donc pas de traitement particulier, sinon de la patience. On peut bien prendre du paracétamol pour tenter de faire basser la fièvre, mais cela passe de 40 à 39.5 pendant une heure de temps. Ce n’est donc pas très efficace. Et du coup, on ne l’est pas non plus; impossible de travailler (ça pour le moins), de se faire à manger (de toute façons on n’a pas très faim); de se déplacer (le premier médecin est en plus à 15 km); ni même de regarder la télé (même un épisode de Derrick sur TV5 va trop vite).

Et en plus de cela il y avait la seconde circonstance atténuante : on devait rentrer en Suisse dans quelques jours… Comment prendre le taxi, le bateau, le bus et finalement l’avion dans un état pareil ? On s’est finalement débrouillés pour aller sur l’île d’à côté où l’infrastructure médicale est de niveau occidental. On a donc eu la permission du médecin pour prendre un vol long courrier. Mais mon Dieu que c’était looonnnng… Et l’arrivée à Genève, bonjour le choc thermique ! On s’est pris au moins 30 degrés dans la figure, plus 50 bons centimètres de neige.

Mais bon, nous y sommes finalement parvenus. On a retrouvé la maison, vide, froide, sans chats, mais heureusement en bon état. Et la cheminée a rapidement repris du service. Et comme on avait été prévoyants, les gros pulls et autres moonboots nous attendaient dans le placard depuis le mois d’août. Et puis même si le contraste entre nos deux mondes est pour le moins violent, cela fait tout de même bien plaisir de revoir les amis, ex-collègues et parents. Finalement, le monde à l’envers avec les vacances à la neige et le travail sous les tropiques, ce n’est pas si mal que cela !

Et le détail qui m’a malgré tout faire so’urire intérieurement avec cette histoire de dengue (oui, je suis en grande forme aujourd’hui !), c’est que je me suis rappelé que ma tante me disais lorsque j’étais gamin et que j’avais la grippe <accent vaudois> »C’est-y pas vrai, t’as la dengue ou quoi ? »</accent vaudois>. C’est maintenant trop tard pour le lui dire, mais j’aurais finalement eu le dernier mot : OUI, j’ai la DENGUE !

Bangkok – Koh Tao

Pour aller sur Koh Tao, pas de miracle, c’est une petite ile; le seul moyen pour y parvenir c’est le bateau. Il y a plusieurs options quant au point départ, soit le sud, soit l’ouest, soit la grande ile la plus proche : Koh Samui. Pour ne pas perdre trop de temps, on voulait au début prendre l’avion de Bangkok à Koh Samui, puis la compagnie de catamarans rapides Lomprahya jusqu’à Koh Tao. Seulement le problème, c’est que ce week-end on a la combinaison d’un jour férié thaï avec la pleine lune qui draine des centaines (voire des milliers) de teufeurs pour la « full moon party » mensuelle. Donc plus de place dans les avions pour Koh Samui, il faut trouver autre chose.
La seule alternative possible pour ne pas perdre trop de temps c’est le bus de Bangkok à Chumporn (option ouest), puis Lomprahya qui navigue aussi depuis là. Seulement, le départ est à 5h30 du matin, il ne faut pas se louper… surtout après un jet-lag de 5 heures et une soirée chargée à écumer les bars de Khaosan Road…
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On y est tout de même parvenu péniblement (l’alca seltzer coûte nettement moins cher ici), et après une interminable journée, nous voici enfin sur Koh Tao. The real thing begins…

Départ !

Cette fois ça y est ! Valise finie ou pas, il a bien fallu se résoudre à la fermer pour l’embarquer. Et après un early booking à la mode Swiss Airlines (c’est-à-dire en fait Luftwaffe, c’est-à-dire en fait Turkish Airlines), c’est parti :

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Early booking foireux, parce que renseignements pris auprès de la centrale téléphonique de Swiss, on peut enregistrer les bagages 24h à l’avance, pour autant que cela soit avant 21h. En réalité, c’est maximum 23 heures et non pas 24, ce qui laisse une fenêtre temporelle pour le moins étroite quand l’avion décolle à 21h…

Mais bon, finalement ça a joué et nous voici à Bangkok, prêt à embrayer sur la suite après une bonne nuit de jet-lag !

Musica

Même si le fait d’avoir une maison (avec un grand garage) n’arrange pas la propension naturelle à accumuler quanités de choses plus ou moins utiles, le défi de partir plusieurs mois loin de tout réside dans le fait d’avoir toutes ses possessions importantes concentrées dans un sac à dos. Et comme pour aller sur Koh Tao il n’y a pas d’autres moyens que le bateau, cela signifie que le sac en question doit demeurer raisonnable en termes de volume et de poids.

A côté de cela, il y a des choses dont il n’est pas envisageable de se séparer pour une période aussi longue. Parmi celles-ci, il y a ma guitare. Non, je ne fais pas un caprice de star, et bien que je demeure  un piètre musicien besogneux, je passe très rarement plus de quelques jours sans jouer. Et en plus, en séjour de plongée, être trois heures par jour dans l’eau va passablement me ramollir la corne des doigts et cela va être encore plus douloureux lors de la reprise. Bref : pas 36 solutions, il FAUT que j’embarque une guitare !

D’où problème : comment caser cela dans un sac à dos ? J’ai déjà de la chance de ne pas jouer du piano à queue, de la contrebasse ou du trombone à coulisse (quoi qu’il me semble que cela se plie un peu !), il n’en demeure pas moins qu’une guitare est un objet légèrement incompatible avec un sac conçu pour transporter un équipement de plongée, voire deux slips et trois Tshirts en plus éventuellement… Mais c’est là que j’ai découvert par hasard Traveler’s guitar :

C’est ce que l’on appelle un « stick »; c’est ridiculement petit et léger, et étonnament cela sonne pas si mal que ça. C’est en plus une « vraie » 22 frets, échelle 1:1. Bon, le jeu de corde d’origine est à changer impérativement, mais je l’ai essayée hier avec  mes camarades en conditions réelles : c’est tout à fait satisfaisant. Je me suis amusé avec iRig et Amplitube Fender sur iPhone, le son est vraiment correct et proche de la réalité.
Ce qui est un peu déconcertant en revanche au début c’est le poids, car elle est tellement légère (moins de 1.5 Kg !) que l’on a tendance à « l’embarquer » quand on se balade sur le manche. Mais bon, allongé dans mon hamac au bord de la plage, cela ira très bien pour garder la main un minimum !

Flashpacker

Vu ça l’autre jour dans je ne sais plus quel journal : il parait que la tendance pour les geeks sur le retour qui voyagent est au « flashpacker ». Le « flashpacker » est en fait un ancien backpacker, qui aime toujours voyager sac à dos dans des endroits authentiques plutôt que dans des lieux de tourisme de masse, mais qui a pris un peu de bouteille. Il est toujours prêt à dormir dans une auberge de jeunesse (même s’il a plus de 40 ans), mais à condition qu’il y ait une connexion Wifi disponible.
Son sac à dos est rempli de gadjets électroniques : iPhone, Blackberry, laptop, clé USB 3G, etc., parce que le flashpacker a besoin impérativement d’être connecté à la noosphère pour chatter, blogger, poster et twitter. Des draps crades ? Ce n’est pas grave ! Pas de Wifi ? C’est intolérable !

J’ai horreur d’être catégorisé, mais je suis bien obligé d’admettre que cette définition me colle parfaitement : j’ai prévu de prendre mon iPhone, mon MacBudget, et aujourd’hui je suis allé voir pour acheter une clé 3G, parce que c’est scandaleux, mais il paraît qu’il n’y a du Wifi presque nulle part sur Koh Tao !

Pas d’autre choix que d’assumer : je suis un flashpacker !