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To be DIN or to be INT ?

Quand on commence à plonger dans des endroits éparpillés aux quatre coins du globe avec son propre matériel, on est rapidement confronté au problème des standards. Comme tout bon ingénieur le sait, les standards sont les règles qui permettent à différents fabriquants de n’importe quoi de se mettre d’accord sur certaines règles communes. Cela permet d’avoir des n’importes-quoi compatibles entre eux et le consommateur (ou consom-acteur comme il faut dire maintenant) a une plus large liberté de manoeuvre. Un excellent contre-exemple est l’éternelle scission entre les européens continentaux et les anglos-saxons quant au système de mesure : les premiers ont adopté le système métrique alors que les seconds persistent dans les mesures impériales. Et l’ingénieur ou le technicien n’a plus qu’à s’arracher les cheveux lorsqu’il veut démonter un boulon impérial avec un jeu de clés métriques…

La plongée bien sûr ne fait pas exception à la règle. Dans ce domaine , les deux pôles d’influence étant historiquement la France et les USA, on trouve naturellement deux types de connexions sur les détendeurs (d’accord, je schématise, ce n’est pas aussi simple que ça !) :

  • DIN (= Deutsche Industrie Normen) pour les européens :

  • INT (= International) ou « étrier » pour les américains.

Objectivement, le système DIN est mieux; il permet de plus grandes pression, se manipule plus facilement et prend moins de place. Mais le système international a pendant longtemps été le seul en vigueur et il est encore largement répandu suivant les zones géographiques.

Le problème, c’est que l’on peut mettre un adapteur « étrier » sur un détendeur DIN, mais pas le contraire. La bouteille en revanche doit comporter un joint adéquat, sans cela on a des fuites. Bref, j’en étais arrivé personnellement à la conclusion suivante :

Plongée en Europe et en Egypte : il faut du DIN, plongée ailleurs : il faut de l’international.

Ma petite règle ci-dessus marchait bien, et j’espère que c’est toujours le cas, car mon superbe Aqualung Legend est en International. Ca me ferait mal de devoir plonger avec un détendeur de location pourri !

Ca ne manque pas d’air

Quand on se met à la plongée et que l’on voyage un peu, on est vite confronté au problème du détendeur : dans les trois quarts des cas, ceux loués par le club de plongée sont au mieux du bas de gamme ou au pire en mauvais état. Certes en général ils fonctionnent toujours correctement, mais se sont soit des casseroles qui pèsent une tonne et qui ne fournissent qu’un filet d’air passé 5m, soit ils ont les embouts abîmés ou malcomodes et ils vous collent une gingivite dès les premières minutes.

Fort de ce constat, j’avais très rapidement acheté mon propre détendeur afin d’éviter ce genre de désagréments. Les personnes avec qui je plongeais à l’époque recommandaient unaniment Apeks, qui est à les croire la Rolls Royce du détendeur. Et en plus de cela, ayant passé mon Open Water au lac Léman, il fallait impérativement choisir une configuration « eaux froides », c’est-à-dire deux premiers étages, et bannir la technologie « à piston » au profit de celle « à membrane » afin d’éviter les risques de givrage. Bref, j’avais finalement opté pour un premier étage DST avec respectivement un TX50 en principal et un TX40 en octopus. Rien à redire, ils ont fait les multiples épaves d’Hermance ainsi que les falaises de Rivaz sans jamais givrer, pas de soucis.

Mais maintenant, hormis les rares plongées de l’Escalade ou de Noël, je ne plonge pratiquement plus en eaux froides. Et j’avais assez rapidement acquis un Aqualung Cousteau, plus léger, plus petit, beaucoup moins cher et offrant un confort nettement supérieur. Lors d’une révision périodique, alors que je m’enthousiasmais sur le simplicité et légèreté de mon Cousteau, le technicien m’avait proposé d’y installer la chambre sèche, ce qui devrait ainsi me permettre d’éviter les problèmes de givrage si jamais je retournais plonger en eaux froides. J’ai donc fait faire cette modification, et bien que je ne pas plus souvent retourné au lac, j’ai continué à plonger en mers chaudes exclusivement avec mon Cousteau customisé « chambre sèche ».

Avant de partir plonger non-stop, je me suis tout de même dit que je valais bien un détendeur neuf et un peu plus haut de gamme. Autant le bouche à oreille entre plongeurs que les sites de compaisons cotent très favorablement l’Aqualung Legend. J’ai donc finalement craqué pour un Legend Supreme ACD :

J’ai tout de même pris la version « Supreme » compatible eaux froides, si jamais cela me reprend une fois. Autrement, il a l’air de présenter un grand nombre d’avantages : compatible Nitrox, surcompensé, système de fermeture automatique lors des manipulations, multiples réglages de débit, etc, etc… Bref, je me réjouis de l’avoir en bouche en conditions réelles, même si je l’ai déjà essayé à 80 cm de profondeur dans ma piscine !

PS : Je ne sais pas si cela sera utile à quelqu’un, mais si jamais vous faites le service de votre Apeks TX-50 vous-même, voici un éclaté qui pourra être utile.