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Bangkok again

Et bien voila. Cela n’aura pas été très long avant que je ne repasse ma porte de l’Asie. Bien sûr, cette fois je suis tout seul sans ma tendre moitié (qui est devenue mon épouse légitime entretemps), et c’est un peu moins festif, mais tout de même : l’émotion est toujours au rendez-vous.

Outre le fait que je me suis pris 20 bons degrés centigrades (et 50% d’humidité) dans la tronche dès ma sortie de l’aéroport, Bangkok me fait toujours la même forte impression. Côté architecture, on est un peu dans le style New-York, même si Khaosan reste fidèle à elle-même. Mais le truc, c’est l’odeur. Paradoxalement c’est une ville de 13 millions d’habitants qui sent bon. Dès que l’on arrive dans le quartier de Banglamphu, ce sont des parfums d’épices qui envahissent les narines : coriandre, ail, curries, poulets grillés. Une ville entière qui sent comme ma cuisine quand je prépare un curry thaï. Sauf qu’il fait 36 degrés et que les gens parlent avec ces accents tonals si particuliers. Cool malgré tout d’être ici…

Demain on va planifier la migration au sud, mais ce soir ça va être petit curry dans la rue et petit thai bucket en guise somnifère et de remède au jet-lag !

Préparatifs

La paperasse, ce n’est pas encore tout à fait fini. La restitution du badge et des affaires au boulot, ça c’est bon. Le rangement de mon armoire ainsi que des restes de la fête, y’a encore du pain sur la planche. Les trucs à délai sur le moyen terme, il en reste encore pas mal : le test antipollution de la voiture, l’affiliation à l’assurance maladie expat, la coupe de bois pour la saison prochaine, la tonte du gazon et l’achat des produits d’entretien pour la piscine, etc, etc.

Et puis étant donné le temps qu’il me reste avant de partir, faudra faire avec les moyens du bord; les délais de livraison étant ce qu’ils sont, plus moyen de commander quoi que ce soit sur Internet. Evidemment, la batterie supplémentaire de mon iPhone 3GS vient de lâcher aujourd’hui, trop tard pour en commander une autre. Mon couteau suisse joue à cache-cache depuis 2 jours, il faudra vraiment que je le retrouve avant de partir, je fais tout avec : ouvrir des bouteilles de rouge, visser ce que se dévisse, me couper les ongles des pieds. Pas envisageable de partir sans.

Et puis l’existentielle question : que faut-il prendre, dans la limite IATA de 20 kg, quand on part pour… longtemps ? Combien de slips de rechange ? Combien de paires de chausettes étant donné qu’on met presque tout le temps des tongs ou des palmes ? Et surtout, dans quoi mettre tout cela ?

Oui, je suis un grand angoissé du départ, et cela ne s’arrange pas avec l’âge !

Dernier jour

Vendredi passé, c’était mon dernier jour de boulot. J’avais naïvement imaginé que cela allait être assez tranquille, petit café avec les collègues, dîner avec (et offert par) mon chef petits rangements, puis formattage de mon PC et remise de mon badge et de mon flingue mes clés. Et bien cela ne s’est pas exactement passé comme ça…

Premièrement, je me suis retrouvé avec des changements de dernière minute à effectuer dans l’infrastructure (les routes statiques pour ceux à qui cela signifie quelque chose), et comme c’est une opération qui peut impacter passablement de monde (2000 personnes potentiellement), il y a plutôt intérêt à être prudent. Bref, c’était râpé pour le petit café.
J’ai ensuite attendu mon chef pour aller manger, mais il était coincé dans une (inter)minable séance, puis a dû partir en catastrophe pour des raisons privées. Mais ça je ne l’ai appris qu’à 13h30. Comme je commençais très sérieusement à avoir les crocs, et que tous ces évènements influaient fort négativement sur mon humeur, j’ai finalement opté pour aller manger ce qui était susceptible de rester à des heures pareilles à la cafétéria. Mon chef a finalement débarqué alors que je terminais mon escalope de dinde sauce oignons (ça aurait dû être saucisse de veau, mais c’était trop tard, j’ai donc eu un mixte entre les restants des deux plats du jour), et me confie qu’il est désolé, mais qu’il n’a pas le temps de réceptionner mon matériel, son (inter)minable séance se prolongeant l’après-midi.

Je suis donc remonté dans mon bureau pour terminer mes cartons, et alors que j’étais prêt à laisser mes clés et mon badge d’accès sur le bureau de mon chef, je me suis rendu compte que j’en avais besoin pour ouvrir la porte du garage et charger mes cartons dans ma voiture… J’ai donc gardé mes sésames, et suis descendu charger les 12 ans de reliques sacrées dans le véhicule. Tout finira sans doute à la poubelle une fois à la maison, mais bon, pas possible de tout jeter maintenant, c’est trop dur…

Voilà, aujourd’hui je me retrouve avec mon coffre de voiture rempli de bordel, et il faudra tout de même que je repasse encore une fois au bureau pour rendre mon badge !

 

Nouveau départ

Ce blog continue donc www.solarie.ch dans ma nouvelle vie. D’où le nom d’ailleurs, qui se lit comme « IT to PADI », c’est-à-dire passage de « Information Technology » à « Professional Association of Diving Instructors ». Vous y trouverez ici les états d’âme et anecdotes liée au changement de vie d’un ex-responsable de la sécurité informatique à la Radio Télévision Suisse vers un instructeur de plongée sur une île du Golfe de Thaïlande.
Il y avait d’ailleurs eu un précédent : lors d’un congé sabbatique en 2011, j’avais consigné les étapes de mon Divemaster sur www.geekotao.ch, et vous retrouverez ces posts importés dans ce présent blog. Pour simplifier les choses, j’ai décidé de ne m’occuper désormais plus que de www.it2padi.com, ça fera toujours ça de noms de domaines de moins à gérer !

Comme je ne suis pas fan ni de Facebook ni de Twitter, ce blog est aussi un moyen pour moi de garder contact avec mes amis d’Europe et d’ailleurs, c’est pourquoi vous y trouvez dans les menus à droite les outils de traduction. Il s’agit bien sûr de traduction automatique, et le résultat est parfois… poétique !

Concrètement je vais donc partir début mai, le temps de finir encore les 1012 paperasses et autres joyeusetés administratives qu’il me reste à faire, et vais travailler comme Divemaster à Sailrock Divers. Je vais passer le plus rapidement possible mon brevet d’instructeur, ce qui devrait me permettre d’augmenter mon revenu en certifiant des plongeurs, ce qui est somme toute le cursus standard d’un Divemaster. Selon le pognon engrangé, je reviendrai à la fin de l’été pour embarquer Madame, qui prend une année sabbatique, et pour louer momentanément la maison. On fera le point ensuite après une année pour voir comment on s’en sort.

J’espère que vous aurez du plaisir à me lire, et me réjouis d’ores et déjà de répondre à vos commentaires depuis mon laptop sur la plage !

Dernier soir

Voila, ma dernière journée sur Koh Pha-Ngan s’achève gentiment. J’ai passé mon temps à empaqueter mes affaires et j’ai même dû faire un carton à expédier par la poste, car j’étais très clairement en excédent de bagages : les bouquins, la stab et quelques bricoles de plongée faisaient tout de même un paquet de 15 kg à trimballer sur la moto jusqu’à la poste de Thong Salah. Même si la route est de jour cette fois-ci, l’aguillage branlant sur le siège arrière de la brêle m’a tout de même causé quelques soucis. Enfin, j’ai réussi à expédier mon paquet et j’espérais ainsi pouvoir voyager léger pour le retour. Espoir déçu : mon sac avec les affaires restantes fait tout de même une bonne vingtaine de kg… Je ne me rappelais pas avoir pris un set d’enclumes avec moi !

Ce soir, il y a une soirée au centre de plongée, en l’honneur d’un anniversaire. Je ne suis pas vraiment en mode festif, mais je me dois tout de même d’aller y faire un saut pour dire au revoir. Au moins les gens seront occupés et ça évitera les adieux déchirants, j’aime autant. Je sais bien que la planète a rétréci depuis l’invention de Internet et Fesse-Bouc (je n’y suis pas inscrit pour des raisons philosophiques), mais je sais aussi fort bien qu’une fois chacun dans son monde, les contacts se diluent gentiment. On se retrouve dans des réalités tellement différentes que les échanges perdent leur signification; quel intêret y a-t-il à raconter à des plongeurs sur une île tropicale que l’on a configuré un accès VPN ou que l’on a passé un super week-end à faire un service de piquet ? Du coup, passé l’enthousiasme et les bonnes résolutions du retour, les liens se détendent, c’est tout à fait normal. On a beau le savoir, cela ne rend pas les choses plus faciles pour autant.

Enfin, courage, ce n’est pas encore totalement fini; j’ai encore quelques jours à Bangkok (10 millions d’habitants, cela va changer un peu de Koh Pha-Ngan !) pour faire du shopping et noyer mon spleen dans quelques thai buckets sur Khaosan Road. Heureusement que j’ai renouvelé mon stock d’Alca-Seltzer depuis mon « final » !