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Joyeuses fêtes !

Les fêtes de fin d’année sous les tropiques, c’est un peu pareil qu’en Europe : on mange, et on boit pas mal. Du coup, à l’instar de notre ami Belphégor, il faut se ménager :

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Bon, ça c’est la version « chat », car la version « humain » est un peu plus active, haute saison oblige ! Mais quoi qu’il en soit :

JOYEUSES FETES A TOUS !

Immobilier LXXIV…

Nouvel épisode d’une vieille série : un nouveau déménagement. Je pense parfois qu’entre mes déboires en Europe et en Asie sur le sujet,  j’aurais pu intituler ce blog « Comment d’ingénieur je suis devenu déménageur ou agent immobilier »… Mais bref, quoi qu’il en soit, nous avons déménagé il y a quelques jours de notre petite maison thaïe en bois dans la jungle pour quelque chose plus proche des normes occidentales. Avec en prime une pièce séparée munie d’un canapé pur skai (idéal en climat tropical) pour les éventuels « couch-riders » et une cuisine avec tout le confort moderne pour une ménagère heureuse et épanouie par les tâches domestiques. D’ailleurs, en bon mari prévenant, j’ai immédiatement offert à ma tendre moitié un mixer et un four tout neuf pour compléter le trousseau.

Voici donc quelques images de notre nouveau domicile. Attention, n’essayez pas de régler le contraste de votre moniteur, tout y est effectivement très orange !

Il faudra un peu de temps pour y prendre nos marques, mais la douche le matin dans la salle de bains funky assure un réveil prompt et de bonne humeur !

One night in Bangkok

Petite étape obligée à Khaosan avant de rejoindre mon île. J’aime bien quand on me demande pourquoi j’ai quitté l’Europe :

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Et l’aventure continue !

Fondue

La fondue crée la bonne humeur, aussi à 30 degré en Thaïlande :

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Bon, j’ai triché : j’ai acheté des paquets de fondue Emmi toute prête chez Tesco. Mais trouver du vacherin ici, bonjour ! Enfin, elle n’était pas mauvaise, et le petit blanc australien passait bien à condition d’y ajouter quelques glaçons.

Par contre, là je repars pour une série de bouffe thaïe, car ma digestion est foutue pour une semaine. Bon sang qu’est ce que c’est lourd la fondue !

Immobilier mode d’emploi

Depuis que je suis arrivé ici, je me suis mis en quête d’une petite maison sympa à un prix raisonnable. Seulement cela ne s’est pas avéré chose facile, car il se trouve que les règles du marché, ainsi que l’accès à ce dernier, sont légèrement différents de ce que je connaissais en Europe. Alors voici ipso facto, les règles de base à connaître pour trouver son bonheur immobilier au pays du sourire :

  1. Se munir d’une quantité industrielle d’alca seltzer, car la plupart des opportunités se découvrent dans les bars, au tournant d’une conversation avec son voisin. Il faut donc fréquenter assidûment les débits de boisson, longtemps, et varier les types : bars russes (j’y ai négocié ma moto, d’ailleurs), italiens, estoniens, et bien sûr britanniques. Et il faut boire suffisamment pour devenir volubile et engager des conversations, d’où l’impérieuse nécessité de l’Alca Seltzer. Et le pinard ici, il flanque un mal de tronche dès le 2ième verre…
  2. Eviter les agences immobilières. Je suis tombé sur un expat français, et le dialogue a ressemblé à peu près à ceci :
    • Hello, have you got any long term rentals available ?
    • Euh, it dipant oh moche euh monet you want tout poute (euh).
    • Vous parlez français ?
    • Ah, vous êtes Français (large sourire reconnaissant) ?
    • Non, Suisse. Je pense mettre autour de xxx THB (montant surestimé de 50 % étant donné que je ne veux pas passer pour un clodo et que les statues en bronze de l’agence indiquent que l’on est chez des gens sérieux).
    • Par nuit ?
    • Non, par mois… Mais ça dépend de ce que vous avez.
    • A ce prix là, je n’ai rien…
  3. Oublier le panneau d’affichage à côté du 7/11 qui est à moitié arraché par la dernière mousson et qui comporte encore 1/2 annonce pour des cours de yoga dès le 1 février 2009…
  4. Prendre un bon forfait téléphonique et des cours de thaï accélérés et courir les routes à la recherche de panneaux « House for rent » avec un No de téléphone. Prendre une grande inspiration et composer le No. En général, cela donne à peu près ça :
    • Hello, do you speak English ?
    • Khâa..
    • I’m calling for the house for rent in XYZ.
    • Khâa…
    • Could I visit ?
    • คุณไม่สามารถพูดภาษาไทยเป็นสิ่งที่โลก ?
    • Kop khun khap.

Voila, j’en suis à peu près là de mes investigations, mais je ne perds pas espoir… Existe-t-il un vaccin contre la cirrhose du foie ?

Motivations

L’excellent article de nakan sur ses motivations quant à la participation à son triathlon m’a amené à me poser les mêmes questions sur les miennes. Qu’est-ce qui a fait que moi, petit Combier d’origine émigré à Genève, ai décidé à plus de 43 ans de quitter les rails biens huilés de mon quotidien pour tenter de devenir instructeur de plongée en Thaïlande ? Les éléments de réponses sont multiples.

Premièrement, pourquoi la Thaïlande ? Et bien non, ce n’est pas parce qu’il y a pleins de filles qui jouent au ping-pong dans les bars spécialisés de Patpong que je suis venu ici. J’aime profondément la philosophie des gens qui vivent ici. Le bouddhisme y est certainement pour quelque chose, mais il y a une tolérance ici que j’ai rarement vue dans d’autres cultures. D’aucuns diront peut-être que c’est hypocrite, mais finalement c’est effectif. Et de toutes façons, je n’ai pas la prétention de comprendre jamais une culture aussi riche et complexe.

Deuxièmement, il y a la plongée. J’ai usé mes fonds de culottes sur les bancs d’école, collège et université pendant des années, mais je n’ai jamais cultivé mon corps comme je l’ai fait pour mon esprit. Alors bien sûr, j’aurais pu faire du triathlon comme Nakan, mais je ne voulais pas le rendre ridicule, et puis cela aurait deux blogs sur le même sujet, cela aurait été dommage ! Plus sérieusement, la plongée, j’ai découvert ça sur le tard, et il m’a fallu un bon moment pour crocher vraiment, mais les sensations physiques qu’on y ressent sont devenues une véritable addiction maintenant. En effet, pour un petit gros complexé, avoir une telle maîtrise de sa motricité dans l’eau (et dans 3 dimensions en plus), c’est une véritable découverte. Et en plus on peut picoler le soir et maigrir en même temps; cela devrait être remboursé par les caisses maladie ! Et le déclic final a été le Divemaster l’année passée : j’ai vu que je pouvais être bon dans une discipline physique, et ça c’était vraiment nouveau pour moi. Et entre nous, passer ses journées à reluquer des filles (bon d’accord, des mecs aussi) en bikini sous l’eau, c’est tout de même plus agréable que d’être assis derrière un écran d’ordinateur…

Troisièmement, il y avait le boulot à la TSR. Autant c’était génial, passionnant et prometteur les premières années, autant c’est devenu catastrophique sur la fin : tâches ingrates, ambiance pourrie (sauf avec les collègues, je précise), perspectives d’avenir nulles. Je me suis rendu compte que ce que je faisais ne me plaisait plus et que je restais par commodité et par inertie. J’aurais pu attendre la retraite comme ça jusqu’en 2034 (véridique !), quel bel avenir…

Bien sûr, je ne suis pas dupe, je sais bien que la période actuelle est relativement facile : je prépare mon instructorat, je plonge, je bricole un peu l’informatique au centre de plongée, mais je vis pour le moment sur mes réserves financières. Il faudra voir à terme comme je m’en sors de ce côté là. Et puis il y a les 1012 tracasseries à traiter lorsque mon épouse va me rejoindre : que faire de la maison, des chats, des vieux parents… sans parler des permis de travail et visas thaïs. On se prépare encore quelques cheveux blancs, mais comme disait à raison Aznavour : « la misère est moins dure au soleil »…

born to be mild

A la demande générale, voici donc une photo du magnifique véhicule que je viens d’acquérir :

Oui, elle est magnifique. J’hésite encore à lui faire monter sur le côté une sorte de side-car en tubes métalliques, très en vogue dans la région, mais on me l’a fortement déconseillé pour deux raisons : la première est évidemment esthétique. La seconde est que les ingénieurs de Suzuki Motors n’ont jamais prévu que des thaïs allaient bricoler des side-cars maison permettant aisément le transport d’une famille de 5 personnes, plus une bonne partie du mobilier de la cuisine. Cet adjonction a légèrement tendance à désequillibrer l’engin et le rendre aussi dangereux qu’une arme de gros calibre. En cas de virage à droite, il fait monter la probabilité d’accident presque au niveau de celui de se prendre une noix de coco sur la tronche… Donc j’hésite encore pour le moment !

 

Chaloklum

Voila, après 24 heures de voyage, enfin de retour sur mon île. Finalement, le plan de descendre en bus puis en bateau rapide représente un compromis intéressant entre la durée et le coût du voyage. Départ de Bangkok à 5h30 du matin, arrivée vers 17h, le tout pour moins de 40.-, cela vaut la peine. Et comme j’étais déjà jetlaggué, se lever à quatre heure et demi du matin ne pose pas vraiment de problèmes !

Arrivée à Sailrock divers, c’était bien sympa de retrouver les vieilles connaissances, même si beaucoup ont malheureusement quitté les lieux pour d’autres cieux. On m’avait prévenu, cela peut s’avérer émotionnellement assez éprouvant de vivre des amitiés intenses mais limitées dans la durée… C’est pour cela que les gens peuvent sembler parfois assez froid et pas très fidèles dans les contacts à distance. Enfin, le noyau dur est toujours présent et le centre s’est bien agrandi en 7 mois, et j’ai même joué la facilité en prenant pour le moment un bungalow sur place. Je n’aurai jamais de toute ma vie professionnelle habité aussi proche de mon lieu de travail !

Demain cela va être la première plongée, en freelance, car c’est encore la basse saison pour le moment et les clients ne sont pas légion à cette période. Il parait quela visibilité dépasse 30 m et que des requins baleine se baladent par là à travers… On verra si j’ai de la chance !

Seven/Eleven

Étant maintenant rentré, il ne me reste plus que les souvenirs à coucher sur ces pages. Il y en a plein et de toutes sortes, mais avant de transformer ce blog en copie de flickr, il y a quelques souvenirs d’ambiance, tout autant évocateurs pour moi, que je vais mentionner ici.

En Thaïlande, il y a à tous les coins de rue des magasins alimentaires de la chaîne Seven/Eleven. On y trouve toutes sortes de produits alimentaires et domestiques : boissons, nourriture, chips, savon, lessive, pansements, cigarettes, etc, etc. Une sorte de Migros avec alcool et tabac. J’ai lu quelque part qu’il y en a plus de 4’000 en Thaïlande, et il y en avait évidemment un petit dans mon village de pêcheurs. Tous les soirs j’allais y acheter ma canette de Nescafé froid pour le lendemain matin et ma bouteille de SangSom pour le soir.

Et dans tous les Seven/Eleven de Thaïlande, il y a deux constantes : la climatisation à fond au point qu’il y fait carrément froid, et le son qui rententit quand on passe la porte :

Ces deux bêtes notes ont le pouvoir de m’embarquer à 15’000 km d’ici !

Sans papiers

En bon garçon prévoyant, avant de partir j’avais contacté l’ambassade de Thaïlande afin de savoir si les citoyens Suisses ont besoin d’un visa spécial pour rester plus de deux mois dans le royaume. Non non, m’avait on assuré; à partir de trois mois, là il faut quelque chose de particulier, mais poir deux mois pas de problèmes. Ok, pas de problème.

Seulement à l’arrivée a Bangkok, le douanier me dit que 1 mois, c’est bon, mais que pour plus de temps il faut un visa spécial… Le gars de l’ambassade visiblement était un bleu lui aussi !

Mais voila maintenant presque un mois que je suis là et il faut que je commence à m’agiter un peu. Renseignements pris auprès de mes collègues expats, c’est 500 Bahts (13 Frs environ) d’amende par jour exédentaire. Ok, ce n’est pas énorme, mais je n’ai pas prévu ça dans mon budget. Et c’est surtout débile; tout ça à cause de renseignements foireux de la part de l’ambassade…

Bref, j’ai trois solutions possible :

– M’en ficher et payer l’amende au départ, mais ça va tout de même faire plus de 400.-, ce qui serait vraiment stupide…

– Aller à l’ambassade la plus proche (Penang sans doute), et obtenir un « vrai » visa de trois mois, mais il faut compter au moins trois jours entre le voyage et l’attente à l’ambassade…

– Passer la frontière la plus proche (Malaisie) et obtenir une prologation renouvellable de 14 jours.

Il y a quelques années, toutes les agences de voyages locales organisaient des « visas runs » : on refilait son passeport au gangster du coin, et il les faisait passer tout seuls en bloc (moyennant sans doute bakshish) la frontière pour obtenir les bons stamples. Depuis quelques temps, les autorités thaïlandaises ont drastiquement serré la vis et il faut passer en personne la frontière pour obtenir le tampon donnant droit à une extension de 14 jours. Il parait d’ailleurs que des agences peu scrupuleuses faisaient de faux tampons au lieu de véritables « visas runs », et les touristes se retrouvaient avec de faramineuses amendes au moment du départ…

Donc si je veux éviter les geôles Thaïes, je suis obligé de m’offrir une petite excursion en Malaisie avant la semaine prochaine. Je viens de m’acheter mon billet de ferry pour Don Sak ainsi que le minibus pour la frontière Malaise. Ça va me coûter une grosse journée (départ à 5h du matin pour rentrer à 18h) et près de 2000 Baht, mais la légalité est à ce prix !

Et en plus, à coup de 14 jours de rab, il faudra que je fasse ça plusieurs fois avant mon retour…