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Southbound again

Et c’est parti pour le second « visa run ». Bien que cela devienne routinier, j’ai toujours de la peine à me lever à 4 heures du mat pour ensuite traverser l’ile de part en part en moto pour rejoindre le port. D’autant plus que la route passe à moitié dans la jungle et qu’il n’y a pas tant de réverbères le long du trajet. Des chiens endormis au bord de la route, des palmes (c’est-à-dire des branches de palmiers), et d’autres bestioles non identifiées, ça il y en a tout le long du trajet; il faut avoir les yeux en face des trous malgré l’heure matinale !

On enchaîne ensuite les 3 heures de bateau, les 4 de minibus, le passage des frontières toujours aussi folkloriques, re-minibus et re-ferry avant re-moto à travers la jungle dans la nuit. Il y a par contre plus de circulation à 21h qu’à 4h, mais je ne suis pas convaincu que cela soit un avantage, même si les phares (quand il y en a) font un peu plus de lumière…

Et le truc sympathique, c’est de tailler le bout de gras avec ses camarades de route. C’est assez intéressant de voir les parcours de chacun. Aujourd’hui il y avait avec moi :

– Un Suisse allemand qui avait l’air d’avoir des problèmes administratifs dans son business, car il a passé les trois quarts du trajet au natel;

– Un backpacker d’origine indéterminée qui devait être parti depuis un moment à en juger à l’odeur;

– Une Japonaise Divemaster dans un autre club de plongée au sub de l’île;

– Et le cas social du coin vers chez moi : un anglais qui bosse à mi-temps comme divemaster au club d’à côté et à mi-temps comme cuistot spécialisé dans la gastronomie britannique (!). Il m’a parlé avec passion de la manière de frire le poisson pour le « vrai » fish & chips et où trouver sur l’île les meilleurs rognons pour le kidney pie. Il est en outre excellent musicien et j’ai joué plusieurs fois avec lui lors des jam sessions hebdomadaires au bar du coin : j’avais l’impression d’être avec Jim Morrison. Si ça se trouve, ce dernier n’est pas au Père Lachaise mais bien vivant en train de faire la cuisine quelque part sur Koh Pha-Ngan !

Bref, c’est long, mais toujours intéressant ces visa runs !

Sans papiers

En bon garçon prévoyant, avant de partir j’avais contacté l’ambassade de Thaïlande afin de savoir si les citoyens Suisses ont besoin d’un visa spécial pour rester plus de deux mois dans le royaume. Non non, m’avait on assuré; à partir de trois mois, là il faut quelque chose de particulier, mais poir deux mois pas de problèmes. Ok, pas de problème.

Seulement à l’arrivée a Bangkok, le douanier me dit que 1 mois, c’est bon, mais que pour plus de temps il faut un visa spécial… Le gars de l’ambassade visiblement était un bleu lui aussi !

Mais voila maintenant presque un mois que je suis là et il faut que je commence à m’agiter un peu. Renseignements pris auprès de mes collègues expats, c’est 500 Bahts (13 Frs environ) d’amende par jour exédentaire. Ok, ce n’est pas énorme, mais je n’ai pas prévu ça dans mon budget. Et c’est surtout débile; tout ça à cause de renseignements foireux de la part de l’ambassade…

Bref, j’ai trois solutions possible :

– M’en ficher et payer l’amende au départ, mais ça va tout de même faire plus de 400.-, ce qui serait vraiment stupide…

– Aller à l’ambassade la plus proche (Penang sans doute), et obtenir un « vrai » visa de trois mois, mais il faut compter au moins trois jours entre le voyage et l’attente à l’ambassade…

– Passer la frontière la plus proche (Malaisie) et obtenir une prologation renouvellable de 14 jours.

Il y a quelques années, toutes les agences de voyages locales organisaient des « visas runs » : on refilait son passeport au gangster du coin, et il les faisait passer tout seuls en bloc (moyennant sans doute bakshish) la frontière pour obtenir les bons stamples. Depuis quelques temps, les autorités thaïlandaises ont drastiquement serré la vis et il faut passer en personne la frontière pour obtenir le tampon donnant droit à une extension de 14 jours. Il parait d’ailleurs que des agences peu scrupuleuses faisaient de faux tampons au lieu de véritables « visas runs », et les touristes se retrouvaient avec de faramineuses amendes au moment du départ…

Donc si je veux éviter les geôles Thaïes, je suis obligé de m’offrir une petite excursion en Malaisie avant la semaine prochaine. Je viens de m’acheter mon billet de ferry pour Don Sak ainsi que le minibus pour la frontière Malaise. Ça va me coûter une grosse journée (départ à 5h du matin pour rentrer à 18h) et près de 2000 Baht, mais la légalité est à ce prix !

Et en plus, à coup de 14 jours de rab, il faudra que je fasse ça plusieurs fois avant mon retour…